Et ils ont traversé plusieurs villages aussi, – villages basques, groupés tous autour de ces deux choses qui en sont le cœur et qui en symbolisent la vie : l’église et le jeu de paume. Çà et là, ils ont frappé à des portes de maisons isolées, maisons hautes et grandes, soigneusement blanchies à la chaux, avec des auvents verts, et des balcons de bois où sèchent au dernier soleil des chapelets de piments rouges….
Arrue
J’aurais dû lire Ramuntcho avant notre départ pour Cambo-les-Bains ou encore mieux sur place. Pierre Loti nous a souvent servi de guide : à Istanbul, Philae, au Maroc…et plus récemment en Islande. Nous aurions visité le pays Basque avec un autre regard, aurions imaginé Ramuntcho, Gracieuse et ses amis à l’église, sur la place jouant à la pelote. Nous aurions imaginé les contrebandiers traversant en silence de nuit la Bidassoa. Surtout nous aurions visité son village Etchézar- Sare en réalité et la Rhune qu’il appelle Gizune.
Lire Ramuntcho au retour a été un plaisir de retrouver ce que nous avons découvert. Dans la première partie Loti décrit le pays basque sous un aspect idyllique : belles maisons basques pittoresques, presque trop à mon goût.
Contrebandier et joueur de pelote, deux choses d’ailleurs qui vont bien ensemble et qui sont basqueses sentiellement.
Ramuntcho, contrebandier et pelotari, est un tout jeune homme de 16 ans, amoureux et aimé de retour, tout lui sourit. Je soupçonne que le décor est trop beau pour être vrai, idéalisé, peut-être factice, tout au moins folklorique avec les poncifs qu’on réserve aux touristes. Une année enchantée passe où les adolescents se découvrent, se rencontrent, se fiancent…Occasion pour l’auteur de décrire les fleurs qui se succèdent, les douces chaleurs du printemps, les pluies nourricières. La vie du village, les fêtes, les tournois de pelote sont autant d’occasions joyeuses.
Les aventures des contrebandiers dans la nature ou sur la Bidassoa sont haletantes
Partis à pied, avec des précautions infinies de silence, par des ravins, par des bois, par de dangereux gués de rivière, ils s’en revenaient comme des gens n’ayant jamais rien eu à cacher à personne, en traversant la Bidassoa, au matin pur, dans une barque de Fontarabie louée sous la barbe des douaniers d’Espagne. Tout l’amas de montagnes et de nuages,
Fontarrabie de l’autre côté de la Bidassoa et les rameurs
Deux fois par jour le flot marin revient emplir ce lit plat ; alors, entre la France et l’Espagne, on dirait un lac, une charmante petite mer où courent de minuscules vagues bleues, et les barques flottent, les barques vont vite ; les bateliers chantent leurs airs des vieux temps, qu’accompagnent le grincement et les heurts des avirons cadencés.
Ramuntcho part soldat pour trois ans, son retour sera tragique. La nature est toujours aussi belle mais moins riante. Le roman gagne en profondeur.
PS : en cherchant des illustrations pour le texte j’ai découvert le peintre Ramiro Arrue.
« Ramuntcho » ! moi ce qui me vient immédiatement aux oreilles c’est la chanson d’André Dassary … Ça y est, le refrain ne va pas me lâcher de la journée 🙂
« Ramuntcho » ! moi ce qui me vient immédiatement aux oreilles c’est la chanson d’André Dassary … Ça y est, le refrain ne va pas me lâcher de la journée 🙂
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@Aifelle : je ne connaissais pas. Je viens de l écouter merci encore pour les découvertes à mettre sur le comte du Bon Dimanche absente
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un livre lu à l’adolescence et qui m’avait fait rêver, à 14 ans ont est 100 % avec les contrebandiers et autres filous
un classique du pays basque
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