CARNET DE CASAMANCE

7h réveil avec la sirène qui annonce l’embauche à l’usine de coton. Nous allumons la télé et tombons sur une curieuse chaîne francophone i24 où nous reconnaissons le journaliste Paul Nahon qui était sur FR3 autrefois, le i c’est pour Israël, c’est surprenant !
Pour poster nos carte postales, nous allons à la Poste. A l’arrière, la vaste cour contient la mosquée de la Poste et le restaurant de la Poste ainsi que la cabine téléphonique. Comme partout, la poste est devenue une banque, Banque Postale. Le bureau est vaste avec les guichets d’époque (avant les Indépendances ?) , il y a de bancs confortables en skaï pour patienter.
La ville de Tambacounda est très animée avec des marchés et de nombreuses motos et charrettes. Nous la quittons par une route bordée de caïlcédrats bien verts. Nous traversons ensuite une savane arborée très sèche. En saison humide, le paysage doit être très différent. Je devine les champs bien propres préparés pour les cultures. Il y a des chevaux et quelques termitières. Nous traversons aussi des forêts mais il est difficile d’identifier les arbres défeuillés, je ne vois plus de baobabs. Un camion jaune est chargé d’une pile d’une hauteur impressionnante de sacs blancs contenant de la paille.

Gouloumbou est situé près de la rivière Gambie. En raison de la proximité de la frontière gambienne mais aussi de la Guinée Conakry ils y a des contrôles de Gendarmerie et de Douanes. Ici, on cultive la banane. Les femmes du marché se précipitent à la fenêtre pour nous en vendre. Elles sont vertes mais mûres. Pour 500f on en achète un bon kilo. Deux ponts métalliques enjambent la rivière Gambie, un vieux pour les piétons, et un plus neuf gardé par des militaires qui nous interdisent de photographier. La Gambie est assez large. C’est un endroit très vert. Un joli village avec des cases de chaumes, des manguiers et des anacardiers aux feuilles lisses et vertes. Sur la route il y a plus de charrettes que de véhicules à moteur, on croise quand même quelques taxis-brousse bien chargés. Arrivée de la modernité : les antennes de téléphone mobile.
A Manda, nous retrouvons les contrôles de douane et de police. Il y a une grande gare routière. Sur la ville, nous assistons à une offensive du parpaing tandis que les villages gardent leur belle architecture traditionnelle de terre. La route est toute neuve, elle est surélevée, bien roulante. Nous croisons des camions portant des grumes de taille impressionnante, voyons des zébus aux petites cornes – des vaches ? –
Velingara est une vraie ville avec des hôtels, des restaurants plein de motos et de monde, des manguiers et des eucalyptus. C’est aussi la fin de la bonne route goudronnée. Nous roulons sur une piste dans la poussière rouge que les camions soulèvent devant nous. Mor a mis de la musique très agréable d’Oumar Penn ! je note le titre des chansons qui serviront d’accompagnement dans la vidéo.
A Kounkané nous retrouvons le goudron et deux voies. Des panneaux annoncent que la « Route N°6 est financée par le peuple américain » .
Nous roulons depuis plus de 3 heures avec la piste cahotante. Nous devons nous détendre les jambes et le dos. Mor arrête la voiture devant la maison de la famille Diallo à l’entrée de Diabo le plus grand garçon se précipite il s’appelle Amadou et va au CM1
Diabo : mardi, mercredi, jeudi, marché des Femmes Braves, que nous ne verrons pas puisqu’on est lundi. Encore des contrôles de police à cause de la proximité de la Guinée Bissau. Les maisons sont encore couvertes de chaume, le village a gardé son style traditionnel mais elle possède une mosquée avec trois minarets. Un troupeau de chèvres en rang dispersé se déplace sur la route tandis que les chiens préfèrent rester à l’ombre sous la charrette à bras chargée de bois poussée par son maître.
Kolda : nous passons deux postes de police, les taxis-brousse sont contrôles, on nous laisse passer. Nous passons la Rivière Casamance. Les rizières sont à sec et servent de pâturages pour les bovins, des petites vaches. Le paysage devient de plus en plus verdoyant avec les anacardiers et les manguiers.

Pont de Diaroumbé : un banc de pélicans se trouve au milieu. Nous admirons le spectacle des pélicans tournoyant dans les airs . Nous passons un check-point avec des militaires. A l’entrée de Diaroumbé encore un barrage de militaires casqué et en armes. Les troubles en Casamance sont terminés depuis longtemps mais il y a toujours une présence militaire visible et on ne circule pas de nuit.
jeune, j’ai passé des vacances près de Casamance, merci d’avoir réveillé de si bons souvenirs!
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Mais que de contrôles de police!!
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Je voudrais faire le même trajet. Avec que moyen de transport vous avez voyagé? Est-ce qu’il est possible de le faire avec une demi pièce? Combien de temps t il faut? Est-ce que vous me le conseillez? Je suis en train de programmer un voyage en Senegal et je voudrais réussir faire soit le parc Niokolo Koba que le Casamance, mais je ne sais pas si il sera possible.
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