EXPOSITION TEMPORAIRE jusqu’au 30 juillet 2018

Connaissez-vous Kupka ?
De nom, oui, mais sans plus.
L’affiche et le sous-titre le renvoie à l’abstraction, je le confonds un peu avec Delaunay, Kandinsky, Mondrian. Comme j’aime les découvertes, j’ai filé au Grand Palais dès notre retour de Céret.

Kupka est né en Bohème en 1871, alors autrichienne. Je l’imaginais plutôt viennois, mais il s’installe à Paris dès 1896, y travaillera beaucoup et s’éteint à Puteaux en 1957.

Cette rétrospective très complète montre l’évolution de l’artiste, de la peinture figurative à l’abstraction, passant du symbolisme viennois jusque dans les années 1809-1899 avec des hommes ou ds femmes nues dans la nature, des sujets ésotériques de sphinx ou de génies hindous.


Dessinateur de Presse:
A Paris il collabore avec des revues

satyriques, libertaires, et ses dessins sont aussi corrosifs qu’un Charlie Hebdo, dénonçant le capitalisme, les cléricaux (toutes religions confondues, même francs-maçons), et le militarisme



Il illustre aussi Les Erynhies de Lecomte de Lisle, Promethéus d’Eschyle et Lysistrata d’Aristophane, approfondissant sa connaissance de l’art Grec.
A côté des dessins à l’encre, et des gravures libertines, il peint aussi des tableaux colorés, parfois étranges

j’ai l’impression qu’il sait tout faire!
De 1907 à 1911, sa peinture subit une évolution fulgurante vers l’abstraction, la figure se dissout d’abord dans la couleur.

Cette gamme jaune est à rapprocher des tableaux ultérieurs (années 1930) où il peindra la forme du jaune, la forme de l’orange, la forme du vermillon. Les touches de piano, le Lac, sont encore figuratif. Une intéressante série de 4 études de La jeune fille cueillant des fleurs montre l’apparition de plusieurs lignes verticales qui découpent le tableau, de décomposition du mouvement puis de la disparition totale du décor et de la simplification de la jeune fille suggérant son mouvement quand elle se penche.


Le sujet finit par disparaître, dans la rupture avec le mimétisme il ne reste plus que des formes géométriques des courbes comme dans les Disques de Newton


Finalement toute une série arrive au grand tableau Anamorpha présenté au salon d’Automne 1912.


La suite de l’exposition consiste en tableaux abstraits et souvent très colorés. qui dit abstraction ne dit pas création au hasard ou gratuite. On assiste souvent à des gammes avant de traduire une idée abstraite comme la courbure de l’espace-temps qui a intéressé Kupka ou ces architectures ascensionnelles ou gothiques.
J’ai beaucoup aimé Autour d’un point


et Jazz hot


Mais je peux pas tout montrer ce que j’ai photographié avec ardeur!
Allez-y!
Merci ! Je prépare mon prochain séjour parisien, plusieurs expositions qui viennent d’ouvrir m’intéressent, j’hésitais pour celle-ci ( pas très fan du Grand Palais ). En te lisant et en regardant tes photographies, je me dis que ce seront certainement les dessins, illustrations, gravures, qui vont me motiver. A confirmer 🙂
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@Maryline : difficile de faire son choix à Paris. En ce moment il y a plein d’expositions passionnantes!
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ce n’est pas ma peinture préférée mais par contre qu’est ce que j’aime les couleurs
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@Dominique : Les couleurs! justement c’est le sujet !
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Je l’avais découvert lors d’un premier voyage en Prague et beaucoup aimé ! Mais je suis jalouse parce que je retourne en Prague fin Avril- début Mai et les Kupka seront à Paris ! Grr! Je plaisante parce que je pense qu’il en restera un peu dans la capitale tchèque !
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@Claudialucia : Prague! veinarde, j’aimerais bien y aller. Je comprends mieux tes lectures de l’Est maintenant. Rapporte beaucoup de photos!
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