Le Musée du Génocide, la fameuse prison S-21 où Douch était le bourreau est situé dans un ancien lycée ressemblant à tous les lycées coloniaux. Une aile renferme les chambres de torture (lits métalliques et photos) tandis que l’aile principale était la prison elle-même. Dans chaque salle de classe on a construit 10 cellules minuscules séparées par des murs de briques ou des cloisons de bois. Impossible pour les prisonniers de s’allonger ou même de s’asseoir, ils devaient s’adosser à la paroi. Sur un tableau de classe, le règlement de la prison est calligraphié à la craie en Khmer et en Français.
D’innombrables photographies d’identité sont exposés : hommes, femmes, enfants et vieillards, même des bébés. Khem essaie de nous expliquer l’incompréhensible. On le sent perplexe. Incapable de produire une explication. Comment des Cambodgiens ont-ils pu faire subir de telles tortures à d’autres Cambodgiens. Comment inventer tant de cruauté ? Ces Khmers rouges vivent encore fondus dans la population. Incompréhension totale.
Après une visite aussi éprouvante nous n’avons qu’une envie : rentrer à l’hôtel, deplus il fait maintenant très chaud.