CARNET DE CASAMANCE

12km jusqu’à Elinkin où nous nous embarquerons sur une pirogue pour l’ile Carabane . Nous ne nous attardons pas au marché d’Elinkin. Pathé, le piroguier de l’hôtel nous attend. La traversée dure 30 minutes. Nous avons la chance d’apercevoir un (ou deux) aigles-pêcheurs et les ailerons des dauphins.
Ile Carabane

L’Îles Carabane est une île plate dans le fleuve Casamance. Au débarcadère, s’arrête le ferry reliant Ziguinchor à Dakar. Le chenal est donc assez profond pour permettre la navigation de gros bateaux. Une plage de sable fin plantée de cocotiers et de filaos borde l’île. Notre hôtel occupe les bâtiments de l’ancienne Mission. Deux bâtiments à étages sont cernés par une double galerie à piliers carrés. Les portes sont laquées de bleu. Un bandeau de carreaux rouge-brique souligne le balcon à l’étage avec le garde-fou en fer peint de la même couleur. Le bar-restaurant est dans la chapelle. De beaux palmiers, des buissons, des massifs d’impatiens composent un jardin très agréable.
La chambre est basique, deux lits jumeaux accolés et des moustiquaires, une table simple contre le mur, des chaises de jardin, fer et lattes. Au plafond, un ventilo à grande pales est prévu pour la nuit « il tourne après 18h, l’électricité est solaire…. » justifie le gérant. Tout près de l’escalier, il y a un baobab à deux gros troncs dont les feuilles commencent à reverdir.
Le restaurant est dans une paillote ronde en bordure de corniche. Pour déjeuner, trois rondelles de tomates, trois de concombre en entrée, du tiéboudiène avec du poisson, chou, carottes, navets, un peu meilleur que celui des Bolongs, mais rien d’exceptionnel (sauf le prix 5000Francs).

Je n’ai qu’une envie : aller à la plage. Le long de la plage sont amarrées barques et pirogues. Ds cochons farfouillent. La laie a de tout petits cochons noirs. Le rivage est consolidé par de vieilles planches de pirogues, en épi. Le long de la plage nous trouvons des boutiques et des bars dans des bicoques. Pathé, le piroguier tient aussi un restaurant (avec un bizarre drapeau basque), il vend des fringues et fait même des massages. Un peu plus loin, les cases décorées de motifs naïfs du Campement d’Elena. Nous nous arrêtons pour boire un café (eau chaude dans un thermos et sachet de Nescafé).
Quand je me décide à prendre un bain c’est marée basse. On m’a prévenue : il ne faut pas dépasser les piquets qui bordent le chenal. Après, c’est profond et il y a du courant. Je marche, de l’eau aux genoux, à peine à mi-cuisse et m’approche des piquets. Impossible de nager dans si peu d’eau et je n’ose pas m’éloigner seule. La promenade dans l’eau m’a rafraîchie mais on ne peut pas la qualifier de « baignade ». je remonte enfiler une robe de plage, enfiler mes tongs, nouer mon foulard en turban et chausser les lunettes de soleil pour une belle promenade sur le sable mouillé.
La plage est plus aménagée qu’il n’y parait : plusieurs paillotes sont des mini-cafés ou restaurants avec deux tables, 4 chaises en plastique et un auvent. Sous les cocotiers et filaos, mélangés aux cases des villageois, se trouvent de petits « campements » – hôtels plus ou moins confortables. Seul l’Hôtel Carabane est élevé à la dignité d’ »hôtel ». Sous les cocotiers des touristes sont allongés, cette plage n’est pas tout à fait déserte !

Je décide de faire le tour en dépassant une pointe sableuse – pointe de l’île ? – après il n’y a plus d’habitations touristiques ni de cocotiers mais une eau limpide, une plage vierge. Je ne croise que deux enfants sortant des filets d’une petite pirogue. La mangrove m’arrête. Avec la marée montante, j’ai peur d’être piégée. Je ne ferai donc pas le tour de l’île.
18h, la température est délicieuse dans le jardin de l’Hôtel Carabane. Il me faut tout de même remonter me cahnger pour les précautions anti-moustiques.
18h30, je remonte pour une pulvérisation plus sérieuse et descends munie des bougies à la citronnelle que j’allume pour la première fis depuis notre arrivée au Sénégal. Selon la fille de Richard Toll, le paludisme aurait été éradiqué au nord du Sénégal mais de la Casamance ?
Dîner dans la nuit. les petites lumières sont-elles celles des pêcheurs ? Salade 3 rondelles tomates et spaghettis à la sauce aux crevettes très décevants.
Après dîner je me cache sous la moustiquaire pour une bonne nuit ventilée.
C’est vraiment efficace contre les moustiques les bougies à la citronnelle ?
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@Aifelle : février = saison sèche,les moustiques sont rares, la citronnelle suffit, en saison des pluies je n’ai pas tenté.
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