Fin du séjour à Djerba : les vacances!

CARNET TUNISIEN DU NORD AU SUD

DJERBA samedi 23

Le circuit touristique s’achève, nous avons passé 5 jours à Djerba il y a quelques années, nous sommes un peu saturées de visites culturelles. Les retrouvailles avec MBarka, Salah et leurs enfants sont chaleureuses. Nous avons tout simplement envie de nous poser dans cette atmosphère familiale, de partager trois jours de convivialité et de douceur de vivre.

A notre arrivée, nous avons eu à peine le temps de poser les valises que nous partons à deux voitures dans la nuit et les flaques dans les faubourgs de Houmt Souk pour assister à un mariage. Des tentes ont été dressées pour les invités, dans une cuisine extérieure des cuisiniers mijotent un couscous géant pour plusieurs centaines d’invités. Dans la grande tente toutes les tables sont occupées, on en apporte deux dans une chambre. La mère du marié vient nous embrasser, c’est une cousine de MBarka. La fête se déroule sur trois jours et c’est le deuxième. Certaines femmes ont revêtu des habits de fêtes traditionnels brodés, dorés, l’une d’elle a une belle robe bleue avec des pièces dorée (d’or ?) cousues. D’autres sont en jeans. D’autres encore se serrent dans de longs manteaux de laine. C’est l’hiver, il fait froid à Djerba ! Les jeunes femmes qui nous tiennent compagnies ont leurs mains tatouées au henné et des bagues à tous les doigts. Toutes sont voilées sauf Israr et Omaima, je m’emballe dans mon écharpe de cachemire gris. Le couscous est très savoureux. J’aurais aimé voir les mariés, mais ils se préparent dans une autre maison et on n’a aucune idée de l’heure où ils vont venir. Il y a un va et vient incessant, des voitures se garent d’autres repartent. Cette foule nous étourdit un peu.

DJERBA – Dimanche 24

Au petit déjeuner Salah a une surprise pour nous : un agneau est né, il a trait la brebis et lui a soustrait le colostrum pour le faire chauffer et confectionner une sorte de confiture de lait hyper-grasse et calorique. J’ne mange une cuiller, pas plus tant c’est nourrissant. Après le petit déjeuner pris au soleil sur la terrasse nous allons voir les brebis, les deux agneaux nouveau-nés accompagner MBarka qui les fait pâturer sous leurs oliviers et libérer les poules. Avec les deux chiens, les trois chats, ce sont des vacances à la campagne !

Le soleil brille, il fait très beau, un peu frais avec le vent. Nous décidons de passer la matinée à la plage : ce sont les vacances !

Arrêt sur la route en corniche pour photographier les flamands roses dans les marais de salicorne ; Ils sont tout près !

Nous allons dans la zone hôtelière. Les hôtels sont vides. La plage est magnifique avec les beaux rouleaux qui déferlent. J’ai le plaisir de marcher pieds nus, les pieds dans l’eau sur 3 km (6 aller-retour, j’ai mis les podomètre). Nous déjeunons à la terrasse du seul restaurant « les pieds dans l’eau » ouvert en cette saison. Dar el Bahr qui est un hôtel de charme avec une jolie piscine et un petit patio arboré. Le déjeuner est rapide : pizza 4 saison et trio de bricks. Cuisine un peu décevante, la pâte à pizza est bonne mais la garniture laisse à désirer ; les bricks sont quelconques. Décidément rien n’égale la cuisine familiale et raffinée de Maisons d’Hôtes.

Au souk

Houmt souk

Salah, Mbarka et leurs enfants m’emmène au souk de Houmt Souk. C’est un marché immense où l’on trouve de tout : du chauffe-biberon, aux jantes de pneus, un peu marché aux puces, un peu marché de fripes. Il y a quand même des stands qui vendent du neuf.  La famille Saïdi part en vacances dans le désert mardi : ils achètent des chèches et des lunettes de soleil. Les textiles neufs sont en provenance de Turquie. Nous passons un temps infini à choisir les nuances qui conviennent au teint de chacun. Pour les lunettes de soleil c’est encore plus long : Dior, Gucci, Ray ban, ce sont des produits de contrefaçon bien sûr (les modèles se ressemblent tous seule l’étiquette change, et encore c’est la même typographie et la même étiquette quelle que soit la marque).

Sous des auvents s’étalent les stands des fripiers sur des centaines de mètres ; Nous allons y passer un long moment. Les vendeurs se promènent entre les étals en criant 5/dinar, 7/dinar ce qui signifie qu’on peut acheter 5 pièces pour 1 dinar (30 centimes d’Euro) ; A ce prix on ne va pas être difficile, on farfouille, on retourne tout, on cherche ce qui pourrait éventuellement convenir. On découvre des articles étonnants, certains neufs avec leurs étiquettes, il y a même un Levi Strauss 501 tout neuf pour 100 millimes, deux robes noires improbables, des drapeaux de supporteurs de clubs de foot italiens ou allemands, un torchon souvenir des îles Lipari…c’est un jeu. Pour qui a du temps et une machine à coudre, c’est un trésor et on ne prend aucun risque puisque cela ne coûte rien ;

Comme ma valise est pleine et que rien ne me tente j’observe les acheteurs, ou plutôt les acheteuses. Il semble que tout le monde viennent au marché aussi bien les paysannes enveloppées dans les voiles blancs à rayures chapeau de paille sur la tête (costume traditionnel djerbien, que des jeunes filles élégantes, court vêtues mais voilées, des femmes ordinaires enfoulardées  emmitouflées dans de grands manteaux, des élégantes maquillées, des bourgeoises lunettes noires et permanentes…C’est un amusement, une loterie, un jeu de détecter la bonne affaire.

Après les habits, les chaussures. C’est encore plus avantageux, du neuf pour 10 dinars la paire. Tout est mélangé, il faut d’abord reconstituer les paires, ensuite évaluer les tailles, parfois c’est marqué, le plus souvent non. Et de toutes les façons les tailles italiennes, américaines ou allemandes ne correspondent pas. L’abondance des après-ski et moon-boots m’étonne dans une île où il ne neige pas (mais il a grêlé récemment, Salah m’a montré les photos des glaçons qu’il appelle des pierres dans son téléphone). Et pourtant ces après-skis plaisent ! Essayage impossible, cela ne fait rien, on achète quand même.

Nous revenons chargés de paquets, on s’est bien amusés !

C’est le Réveillon de Noël. Pour les Tunisiens cela ne veut rien dire. Le dîner à la grande table familiale se compose de soupe chaude et épicée, de brick, et de poisson. Le téléphone de Salah vibre. Il doit aller « pour une urgence ». On passe au salon sans lui. MBarka apporte du thé à la menthe. Nous n’avons pas entendu Salah revenir mais un gâteau au chocolat est arrivé par miracle sur un plateau ! Comme les Djerbiens ne fêtent pas Noël c’est un gâteau d’anniversaire Joyeux anniversaire Nawel a inscrit le pâtissier. Cela fait rire tout le monde.

Lundi 25 décembre

Le soleil est encore plus chaud qu’hier, le vent est tombé. Nous avions pensé à un tour en bateau, sur l’Île aux flamands mais c’est une excursion pour touristes. Nous préférons passer notre dernier jour à la plage. Nous allons directement au restaurant Dar el Bahr, Dominique s’installe sur les canapés de skaï tandis que j’arpente la plage.

Déjeuner de fruits de mer.

Journée détente, quel plaisir ce soleil, cette douceur !

 

 

 

 

 

 

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Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Fin du séjour à Djerba : les vacances! »

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