Départ pour Kythnos

CARNET DES CYCLADES- SIFNOS/KYTHNOS

Kamarès

Le vent est tombé. La matinée s’est écoulée rapidement entre valises et baignades tranquilles. Du balcon de Grand View, nous observonsdans le port les  allers et retours de deux très gros yachts, le plus gros sous pavillon maltais, noir, brillant à la proue aigüe, agressive.

Sur le quai de Kamares

A midi, il faut quitter le studio et rendre la voiture. Le petit café « Anemologios » avec ses parasols ouverts à tous les vents nous hébergera à quelques pas du débarcadère. Ce n’est pas un restaurant, pour déjeuner il ne sert que des « toasts » et des « tortillas » qui ne sont pas des omelettes mais des pitas garnies. Nous commandons des « toasts spécial » et avons l’agréable surprise de voir arriver un club sandwich toasté agrémenté de tomates-cerises, de câpres, de chips et de deux sauces. Joliment présenté, cela fait un repas complet.

Allers et venues des ferries : le gros Highspeed habillé aux couleurs de Cosmote, le petit Seajet et ses dauphins sérigraphiés, les plus gros oranges de la compagnie de Zante font escale à plusieurs reprises, le nôtre Dionysos Solomos, et Adam Korais qui est encore plus gros. Le pétrolier Elko reste à quai pour des ravitaillements éventuels, toute la journée, mais on ne voit personne à cette « station-service » flottante.

 

J’aime bien regarder ces bateaux, imaginer la vie des îliens, leur ravitaillement par camion qui partent sans chargement avec juste la cabine et qui reviennent avec un container ou une citerne. Autrefois, l’île exportait des minerais de fer, les installations sont encore visibles, maintenant elle importe presque tout.  Les restaurateurs sont fiers de leurs « produits locaux ». Le sont-ils vraiment ? Dans les épiceries, tomates et fruits viennent de Crète. Je n’ai pas vu dans les jardins ni aubergines ni poivrons, tout juste des pommes de terre, des tomates et des oignons ou des courgettes.

Des enfants jouent à plonger d’une barque de pêche. Comme ils sont trop nombreux, la barque prend l’eau. Un gamin écope et balance l’eau sur la tête de ceux qui essaie de grimper.

L’au est tellement calme que je ne résiste pas au plaisir d’un nouveau bain. Je nage le long des bouées qui séparent la plage du port. Après trois jours de grand vent et de vagues, le plaisir est décuplé.

A bord du Dionysos Solomos

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Côtes de Sifnos s’éloignent doucement. De la mer, les silhouettes de montagnes diffèrent. Des deux monastères coiffant les montagnes, lequel est Profitis Elias, lequel Aghios Simeon ?Je ne les imaginais pas si proches de la côte. Je reconnais Aghios Nikolaos en revanche le port de Heronissos est bien caché au fond de sa baie sinueuse.

Sérifos s’approche rapidement. Au-dessus du port, une colline très pointue est couronnée de la petite ville de Chora avec ses maisons entassées et les coupoles qui se détachent.

 

Le ferry longe Kythnos du sud vers le nord. Côtes arides et constructions rares et dispersées. Comme il faut descendre chercher les valises avant l’arrivée, je ne verrai pas l’entrée dans le port de Merichas.

Merichas

Les locations de voitures se résument à deux agences qui n’ont plus rien pour le week-end. Ils veulent bien louer pour la journée (il est 19h30) mais il faudra rendre la voiture le lendemain à 9h30. Quel intérêt ?

« Où est la station de taxi ? » Cela n’existe pas à Merichas. En revanche deux taxis sont garés devant le café. J’interpelle les hommes « qui est taxi ? ». L’un deux se lève, emporte son café frappé dans le verre en plastique « Aghios Dimitrios ? »- « 20€ ». je suis ravie, au téléphone on m’avait dit 25€

En route vers Aghios Dimitrios

Arivée sur Aghios Dimitrios

Quand on croit avoir fait une bonne affaire en taxi on doit s’attendre à être secoué ! 18km d’une route en lacets. Le chauffeur coupe les virages et conduit aussi bien à droite qu’à gauche. Il n’y a personne sur la route on ne rencontrera personne en sens inverse. Il termine son café frappé, téléphone, hèle les passants sur le bord de la route et se tourne vers moi quand je complimente le paysage par politesse. Un gros SUV noir nous précède ; Il est tellement gros qu’il est hors de question de le doubler. Mer à gauche, mer à droite. La route suit l’arête, crête qui fait la colonne vertébrale de l’île. Au lion, Serifos. Pas un arbre. Quelques terrasses pelées, des murs de pierre d’un modèle inédit : des grosses dalles triangulaires sont debout reliées par des moellons plus petits. Ces gros triangles font penser à des menhirs. Souvent les murs sont doubles ; Il y avait probablement un chemin creux entre les deux.

Nous traversons sans nous arrêter Dryopides, le village aux toits de tuiles rouges. Le chauffeur nous montre le monastère de la Panaghia (des religieuses) toujours coiffé de tuiles rouges. Quelques lacets encore, nous arrivons à la plage bordée de tamaris devant une grande taverne à l’ombre de deux platanes : arcades de pierre, géraniums, lauriers roses. Cette luxuriance étonne. Nous sommes arrivées « chez Ioannis » selon le chauffeur de taxi, à la Taverne Akrogiali.

Une jeune fille aux boucles blondes nous accueille en anglais ; Nous montons 19 marcheds sur un escalier extérieur. Nous avons une grande chambre blanche triple avec 2 lits aux couvre-lits bleus et un petit balcon sur le jardin et la mer si on se penche un peu. La jeune fille se présente « Dimitra ». Dès qu’elle a le dos tourné,  on déchante : pas de douche séparée,elle arrose toute la pièce et le WC. Le bloc-cuisine consiste en un frigo, deux plaques électriques et un évier. Mais il n’y a ni casseroles, ni poêle,  ni assiettes. Et, de toutes les façons, il n’y a rien à cuisiner. La télévision ne fonctionne pas. L’autobus n’arrive pas ici. Si on veut aller quelque part il faut appeler le taxi.

Sans me laisser aller au découragement, je revêts ma tenue de bain et m’offre une somptueuse baignade au coucher du soleil en traversant la baie de part en part.

Pour dîner, salade grecque très bien servie avec une belle tranche de fêta et des croutons et un yaourt pour Dominique.

Je me suis tartinée d’Insect-écran, on a mis en route la climatisation et fermé toutes les issues. IL fait un froid polaire dans la chambre mais on ne sera pas piquées par les moustiques.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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