Astorga

ESPAGNE ATLANTIQUE ET RETOUR PAR LEON&CASTILLE

Astorga : cathédrale

la muraille romaine d’Astorga
50 km plus loin : Astorga .Nous venons de quitter les mines d’or des Romains et voilà que nous les retrouvons ! Premier contact avec Astorga : une imposante muraille romaine protège la cité. Des archéologues ont dégagé la porte romaine encadrée par deux tours rondes . Une série de panneaux narre l’assaut de la muraille par les Wisigoths à la fin du Vème siècle (480) . L’office du Tourisme propose une visite guidée des ruines romaines . Nous n’avons pas de temps malheureusement. Pour nous Astorga n’est qu’une étape sur la route de Léon.

La cathédrale d’Astorga

Cathédrale d’Astorga : façade gothique

Nous abordons la cathédrale par l’arrière : un chevet gothique flamboyant s’élance hérissé de pinacles crantés. Saint Jacques (ou un pèlerin) domine de la hauteur de la flèche les toits et les pignons .L’enclos dallé autour de la cathédrale est grillagé d’un mur. Sur le côté, deux églises s’emboîtent, les toits rouges couverts de tuiles des constructions romanes contrastent avec les tours de pierre élancées.  Ma première réaction devant l’imposante façade baroque est la stupeur : Dépassé Mondonedo ! (Saint Jacques de Compostelle est hors concours !) Le baroque masque le gothique . Nous sommes étourdies par le foisonnement des éléments décoratifs . je laisse échapper une exclamation « quelle salade !« que Dominique interprète comme « quelle horreur : » . Non, elle n’est pas horrible, elle est même très belle.

Cathédrale d’Astorga : façade baroque

Il faut prendre du recul pour apprécier l’ensemble. Elle n’est pas mise en valeur par une vaste place comme celle de l’Obradorio. A l’arrière du parvis, les étroites rues ne permettent pas de la voir en entier. J’emprunte la rue qui me paraît être en face pour prendre une photo de loin, mais je ne peux cadrer qu’une partie de la façade, une seule tour à la fois. Pour la contempler le mieux, il convient de s’adosser sur la banquette qui entoure le parvis et de regarder vers le haut ; mais on est alors étourdi !

Cathédrale de’Astorga : pinacles

Je prends photo sur photo des colonnes torses sculptées comme celles des retables dorés, des arcs jetés au dessus du vide vers les tours. Tant de colonnes, d’angelots, de balustrades, de frises…m’étourdissent Une ribambelle d’angelots remplace les balustres d’une galerie, entre les putti, un mouton grimaçant surgit, tout à fait étrange. Des femmes allongées représentent la Piété et l’Innocence, elles sont bien alanguies Le porche est encadré par des bas reliefs figuratifs très originaux . toute cette exubérance est permise par la finesse de la pierre de grès rose. Nous l’examinons à loisir .

Mais qui est donc cet animal dans le coin en haut à gauche?

Nous devons attendre une bonne demie heure l’ouverture du portail
Puisqu’il faut se contenter des extérieurs, nous contemplons

le Palais Episcopal, œuvre de Gaudi.

Palais épiscopal d’Astorga par Gaudi

Je me réjouissais beaucoup à l’avance de le voir. Nous sommes déçues au premier regard. C’est un édifice gris en granite taillé de petits moellons non jointifs ? Là où j’attendais délire et exubérance, je trouve une parodie moyenâgeuse avec tourelles rondes et créneaux, ogives et hautes cheminées. Seule l’entrée est bizarre avec des ogives à la Gaudi. Il me paraît trop sage, trop gris, j’imaginais de la couleur.

Les Pèlerins de Saint Jacques

Astorga pélerin

Sur la place, touristes et pèlerins affluent. Plutôt pèlerins d’ailleurs. Astorga doit être ville d’étape pour marcheurs et cyclistes. L’ambiguïté demeure entre sport et religion. Un couple d’Américains, Lonely Planet à la main, longue queue de cheval pour le garçon comme pour la fille. Deux italiennes, cuissardes de cyclistes, look sportif mais carnet de pèlerinage sur le sac du guidon, elles veulent aller voir je ne sais quelle croix : pèlerinage, donc. Deux japonais, le père et la fille, casqués de plastique, discutent avec les italiennes, tourisme ou religion pour les Japonais ? Une famille de Hollandais blonds dégingandés et braillards, sans équivoque des néerlandais en goguette, mais dans la chapelle de Gaudi, ils déchiffreront le latin, Etonnants ces Hollandais !

Palais Episcopal


Quatre heures sonnent : sur un vélo, un guitariste débarque . le Musée ouvre. Nous pouvons découvrir l’intérieur du Palais Episcopal (un musée religieux, encore un !). Les arcades, les pilastres, les ogives démultipliées sont soulignés de céramique orangée . Les ogives démultipliées, les alignements de colonnes donnent une impression d’espaces infinis dans un volume assez petits. Les vitraux colorés ont de l’allure. Sur quatre niveaux (avec une cage d’ascenseur), nous nous promenons dans des salles fonctionnelles :une salle à manger, un bureau, on imagine la vie dans cette sorte de villa-château moderne: ici le bureau, ici les salles de bain … Les objets exposés ne retiennent que peu notre intérêt. Pourtant, de belles peintures flamandes sont exposées, un retable intéressant et surtout des sculptures peintes certaines naïves sont attachantes.
Puis visite de la cathédrale.. La hauteur de la nef est impressionnante : les piliers nervurés sont énormes. Mais la nef est bloquée par une sorte de mur . autant la hauteur donne du volume, autant cette nef tronquée choque. Un organiste joue. C’est toujours bien, la musique vivante. Nous contournons cette sorte de boîte géante contenant les stalles de bois, fermée par une grille de bois (clôture ?) Ce qui reste à l’avant de la nef est occupé par des bancs. Nous sommes déçues. La façade grandiose laissait présager autre chose.
Arrivée à Leon
Nous arrivons en fin d’après midi à Léon, sans aucune adresse d’hôtel. Il faut trouver comme à Bilbao une solution pour la voiture. A la troisième tentative, je découvre une pension au troisième étage d’un immeuble sans charme mais bien situé . C’est moderne propre mais après notre auberge de Medulas, décevant. La voiture couchera dans le parking souterrain

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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