Nin et Vir

MITTELEUROPA – un mois à travers l’AUTRICHE, la HONGRIE et la CROATIE

Eglise de Nin

Presqu’île de Zadar vers le nord. Des troupeaux traversent la route. Les villages ne sont pas plus pittoresques que ceux de la côte ; les maisons de pierre sont écroulées, les maisons de brique et de ciment quelconques dominent. Il y a deux modèles : un premier à toit de tuiles en pente, généralement un étage, raffinement : des arcades en ciment, pas de crépi. L’autre modèle à terrasse qu’on rehausse pour construire un deuxième étage avec un escalier extérieur sans rampe débouchant parfois sur rien du tout. Pas de crépi mais des tonnelles de vigne.

Nin

Nin marais salants et graminées

A l’entrée de Nin, des marais salants. Un vieux pont de pierre relie l’îlot à la terre. La ville est entourée de ses murailles. La porte qui fait face au pont est élégante. Il est neuf heures et il fait déjà chaud. La petite basilique blanche toute ramassée en croix autour de sa coupole chaulée est isolée par un champ de fouilles. Les objets provenant  des tombes sont visibles dans un petit musée archéologique qui abrite aussi deux barques trouvées dans la mer dans un état de conservation extraordinaire.
Nin est assez fréquentée par les touristes, j’achète l’unique Monde sur le présentoir. Nous faisons le tour de la ville, découvrons de plages de sable formant une langue émergeant de la lagune. Des baigneurs y accèdent en traversant à pied la lagune.

Au café
C’est un plaisir méditerranéen que de boire un expresso bien tassé en regardant l’animation de la rue. En Grèce et en Turquie, ce plaisir est presque défendu aux femmes seules, pas ici, des familles entières consomment. Certains boivent des cafés surmontés de crème fouettée bien appétissante.

Musée archéologique

Je regrette que nous soyons parties sans guide. J’aime bien connaître l’histoire et ne pas passer étourdiment à côté d’une merveille trop discrète . Le musée archéologique  présente des panneaux bien documentés. J’y découvre que les Croates étaient allié aux Francs contre Byzance. Cette toute petite ville était alliée à Charlemagne par la paix d’Aix la Chapelle en 812 tandis que Zadar toute proche était byzantine.

Ile de Vir

Pont deVir

Nous quittons Nin pour aborder l’île de Vir reliée au continent par un pont moderne bombé.
Près du pont l’île est très construite, et se construit présentement, chantier de grandes maisons destinées aux touristes. A mesure que nous nous enfonçons dans l’intérieur, les constructions se raréfient .Il y a un bois de pin et de chênes, des vignes. Des panneaux proposent du vin et de la rakija à la ferme. Nous poursuivons la route pour trouver une plage. Quelques voitures stationnent sur un parking. La côte est rocheuse/ Le calcaire raviné est fendillé et coupant. Difficile d’atteindre l’eau transparente sans risquer de se blesser. Il n’y a pas d’ombre non plus et se promener avec le parasol est hasardeux. Nous quittons à regret cet endroit magnifique, sauvage et désert où pousse seulement un maquis ras. Le sentier côtier est tracé mais impraticable en sandales.

Calcaire blanc

Nous retournons vers les dernières habitations (encore en construction mais déjà habitées). Tandis que je vais dans un petit supermarché acheter de l’eau fraîche, Dominique repère une « plage » ; des petites terrasses cimentées en escalier avec un accès facile à l’eau et un trou pour piquer le parasol que nous adossons à un muret. Comble de luxe, le rocher lisse est incliné pour faire un dossier.


Nous resterons toute l’après midi sur notre terrasse. Le supermarché vend des masques de plongée. J’en achète  un bon marché (pas très étanche) et j’ai le plaisir d’observer des tas de poissons. Certains sont minuscules, transparents et nagent en groupe en surface. D’autres plus gros broutent les algues. Je crois même reconnaître des rascasses. Heureusement que nous nous baignons chaussées. Notre parasol fournit une belle ombre, le vent souffle de la mer, il fait une température délicieuse. Dominique surveille les évolutions d’un groupe de jeunes : 3 jeunes filles jolies et agréables, 3 petites filles adorables en deux pièces. Puis arrive une allumeuse qui attire tous les garçons. Avec mon masque je ne me lasse pas de retourner à l’eau. Nous levons le camp à 17h30. Nous faisons un crochet par Zadar pour nous approvisionner à Billa.
Après le dîner promenade rituelle. La digue est vide, tous les jeunes doivent être à Zadar .Nous regardons les lueurs du village qui se reflètent en guirlandes roses, vertes rouges.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

2 réflexions sur « Nin et Vir »

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