
La route 128 qui contourne la Courlande traverse le Parc National Kemeri – magnifique forêt. Ici aussi, le parking est problématique. Tout Riga s’est garé sur les bas-côtés pour aller à la mer, ramasser des myrtilles ou des champignons. Nous nous éloignons de la ville, passons Engure. La route longe le rivage mais la Baltique est invisible derrière la dune plantée de pins. Il faut oublier le coin pique-nique solitaire le dimanche ! On expédie les harengs derrière la voiture. C’est méconnaître la Lettonie ! Si les parkings sont bondés, cela ne signifie pas qu’il y aura foule sur la plage. Celle-ci est si étendue que les gens se répartissent sans se gêner ! C’est aussi oublier l’ingéniosité balte pour aménager tables et bancs couverts d’un auvent pour els jours de pluie avec cabane en bois pour les toilettes. Ces installations en bois s’intègrent parfaitement dans la forêt comme les chemins de planche qui protègent la dune.
Nous poursuivons notre voyage autour du Golfe de Riga entre les pins – depuis l’Estonie, le paysage n’a pas changé, des arbres, toujours des arbres. Je commence à saturer. Les arbres finissent par m’ennuyer. Je n’arrive plus à retenir mes bâillements et mes yeux se ferment.les nuits sont courtes sur la Baltique, voilà que je m’endors le jour !
Cap Kolka

Le Cap Kolka borne le Golfe de Riga qui s’ouvre sur la Baltique. Mer tranquille, on ne voit rien dans l’eau. Au Danemark la pointe qui bornait la Baltique s’ouvrant sur la Mer du Nord était plus spectaculaire. Même sans effet spectaculaire, c’est quand même un cap qui fait rêver. Rêver les Lettons d’autant plus que l’endroit était interdit aux temps soviétiques et resté sauvage encore maintenant. Je m’offre encore une belle promenade les pieds dans l’eau sur le sable de Courlande.
Roja
Retour en arrière pour aller à l’hôtel de Roja proche de la mer. La dame me fait visiter notre suite : une chambre et un salon. Je suis toute joyeuse : une suite ! Et ferme la porte après avoir laissé mon sac. Catastrophe ! J’ai verrouillé de dedans la mauvaise serrure. La clef ouvre l’autre et la dame a perdu l’ancienne clé. Elle ne fait aucune difficulté à nous donner une autre chambre mais voilà que mon sac est prisonnier ! Que faire ? c’st dimanche, la dame ne trouvera pas de serrurier tout notre argent et nos papiers sont enfermés !
Arrive une dame débrouillarde avec deux couteaux de bonne taille, elle fait glisser la lame de l’un, soulève la targette, introduit le second et ouvre la porte. On est tellement soulagées qu’on lui donne un pourboire exagéré de 20Lat.
Le tour dans Roja ne s’avère pas spectaculaire, nous sommes fatiguées !