
Au petit déjeuner, du B&B de Upa, les meilleures pommes de terres que j’aie jamais mangées servies avec du lard et de l’oignon, et bien sûr charcuterie et harengs !
Traversons Saaremaa sans nous arrêter et nous retrouvons sur la digue qui relie à Muhu, étonnées de nous retrouver entourées d’eau. Des cygnes croisent avec leurs petits.
Queue pour le ferry de 9h40. Une mouette sautille de voiture en voiture ; elle quémande. Amusée j’ouvre le coffre pour chercher une tranche de pain. A peine ai-je lancé le premier morceau que le chauffeur derrière notre voiture me morigène « davai ! ». La traversée dure à peine 25 minutes; sous le ciel gris, nous avons moins l’impression d’une croisière.
Il reste 60km à parcourir entre bois et champs de colza.
Villa Eden ou plutôt à son restaurant Paradise : Il est trop tôt nous fait comprendre une jeune stagiaire-étudiante (c’est écrit sur son badge) qui ne parle pas du tout anglais. Revenez à 15heures !
L’Office de Tourisme,à l’Hôtel de Ville, a édité une brochure proposant 4 itinéraires.
« promenade historiques dans le Centre ».
L’Hôtel de ville , l’origine une maison de marchand, a logé le Tsar Alexandre 1er en 1806.
Non loin de là, l’église Sainte Catherine (1786) fut construite sur une commande de Catherine II. Elle est tout à fait charmante, de petite dimension, jaune surmontée de 5 bulbes. L’intérieur est peint en crème avec des moulures blanches. L’iconostase est arrondie, décorée de personnages recouverts d’argent< ; Au dessus, autour de la Cène, trois tableaux triangulaires très élaborés sont surmontés de médaillons ronds. On dit que cette église baroque est la plus belle d’Estonie.

La Maison du Marchand Mohr, rue Rüütli datant de 1681 fur reconstruite en 1820. Sa façade est classique bleue pâle. Elle a accueilli successivement Karl XII, roi de Suède et Catherine II de Russie. Au fronton de la façade reste accroché un fer à cheval que le Roi de suède aurait perdu.
L’ancien Relais de Poste se trouve rue Vee, initialement dans une boucherie russe caractéristique avec ses colonnes rondes. Dans le Relais de Poste il y avait des écuries, un sauna et la forge du maréchal-ferrant.

LaRue Kuninga est bordée de maisons de marchands. Deux maisons de pierre encadrent une maison de bois rappelant que les Russes avaient interdit qu’on construise des maisons de pierre. Suivant l’itinéraire nous découvrons un bel Hôtel 1923 et dans un parc la statue de la poétesse Lydia Kodule (1843-1886)
Pärnu est une ville très verte avec de nombreux parcs.
L’après midi, nous suivons l’itinéraire : Promenade dans les villas balnéaires.

Plutôt que le Deauville Estonien comme nous le lisons dans les brochures, on penserait plutôt à Arcachon avec les belles villas sous les arbres. De nombreuses villas sont en bois, d’autres en béton. La plus belle est la Villa Ammende (1905).
Sur le front de mer, les places de parking sont chères et rares. Après avoir traversé un parc planté de très grands arbres, j’arrive dans une dune sur la plage des femmes qui n’est pas spécialement occupée par des femmes et qui est presque déserte. L’air est à 24°, l’eau à 21°. Quelques uns se baignent. Je vois ressortir un homme tout nu, je crois avoir mal vu. Une femme s’avance dans la mer sans rien non plus. Les autres baigneurs sont » habillés » mais personne ne prête attention aux naturistes. Rien n’indique non plus que la plage est naturiste. A l’extrémité de la plage, la rivière et en face les plus grands tas de bois que j’aie jamais vus. Une machine soulève des troncs et les range dans une sorte de couloir.
De l’autre côté de la plage entre les établissements de bains et l’Hôtel Moderne Tervise Paradise, il y a plus de monde, mais curieusement, pas dans l’eau. Des rectangles délimitent des terrains de jeux. Volley, bien sûr mais aussi foot où évoluent des joueurs en tenue complète. Il y a même des pom-pom-girls. Un autre sport m’a étonnée : des jeunes gens sont habillés en tunique blanche avec ceinture, à l’antique, sont couronnés de laurier (ou de chêne). Ils s’alignent sur deux files pour un relais; ils courent sur une dizaine de mètres et au lieu de se passer un témoin, ils boivent une canette de bière ou de Red bull. Le maître de jeu porte un manteau court pourpre sur les épaules. Qui sont ces Romains ? Ce jeu est en tout cas viril, pas une fille autour d’eux.