Saaremaa : journée de mer à l’ouest de l’île

plage déserte


Il a plu toute la nuit. Au petit matin, l’érable se secoue sous le vent. L’eau crépite sur la toiture du chalet. L’arrivée d’une perturbation plus importante que les averses des derniers jours s’accompagne d’un net refroidissement : dans la voiture on met le chauffage.

Le petit déjeuner est somptueux. Nos hôtes sont peu bavards mais prévenants. J’ai apporté l’e-book pour lire le Monde. Pour les gros titres cela va, mais pour les textes c’est vraiment petit. Je ne maîtrise pas encore l’écran tactile.

Dès qu’on se met en roue, le soleil sort. Nous traversons la partie Ouest de Saarema, de Kuressaare à Kihelkonna sur des routes tranquilles dans des bois de trembles et de bouleaux. Saaremaa est une grande île plate. Si les côtes sont échancrées avec des caps et des baies, on ne s’en aperçoit guère. Les routes relient les villages ou les fermes sans suivre le littoral.

Le Centre d’Interprétation de la Réserve de Vilsandi est dans le manoir à côté de Kihelkonna. La dame est charmante, elle parle un anglais chantant un peu étrange et nous recommande deux promenades. Lees expositions sur les migrations des sternes et sur la flore endémique sont sans doute passionnantes mais il manque la traduction.

Nous mettons le cap sur la pointe de Harilaid où se trouve un phare. La promenade pédestre fait le tour de la petite presqu’île rattaché à la terre ferme par un tombolo formant deux belles plages de sable. 8km, je pars à 11heures comptant être de retour pour le pique-nique. Le sentier est une route de graviers et de galets dans une pinède. J’’entends la mer mais ne la vois jamais. Les jeunes pins  sont plantés serrés. Au bout de ¾ d’heure je trouve un petit lac mais toujours pas de mer ni de phare. Le sentier n’est plus balisé Je renonce.

Entretemps, D a trouvé une plage magnifique. Quand j’arrive , elle est encore sous le choc de sa  mésaventure. Ayant mis dans les poches, l’appareil-photo, le téléphone, les clés de la voiture, elle est allée dans la cabane -WC tout à fait primitive : une planche et un trou. Les clés tombent sur le plancher. Les ayant   récupérées, c’est le téléphone qui est perdu. Aller le chercher dans la merde ?

La dune est plantée d’oyats très vigoureux et très hauts. Point n’est besoin de les protéger des pas des promeneurs ! Ces derniers sont absents. Seuls deux surfeurs remballent leur planche à notre arrivée. Et c’est pleine saison, le 15 juillet !

Je marche à la limite de l’eau sur la longue plage de sable. L’eau n’est pas froide. Il y a très peu de différence entre la température de l’air et celle de l’eau. Mais l’air est très frais et cela n’incite pas à la baignade.

galets et choux marins

Nous roulons sur des pistes au jugé. Comment trouver la mer ?

Neem, face au phare de Harilaid, que j’ai raté ce matin, 5 km de piste le long d’un petit cap :des paysages surprenants ces fameux jardins de pierre où ne pousse que le genièvre et les taches roses du serpolet ras mais très fleuri. Descendant de voiture, j’effraie des oiseaux noirs et blancs qui s’enfuient en criant. Sur les galets, poussent des choux marins.

Nous poursuivons notre exploration jusqu’à Vere, découvrons une digue de ciment avec deux gros bateaux de pêche et le gros bateau gis des gardes-côtes. Nous passons devant des bâtiments blancs estampillés CCCP et une magnifique maison de bois marron aux fenêtres condamnées par du contre-plaqué.

château épiscopal de Saaremaa

17heures à Kuressaare, un peu trop fatiguées pour entreprendre une visite systématique de la ville.

Ville très hétérogène, à l’entrée des centres commerciaux flambant neufs, temples de la consommation. Plus loin, des quartiers HLM gris délabrés ou en brique rose plus avenants.Vers l’intérieur de la ville, ce sont de jolies maisons dans des jardins, souvent en bois ; Un quartier plus chic et pittoresque au centre ville. Nous arrivons au château de l’Evêque : château-fort avec ses tours rondes et carrées et ses douves. Devant le château, un bel établissement de cure en bois peint.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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