Exposition temporaire à l’Orangerie jusqu’au 20 Août 2018


Monet est-il un peintre abstrait?

Cette exposition célèbre le centenaire de la décision de Monet d’offrir les nymphéas à l’Etat français, elle met en évidence la postérité de Monet dans l’art américain. En 1955 le MoMA acquiert un Monet et les tableaux de l’exposition sont souvent introduits par le Critique Greenberg qui publia en 1955 un grand essai sur la peinture américaine faisant de Clyfford Still, Barnett Newman, Pollock ou Tobey des héritiers de Monet.

Intéressante confrontation de peintres de continents et d’époques éloignées.
Si la couleur « devient autonome » et primordiale, on saisit mieux la parenté entre les nymphéas et les toiles de Monet qui sont un feu d’artifice de couleurs.
Rothko et Clifford Still peignent selon le Colour field painting avec de grands champs de peinture

Les grandes taches ont des contours déchiquetés, la peinture au couteau donne un certain relief aux taches, on regarde le très grand tableau un peu comme un paysage

Dans les tableaux de Rothko, rien pour raccrocher l’oeil à du figuratif : de grande taches colorés

De Kooning dans sa Villa Borghèse, après avoir peint des paysages urbains retrace à New York des souvenirs, recollections de Rome


On peut aussi citer Morris Louis avec ses acryliques délavés qui font comme des bandes verticales (j’aime moins, donc pas de photo) ou Helen Frankenthaler également des acryliques

j’ai beaucoup aimé le tableau de Guston « impressionisme abstrait »

Riopelle, peintre canadien, établi en France expérimente une technique originale de « mosaïques »

Et je termine par un de mes préférés Round the world de Sam Francis (1958-1959)

Bien sûr, on n’a qu’une envie : monter au rez de chausser dans les deux salles des Nymphéas. On aimerait les avoir pour soi et méditer devant mais gare aux groupes de Chinois ou Japonais!