Encore 7km d’une piste que le GPS ignore, la route et rapidement la Lituanie. Poste frontière abandonné et changement de revêtement de la chaussée – meilleur. Les grilles vertes signalent l’aéroport de Palanga. La circulation automobile s’intensifie. D’où viennent donc toutes ces voitures ?
Palanga est bondée. Toute une foule déambule. Il y a de nombreux magasins. C’est ici que je change les LAT lettons pour des Litas lituaniens. Ce monde nous rebute comme les attractions : manège, un singe en plastique de 10m de haut vomit ses enfants sur un toboggan gonflable.Les gens déambulent avec des poussettes des matelas pneumatiques, serviettes. Beaucoup de gens sont à vélo.
Au sud de la ville, un magnifique parc : les arbres sont immenses, centenaires, d’essences variées. Le musée de l’Ambre est logé dans le manoir joliment meublé au rez de chaussée.
L’ambre est la résine fossilisée d’un conifère : Pinus succiniferus (45MA-35MA) de 50m de haut. Au cours du réchauffement climatique Miocène/éocène beaucoup d’ambre a été produite, ce qui correspond à un état pathologique un état pathologique de Pinus succiniferus. La mer recouvrait alors le Bassin de la Volga, la Russie, la Lituanie, l’Allemagne et le Danemark jusqu’à la Mer du Nord. Les sites d’extraction de l’ambre se situent en Lituanie, Moldavie jusqu’en Italie du Sud, mais l’ambre est répartie sur tous les continents.
Les plus belles inclusions sont des brindilles, des insectes même des lézards. Mes préférées : des blattes incluses dans de l’ambre caramel, un ver blanc dans de l’ambre beaucoup plus foncée, des fourmis et des termites. On présente également les différentes variétés d’ambre pas toujours translucide parfois opaque. Certains blocs sont véritablement énormes.
Une autre salle, présente des trouvailles archéologiques (amulettes) ou seulement anciennes bijoux, boîtes, colliers fume-cigarettes.
La route vers Klaïpeda est directe mais de petits détours permettent de découvrir de belles plages.
Bernati
Nous quittons la route principale pour découvrir une plage sauvage merveilleuse – site protégé Natura2000 – . Un parking, des cheminements dans la dune. Sur la plage, seul artefact : une cabine de bois rudimentaire pour se changer. La plage s’étend à perte de vue. Je marche vers le sud, personne. Impression merveilleuse. Deux tuyaux rouillés émergent du sable au milieu de la plage : un sous marin ensablé sous nos pieds, je gamberge. Il fait chaud 26° L’eau n’est pas froide. Je n’ai pas envie de me baigner Les avertissements du Petit Fûté ont laissé un doute. L’eau serait polluée. Pourtant certaines plages ont obtenu le Pavillon bleu ? qui croire ?
Près du parking, des lilas, des pommiers et un poirier je m’interroge. Poussent- ils sauvages ? Y avait-il autrefois une ferme qui a complètement disparu ?Un peu plus loin, un village de vacance est en voie de désintégration était-ce un village de vacance pour récompenser les travailleurs soviétiques méritants ?
7km de piste relient Bernati à Jurmalciems dans les champs de colza défleuris et de pommes de terre qu’on récolte à la main. Le village de Jurmalciems est insaisissable : habitat dispersé fermes cachées derrière des haies de lilas, remises à moitié enfouies, remises à moitié enterrées dans une butte de sable. Des panneaux signalent une église baptiste et une église luthérienne – invisibles. Quelques vieux bateaux ont été hissés sur le sable de la plage. La digue est miniature, un chemin de planche de 60 à80 cm entre deux rails rouillés sur une vingtaine de mètres avec deux bateaux de pêcheurs amarrés , un vert et un rouge. Et toujours cette plage immense, magnifique, pas tout à fait déserte : une fille a planté un parasol, apporté une table. Un couple se baigne à gauche. Une famille arrivera plus tard. C’est tout. Le sable blanc, vierge de tout détritus, pas de mazout non plus.
Les poivrons farcis avec des morceaux de carotte ont un goût de gefillte fisch – excellents – le gâteau est une tresse aux raisins secs et à la cannelle – délicieuse. C’est le meilleur pique-nique des vacances. Les fourmis volantes n’ont pas réussi à la gâcher mais ont fini par nous chasser.
Très joli petit déjeuner : avec du pain perdu au fromage et au lard, une salade de fruit.
Le temps est magnifique, la marée basse a laissé des flaques. En short je vais d’îlot en îlot dans une eau très fraîche observant de beaux ripple-marks.
Quittant la route côtière 128 de Roja à Talsi, nous traversons une campagne assez peuplée, prés et champs cultivés de pois. Les toits des maisons en tôle ondulés sont si moussus qu’on croirait des chaumières. Les cigognes arpentent gravement les prés. A plusieurs reprise nou traversons la rivière Roja qui se jette dans la Baltique à Roja.
Valdemarpils: arrêt devant une très mignonne église cachée sous les arbres. Un panneau raconte l’histoire du bourg peuplé jusqu’en 1850 de 80%de Juifs ( Guide Vert) mais il est bilingue Letton/Russe!
A un carrefour, beau moulin est à vendre (affiche en Allemand).
Talsi
Bourg tranquille bâti sur des collines. L’accueil à l’office de tourisme est chaleureux, on nous donne un plan avec un itinéraire historique. Malheureusement lundi est jour de fermeture des musées. Je monte par un chemin malaisé pavé de très gros pavés pour voir une église. Deux cantonnières blondes joufflues ratissent les feuilles.
– « parlez- vous Russe ? » – « niet ! »
La jeune femme rentre au presbytère pour me faire ouvrir l’église. Une stèle en Allemand m’apprend que le pasteur, ami de Mozart a recueilli ses enfants à la mort du compositeur. Ici ???
Le Musée historique (fermé) se trouve dans une maison palladienne bicolore, rose sur le balcon sur un fronton classique avec une colonnade, gris autour.
Stende
Recommandé par le Guide Vert « fleuri », est un village ordinaire qui respire plutôt la décrépitude que les fleurs avec plein de HLM et deux usines fermées et ses voies ferrées envahies d’herbe.
Un train passe 31 citernes et 27 bennes de charbon, inscriptions en cyrillique.
Sabile
Sabile: la vigne la plus septentrionale du monde!
JP Kauffmann, dans Courlande raconte avec enthousiasme sa visite du vignoble de Sabile, le plus septentrional du monde sur une colline très en pente.
Nous faisons une curieuse visite : dans un jardin des dizaines de personnages en paille sont habillés et mis en scène avec différents accessoires, et sonorisé, figurant la vie villageoise. L’artiste est une dame très aimable mais russophone Daina Kucere. Une visiteuse joue les interprètes, c’est une rencontre chaleureuse ; Ce n’est pas une exposition temporaire. Daina laisse ses personnages par tous les temps hiver comme été de temps en temps elle les habille de neuf.
Un peu plus loin dans la colline il y a une exposition de sculptures contemporaine « foutage de gueule » !
synagogue de sabile
La synagogue rose sur un jardin est vide, c’est un musée (fermé). Dans le jardin une inscription sur un rocher de granite « Izcor ! »
Les cascades de l’Abava, sont de petits rapides sur une jolie rivière tranquille. Ici aussi, on a aménagé des tables de piquenique. Nous nous installons dans une gloriette ronde qui tourne comme un manège.
Maras Chambers
Ces grottes dans du sable dolomitique au dessus de l’Abava ont un intérêt archéologique. S’y déroulaient des cérémonies chamaniques. Le circuit fléché est une jolie balade un peu sportive d’un peu plus d’une heure.
Il existe d’autres grottes dans le sable qui se visitent. Elles résultent de l’exploitation du sable et les tunnels font plusieurs kilomètres.
Kuldiga
les maisons et els toits de Kuldiga
Jolie ville ancienne tranquille sur le bord de la rivière Venta. Rue Baznica se trouvent de vieilles maisons des marchands 16ème et 18ème , un peu négligées mais d’autant plus charmantes. La petite rue Skolas descend à un petit canal. L’église catholique de la Trinité a de jolis lustres baroques mais elle est très simple, peinte en bleu et blanc, sans torsades ni dorures. Un groupe de maisons coiffées de toits de tuiles qui se chevauchent derrière une cour très fleurie nous a bien plu. Rue Liepaja, la rue commerçante, est bien calme cet après midi. Kuldiga est bien tranquille après l’animation de Pärnu et de Jūrmala. A l’extrémité de la rue, l’église orthodoxe en brique a ses bulbes peints de couleurs vives un peu criardes.
La Venta est une rivière un peu envahie par la végétation. Le pont de brique à plusieurs arches laisse imaginer un cours d’eau beaucoup plus important. Non loin du pont, les chutes n’ont rien de spectaculaires, un mètre seulement.
La route 128 qui contourne la Courlande traverse le Parc National Kemeri – magnifique forêt. Ici aussi, le parking est problématique. Tout Riga s’est garé sur les bas-côtés pour aller à la mer, ramasser des myrtilles ou des champignons. Nous nous éloignons de la ville, passons Engure. La route longe le rivage mais la Baltique est invisible derrière la dune plantée de pins. Il faut oublier le coin pique-nique solitaire le dimanche ! On expédie les harengs derrière la voiture. C’est méconnaître la Lettonie ! Si les parkings sont bondés, cela ne signifie pas qu’il y aura foule sur la plage. Celle-ci est si étendue que les gens se répartissent sans se gêner ! C’est aussi oublier l’ingéniosité balte pour aménager tables et bancs couverts d’un auvent pour els jours de pluie avec cabane en bois pour les toilettes. Ces installations en bois s’intègrent parfaitement dans la forêt comme les chemins de planche qui protègent la dune.
Nous poursuivons notre voyage autour du Golfe de Riga entre les pins – depuis l’Estonie, le paysage n’a pas changé, des arbres, toujours des arbres. Je commence à saturer. Les arbres finissent par m’ennuyer. Je n’arrive plus à retenir mes bâillements et mes yeux se ferment.les nuits sont courtes sur la Baltique, voilà que je m’endors le jour !
Cap Kolka
Cap Kolka monument des marins disparus en mer
Le Cap Kolka borne le Golfe de Riga qui s’ouvre sur la Baltique. Mer tranquille, on ne voit rien dans l’eau. Au Danemark la pointe qui bornait la Baltique s’ouvrant sur la Mer du Nord était plus spectaculaire. Même sans effet spectaculaire, c’est quand même un cap qui fait rêver. Rêver les Lettons d’autant plus que l’endroit était interdit aux temps soviétiques et resté sauvage encore maintenant. Je m’offre encore une belle promenade les pieds dans l’eau sur le sable de Courlande.
Roja
Retour en arrière pour aller à l’hôtel de Roja proche de la mer. La dame me fait visiter notre suite : une chambre et un salon. Je suis toute joyeuse : une suite ! Et ferme la porte après avoir laissé mon sac. Catastrophe ! J’ai verrouillé de dedans la mauvaise serrure. La clef ouvre l’autre et la dame a perdu l’ancienne clé. Elle ne fait aucune difficulté à nous donner une autre chambre mais voilà que mon sac est prisonnier ! Que faire ? c’st dimanche, la dame ne trouvera pas de serrurier tout notre argent et nos papiers sont enfermés !
Arrive une dame débrouillarde avec deux couteaux de bonne taille, elle fait glisser la lame de l’un, soulève la targette, introduit le second et ouvre la porte. On est tellement soulagées qu’on lui donne un pourboire exagéré de 20Lat.
Le tour dans Roja ne s’avère pas spectaculaire, nous sommes fatiguées !
Nous quittons l’Estonie sous la pluie. Le poste frontière rouille tandis que les camions sont immobilisés sur le parking. Pour les voitures, seul changement : le revêtement de la chaussée ; La magnifique route estonienne financée par l’Union européenne fait place à une chaussée étroite mal revêtue. La file ralentit. Sur le bas-côté sont garées de nombreuses voitures. Un accident ? Pas du tout ! des tentes rondes partout, des jeunes affublés de couronnes et de colliers de fleurs. Woodstock letton. Un jeune invective les camions en brandissant le poing tandis qu’une fille le retient. Il doit être saoul ou drogué.
Nous contournons le Golfe de Riga sur 300km sans voir la mer pourtant proche. Une forêt touffue l’éclipse. Pendant 300km nous ne verrons que des pins magnifiques, des bouleaux géants, des sous-bois verts vif des myrtilles mais pas de mer.
Riga
A l’approche de Riga, le ciel se dégage. Il fait chaud. Dans la pluie estonienne, il faisait 16° et le pare-brise était tellement embué qu’on avait mis le chauffage. Nous sommes heuresues de retrouver Riga, le long boulevard Brivibas, croiser Dzirnavu la rue de l’Hôtel Edvards, les jardins, la vue sur la Daugava…Plaisir de re-connaître….
Jurmala
23 km de Riga : Jūrmala est le « Deauville letton ». Après Pärnu, « Deauville estonien », cela fait redite !
Pour entrer à Jurmala, on s’acquitte d’un péage 1LAT par voiture. Ensuite il faut trouver un parking, mission quasi impossible à midi. Nous croisons à petite vitesse rue Jura de Majori, utilisons les places interdites (bateaux) pour rester dix minutes en ne quittant pas des yeux la Skoda. Au premier passage, on ne sait pas où donner du regard dans ces villas luxueuses tapies dans des parcs, peintes en bleu pâle ; gris perle, jaune ou marron. Puis on s’organise pour les photos. Les maisons sont enfermées par des clôtures très hautes qui compliquent la prise de vue.
Finalement au troisième passage, après avoir éliminé les maisons les plus prétentieuses, celle qui est une réplique de la Grande Guilde de Riga, celle en ciment quiu ressemble aux villas de Bao Dai de Nha Trang, celle qui a un gros 4x4noir garé… nous éliminons les contemporaines reconnaissable à l’huisserie carrée en PVC et les maisons de série sans personnalité. Elles ne sont pas si nombreuses à photographier, celles qui ont des pignons, des découpes de bois. D’ailleurs j’en ai vue de plus charmantes et de plus facile à photographier en Roumanie qui leur ressemblaient beaucoup.
Sur les trottoirs les passants parlent majoritairement Russe. Sont-ils des Lettons russophones de Riga, ou viennent-ils de Russie ? Habitants de Riga toute proche venus passer à la plage un dimanche ensoleillé ou en villégiature ? Le train relie Jūrmala à Riga. Si nous étions à Riga nous aurions dû choisir ce moyen de transport.
Il n’y a pas de promenade de bord de mer, de corniche ou de croisette à Majori. Les énormes villas invisibles cachées par les grands arbres colonisent le front de mer. Au détour d’une petite rue j’arrive directement sur le sable. 26°, le dimanche, je ne pouvais p
as m’attendre à la trouver vide ! Les horribles accessoires contemporains sont présents : château-fort gonflable, pyramide-iceberg dans l’eau (comme à Sihanoukville), lits blancs en plastique. Il manque les parasols. Ici on ne se cache pas du soleil, on s’expose ! Les cabines de déshabillage sont sponsorisées par une compagnie de téléphone mobile. Seul l’établissement de bains en bois peint est Belle Époque.
Nous avons encore une longue route et ne nous attardons pas. Ce n’est pas ici le lieu pour saucissonner ou plutôt manger nos harengs dans les assiettes en papier !
Au petit déjeuner, du B&B de Upa, les meilleures pommes de terres que j’aie jamais mangées servies avec du lard et de l’oignon, et bien sûr charcuterie et harengs !
Traversons Saaremaa sans nous arrêter et nous retrouvons sur la digue qui relie à Muhu, étonnées de nous retrouver entourées d’eau. Des cygnes croisent avec leurs petits.
Queue pour le ferry de 9h40. Une mouette sautille de voiture en voiture ; elle quémande. Amusée j’ouvre le coffre pour chercher une tranche de pain. A peine ai-je lancé le premier morceau que le chauffeur derrière notre voiture me morigène « davai ! ». La traversée dure à peine 25 minutes; sous le ciel gris, nous avons moins l’impression d’une croisière.
Il reste 60km à parcourir entre bois et champs de colza.
Villa Eden ou plutôt à son restaurant Paradise : Il est trop tôt nous fait comprendre une jeune stagiaire-étudiante (c’est écrit sur son badge) qui ne parle pas du tout anglais. Revenez à 15heures !
L’Office de Tourisme,à l’Hôtel de Ville, a édité une brochure proposant 4 itinéraires.
« promenade historiques dans le Centre». L’Hôtel de ville , l’origine une maison de marchand, a logé le Tsar Alexandre 1er en 1806.
Non loin de là, l’église Sainte Catherine (1786) fut construite sur une commande de Catherine II. Elle est tout à fait charmante, de petite dimension, jaune surmontée de 5 bulbes. L’intérieur est peint en crème avec des moulures blanches. L’iconostase est arrondie, décorée de personnages recouverts d’argent< ; Au dessus, autour de la Cène, trois tableaux triangulaires très élaborés sont surmontés de médaillons ronds. On dit que cette église baroque est la plus belle d’Estonie.
la maison du marchand Mohr
La Maison du Marchand Mohr, rue Rüütli datant de 1681 fur reconstruite en 1820. Sa façade est classique bleue pâle. Elle a accueilli successivement Karl XII, roi de Suède et Catherine II de Russie. Au fronton de la façade reste accroché un fer à cheval que le Roi de suède aurait perdu.
L’ancien Relais de Poste se trouve rue Vee, initialement dans une boucherie russe caractéristique avec ses colonnes rondes. Dans le Relais de Poste il y avait des écuries, un sauna et la forge du maréchal-ferrant.
maisons de marchands
LaRue Kuninga est bordée de maisons de marchands. Deux maisons de pierre encadrent une maison de bois rappelant que les Russes avaient interdit qu’on construise des maisons de pierre. Suivant l’itinéraire nous découvrons un bel Hôtel 1923 et dans un parc la statue de la poétesse Lydia Kodule (1843-1886)
Pärnu est une ville très verte avec de nombreux parcs.
L’après midi, nous suivons l’itinéraire : Promenade dans les villas balnéaires.
Villa Ammende
Plutôt que le Deauville Estonien comme nous le lisons dans les brochures, on penserait plutôt à Arcachon avec les belles villas sous les arbres. De nombreuses villas sont en bois, d’autres en béton. La plus belle est la Villa Ammende (1905).
Sur le front de mer, les places de parking sont chères et rares. Après avoir traversé un parc planté de très grands arbres, j’arrive dans une dune sur la plage des femmes qui n’est pas spécialement occupée par des femmes et qui est presque déserte. L’air est à 24°, l’eau à 21°. Quelques uns se baignent. Je vois ressortir un homme tout nu, je crois avoir mal vu. Une femme s’avance dans la mer sans rien non plus. Les autres baigneurs sont » habillés » mais personne ne prête attention aux naturistes. Rien n’indique non plus que la plage est naturiste. A l’extrémité de la plage, la rivière et en face les plus grands tas de bois que j’aie jamais vus. Une machine soulève des troncs et les range dans une sorte de couloir.
De l’autre côté de la plage entre les établissements de bains et l’Hôtel Moderne TerviseParadise, il y a plus de monde, mais curieusement, pas dans l’eau. Des rectangles délimitent des terrains de jeux. Volley, bien sûr mais aussi foot où évoluent des joueurs en tenue complète. Il y a même des pom-pom-girls. Un autre sport m’a étonnée : des jeunes gens sont habillés en tunique blanche avec ceinture, à l’antique, sont couronnés de laurier (ou de chêne). Ils s’alignent sur deux files pour un relais; ils courent sur une dizaine de mètres et au lieu de se passer un témoin, ils boivent une canette de bière ou de Red bull. Le maître de jeu porte un manteau court pourpre sur les épaules. Qui sont ces Romains ? Ce jeu est en tout cas viril, pas une fille autour d’eux.