MITTELEUROPA un mois à travers l’Autriche, la Hongrie, la Croatie, la Slovénie et l’Italie
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Nous serions bien restées quelques jours de plus à la mer.
Réveil à l’aube, derniers regards de la terrasse
Ce matin, je me suis levée, comme chaque jour, dès l’aube. le ciel est rose à l’horizon, une énorme lune brille encore. Autour de la ville les collines s’éclairent progressivement tandis que les toits restent dans l’ombre. Camaïeu de tuiles romaines plus ou moins patinées, toits neufs uniformes, toits rapiécés, fatras d’antennes, râteaux, grilles, quelques paraboles si laides. La lessive sur la terrasse voisine attire le regard avec ses couleurs vives : un maillot fluo, la robe rose bonbon d’une petite fille, des shorts orange et les robes noires de la grand- mère. Je m’amuse à noter la fantaisie des mitres surmontant les cheminées. 6H30 la cloche se déchaîne pour sonner l’angélus. Bientôt nous allons quitter ce paysage et je m’efforce de l’observer avec l’acuité maximale.
8heures, « Turist Biro » nous rendons les clés.
En route à travers l’île jusqu’au ferry
La route de Porozina serpente dans une partie très montagneuse de l’île. Cela nous fait bien rire : les virages sont notés sur les panneaux triangulaires SERPENTINA. Puis nous traversons un bois de chênes. Le vent s’est levé cette nuit et a chassé la brume, les couleurs sont intenses et la mer est agité de petites vagues
9h le ferry quitte l’île pour la côte de l’Istrie toute proche, la traversée ne dure qu’un quart d’heure.
Istrie, la corniche
Nous remontons vers le nord et Rijeka sur une corniche très haute . il y a peu de plages, de jolis villages et surtout des stations balnéaires aux belles villas 1900 et aux grands hôtels Belle Epoque plutôt italiens. Les plages sont aménagées : restaurants, cafés et parasols. Dominique me propose de prendre un dernier bain mais cela ne me dit rien, trop de monde, la mer trop agitée, rien à voir avec l’eau calme et limpide de notre île.
La montagne et la Slovénie
Juste avant Rijeka, la route quitte la côte et monte dans la montagne. Nous arrivons rapidement en Slovénie, très verte. Les maisons sont soignées très fleuries, transition entre la Croatie et l’Autriche. Je ne comprends toujours pas l’éclatement de la Yougoslavie. Les Slovènes étaient très nombreux à Cres, peut être plus que les Croates. Ils parlent la même langue, pratiquent la même religion. Quel besoin d’avoir une nouvelle frontière, une autre monnaie à l’heure où on abolit les douanes à l’intérieur de la Communauté Européenne et où on passe à l’Euro ? En attendant, les prix dans la boutique « hors taxe » sont exprimés en DM.
Arrivée en Italie
Nous arrivons en Italie avec 3000 lires, à peine de quoi payer un café. La carte de crédit sera bien utile pour les péages.
Trieste. Nous longeons, sans la voir Venise sous la chaleur de midi. La plaine est monotone, grise sous le soleil. Il y a beaucoup de camions. Padoue, puis Vérone, près des villes des paysages industriels, des aciéries, des usines énormes. Au lointain, le paysage devient intéressant. Nous ne perdons pas de vue les Alpes. Plus près de nous, un paysage de collines avec des villages perchés et des clochers qui ressemblent à des tableaux de la Renaissance.
Brescia, les panneaux annoncent Turin par une autre autoroute, nous suivons le fléchage et évitons Milan. L’autoroute est moins chargée, mais elle n’a que deux voies. Nous passons devant Crémone, Piacenza, la plaine du Pô couverte de maïs, un peu monotone. De temps en temps, pour varier, des tournesols fanés.
Turin, 17h45 : la tangentielle. Il faut être attentives pour ne pas louper notre sortie .l’autoroute qui conduit au Fréjus est spectaculaire. Dès la sortie de la ville, elle s’engage dans une étroite vallée bordée de montagnes gigantesques, il semble qu’il n’y a que l’autoroute, ni village ni maisons .Le soleil bas donne un éclairage étrange. A travers des nappes diffuses de brumes certains sommets apparaissent un instant pour disparaître aussitôt. Nous sommes privées de paysage dans les très longs tunnels. L’un d’eux est si long que je crains d’arriver en France par le Fréjus. A la sortie nous sommes complètement éblouies. Les villages ont des noms français mais nous sommes toujours en Italie. Dernier effort pour la voiture : le col de Montgenèvre.
Dès que nous avons passé la frontière, nous nous arrêtons pour chercher une chambre. Au premier hôtel nous trouvons. Il est 19 heures.
un sacré voyage!
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@eimelle : en tout cas j’ai eu du plaisir à le refaire!
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C’est toujours un peu tristounet les retours. Rijeka est une belle petite ville où il y a un beau petit hôtel les pieds carrément dans l’eau. J’ai de beaux souvenirs de là-bas; les gelaterias, les bains, mais un mauvais en marchant sur un tapis d’oursins ! aïe aïe !
Aussi il faut passer par Hrastovlje et visiter la petite chapelle :
https://philfff.blogspot.com/2013/05/campagne-distrie-ii-le-petit-village-de.html
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@philfff : merci pour le lien (et le lien à l’intérieur de l’article) une fresque extraaordinaire!
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