IL VIAGGIO/LIRE POUR PALERME
Incipit :
« Ils sont deux sur le ring…. » L’un pèse cinquante-sept kilos, mesure un mètre soixante-cinq et a vingt six ans. l’autre , on ne sait pas combien il pèse et ce qu’il mesure on s’en fiche, il grandira
Et cela se poursuivra sur tout le roman pendant 398 pages,. Entraînements, combats, ou bagarres. Des coups, en donner, en recevoir mais plutôt esquiver… un roman sur la boxe! Trois générations de boxeurs : Rosario, le Grand père, Umbertino, l’oncle qui gère une salle de boxe, Davidù, 9 ans au début du livre, commence déjà à s’entraîner.
Si j’avais emprunté le livre au lieu de le télécharger je l’aurais peut être fermé dès le prologue. La boxe ne m’intéresse pas. Les bagarres de gamins non plus. Une histoire de garçons. Non seulement je ne l’ai pas abandonné mais je me suis laissée entraîner dans cette histoire très bien racontée.
Trois hommes, à Palerme. Palerme bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale, Palerme sous les bombes de la Mafia plus tard. Permanence de la violence. Pas seulement dans les salles de sport. Ce n’est pas Palerme des palais ou des églises baroques. Plutôt celle des petites gens, des gamins des rues.
« Seuls les aveugles ou les gens de mauvaise foi ne pouvaient pas prévoir que ça finirait comme ça, ce gâchis. Palerme a toujours été une poudrière, enculée de misère »
Histoire d’amitiés. Amitiés entre les prisonniers en Afrique, soldats perdus dans une guerre qui s’est déroulée sans eux où ils se trouvent piégés. Amitié de Davidù et de Gerruso, le faible, le méprisé, le souffre-douleur des gamins du quartier, amitié qui s’imposera peu à peu, même si Davidù la rejette.
Histoire d’amours, amours enfantines, amours adolescentes….
Saga d’une famille vouée à la boxe, le titre national échappe de peu au grand père et au père de Davidù, arrivera-t-il enfin à le décrocher?
Le fil de l’histoire est sans cesse haché, on passe sans transition d’une époque à une autre. Cela surprend au début, ensuite je me suis habituée; C’est même ce qui donne du rythme au récit.
Et les femmes dans ce roman de garçons? Elles ont un rôle secondaire, on s’en doute. Il y a les femmes honorables, mères et sœurs, et les putes. A y regarder mieux, les femmes de la famille de l’enfant sont très fortes, plus éduquées que les hommes. Ce sont elles qui insistent pour que le petit boxeur travaille à l’école, qu’il apprenne le latin, qu’il sache écrire.
Oui à priori un roman sur la boxe, c’est comme pour moi un roman sur la pêche! Mais voilà… il y a autre chose !
J’aimeJ’aime