UKRAINE
J’ai rencontré Makhno à plusieurs reprises dernièrement : dans la Cavalerie Rouge d‘Isaac Babel et dans Les Loups de Benoît Vitkine. Ce révolutionnaire anarchiste de la Révolution de 1917 m’a intriguée et je suis tombée sur ce court roman de Kessel de moins de 100 pages que j’ai lu d’une seule traite.
Dans un café parisien, le Sans Souci (cela ne vous rappelle rien?) un camelot qui fut autrefois journaliste, après boire de la bière mêlée de vodka poivrée et et salée, fait cadeau à l’écrivain d’une belle histoire:
« – je vous dirai la vie de batko Makhno »
Nestor Ivanovitch Makhno.
il y a un triple destin dans ces syllabes : la ruse, l’insouciance et la férocité. Vous pensez que j’exagère, que c’est de la prophétie après coup. Possible.
C’est une histoire d’amour entre l’ataman terrible et sanguinaire et une jeune fille juive, qui a osé le défier. Belle histoire contée avec le style inimitable de Kessel dans la fureur de la guerre civile dans le décor improbable d’un train qui traverse l’Ukraine dans la dévastation et les massacres.
Pour le plaisir de lire Kessel plus que pour se renseigner sur le personnage de Makhno et sur l’histoire du mouvement anarchiste dans la Révolution. De la vie de Makhno, j’apprends ses années d’apprentissage, et ses combats
« chef de bande, il commence par piller les grandes propriétés, puis fait en partisan la guerre aux Allemands puis aux bolcheviks. Avec l’ataman Grigorieff, il prend Odessa, le trahit, l’assassine, massacre les juifs, les bourgeois, les officiers, les commissaires, bref, pendant deux années terrorise l’Ukraine entière par son audace, sa cruauté, sa rapidité de manœuvre et sa félonie… »
C’est un peu court et je n’en apprendrai pas plus pour la Grande Histoire.
Il me faudra d’autres sources. Il n’empêche que Kessel est un merveilleux conteur!
C’est vrai que c’est un merveilleux conteur ! Je ne connais pas celui-ci mais j’aime particulièrement Les cavaliers qui se passe en Afghanistan. Il y a eu une adaptation de ce long roman sur scène au festival .
J’aimeJ’aime