Le monastère d’Horezou

Un mois en Roumanie en Logan chez l’habitant

monastère d’Horezou

Le monastère d’Horezou est perché sur une colline.
On gravit l’allée dallée bien raide avant de passer sous un porche dans la première cour où se trouve une hostellerie puis dans le cloître carré bordé d’arcades arrondies très simples soutenues par des colonnes.

La pelouse est piquetée de fleurettes de trèfle et de pissenlit. Les pourtours, fleuris de roses. Deux magnifiques poiriers devant l’église, à l’arrière, un tilleul embaume.

L’église est entièrement peinte à fresques. Un petit pavillon carré (exonarthex) porte de très belles peintures sur un fond bleu. Le narthex très aéré représente le Jugement Dernier. Le porche de l’église sépare le Paradis de l’Enfer. Comme d’habitude le Paradis où se pressent les saints auréolés d’or dans des cadres en forme de goutte ou en longue procession, est plus ennuyeux. L’enfer est lus spectaculaire traversé en diagonale par une longue langue de feu rouge sortant de la gueule du Léviathan (ou un fleuve de flammes s’y précipitant). A l’intérieur de la langue rouge les défunts sont découpés et apparaissent à mi-corps piqués par des démons. De part et d’autres ils sont conduits par des diables. Dans un coin un diable à tête de sanglier crève les yeux d’un homme malgré l’intercession d’un ange. L’autre côté est plus énigmatique, peuplé d’animaux étranges ; de personnages voilés de blanc attendant au balcon tandis qu’une foule enturbannées et barbue est habillée de riches vêtements.
Les fresques de la nef sont plus difficiles à décrire. Je reconnais Constantin et Hélène, grandeur nature, ainsi que le donateur du monastère qui a une allure plus russe que grecque.

Des écoliers arrivent en piaillant. Une nonne toute voilée de noir tape sur une planche. Elle fait taire les enfants et la visite guidée en Roumain commence. Les enfants sont très attentifs. Je regrette de ne rien y comprendre.

Non loin d’Horezou le monastère de Bistrita plus grand, plus récent n’a pas le charme du premier- église immense, bâtiments blancs  austères.
Un troisième monastère est perché dans la montagne. La route dessert aussi une carrière de granulats et de ballast qui éventre la montagne. La route, autrefois asphaltée,  est transformée en une mauvaise piste. A un tournant, un cheval mort tout gonflé les quatre fers en l’air est couché. Cela jette un froid.

Après quatre kilomètres nous découvrons le petit monastère sous une pluie battante. L’église est en rénovation,  entourée d’échafaudages et de bâches ! A l’intérieur, les fresques sont très colorées : fond bleu étoilé, manteaux rouges, personnages grandeur nature.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :