JUILLET ÉCOSSAIS

De Beauly à Drumnadochit (comment cela se prononce – t il ?) – 17 miles – par une jolie petite route dans la lande. D’après les cartes postales, le château d’Urquhart semblait posé sur une île dans le Loch Ness. Pas de bac, ni de pont : on l’atteint à pied sec !
Histoire d’Urquhart
Les visiteurs sont accueillis par une vidéo très bien faite sous titrée en espagnol et en français.
En 580 AD s’arrêta à Urquhart et convertit le vieux chef Picte Emchath.
Le château fut construit au 13ème siècle par la famille Durward
En 1276 il fut conquit par Edward 1er d’Angleterre
En 1308 Robert le Bruce chassa les anglais du nord de l’Ecosse
Au 15ème et au 16ème siècle la menace venait de l’Ouest, des MacDonald, seigneurs des îles
En 1500 le château passe aux mains des Grant
Au 17ème, pendant les guerres jacobites, les Grant firent sauter le château et l’incendièrent pour qu’il ne puisse pas servir de base aux Jacobites.
Ruines médiévales

On visite un château en ruines dont les vieilles pierres sont mises en valeur par l’écrin vert d’une pelouse fine qu’une escouade de jardiniers tondent aujourd’hui.
Poterne, salle des gardes, prison, donjon… Même si nous avons visité cent fois leurs analogues, nous avons plaisir à les découvrir dans ce site grandiose et à regarder le Loch Ness à travers les meurtrières. Un dispositif frappe mon imagination : pour consommer le grain, il fallait le sécher dans une sorte de cuve de pierre à proximité d’un feu, un peu comme un four. Cela en dit long sur l’humidité du climat !
Souvenirs

La boutique de souvenirs propose un échantillonnage complet de tartans, écharpes, bijoux mais aussi des cartes anciennes, des livres, des CD. Pour Maman, j’achète une carte ancienne, pour Valou deux livres de recettes de cuisine, pour nous des toffee et pour moi, une Histoire de l’Ecosse illustrée 3.99 £.
Sentier CraigMonie
A l’Office de tourisme, les employées sont très agréables et prodigues en cartes et plans. Je pars sur le sentier de CraigMonie munie d’un topo détaillée et d’une carte. Monie était un chef Viking norvégien, les balises sont décorées d’un viking casqué. Le sentier fait une boucle sur une colline boisée. Les explications naturalistes sont présentées sur des panneaux de bois qui se range en coulissant à l’intérieur des poteaux. Il suffit de faire basculer la flèche pour avoir une leçon très complète concernant toutes les essences : frênes, sorbiers, pin sylvestre, pin douglas, « spruce » ? Le sentier monte et descend la dénivelée cumulée compensera la courte distance (3miles). Je dérange trois gros rapaces – des buses probablement- et un pinson. Je grappille les framboises.
Le tour du Loch Ness
La route A82 qui emprunte « The Great Glen » d’Inverness à Fort William est très fréquentée. On s’y croise sans difficulté mais la présence de nombreux camions rend la conduite désagréable. On ne peut pas s’arrêter pour jouir de la vue sur le lac.

Fort Augustus
A Fort Augustus, au bout du Loch, c’est la cohue. Le parking payant est complet. Un écossais joue de la cornemuse. On y vend des fraises. L’attraction, ce sont les écluses en série dans lesquelles une demi douzaine de petits bateaux blancs à moteur attendent attachés à des crochets. Quand la porte s’ouvre les plaisanciers détachent leur embarcation et marchent en tenant le bateau en laisse. La manœuvre est facile des enfants la réalisent – très fiers- .

La route qui nous ramène à Inverness par la rive opposée monte dans une lande de bruyères très sauvage. Sous le ciel gris, elle paraît encore plus rude. Des petits lacs se sont formés dans les creux. Un ruisseau serpente en décrivant de larges boucles. On est très loin de Fort Augustus et ses écluses soignées.

Au col (400m) Suiche Chuimein View Point la vue est très étendue. A côté des panneaux, une sorte d’échelle permet aux piétons d’enjamber la clôture et de suivre le chemin qui monte vers les sommets. Il traverse des tourbières gonflées d’eau comme une éponge. Il faut rester sur le sentir empierré ou sauter de touffe en touffe pour ne pas se tremper les pieds. L’air est très vif, le vent souffle. Je me croirais en haute montagne et pars à l‘assaut d’une petite colline comme si c’était un sommet des Alpes. Derrière, il y a une autre crête, encore derrière, un petit pic, chicot rocheux que je grimpe avec un grand plaisir. Je reviens, dévalant les pentes, ravie de mon expédition.
Cascade de Foyers
La promenade est très aménagée avec des rampes et des marches de bois dans une pinède. Des écriteaux préviennent qu’il y a des caméras de surveillance en action …pour les écureuils roux (les écureuils gris américains sont en train de supplanter les écureuils autochtones). Quand aux caméras ! C’est un débat qui revient en ce moment tous les moments à la télé sur BBC1 Scotland. Récemment les caméras ont permis de confondre les terroristes de Londres et de Glasgow. Leur efficacité a d’abord rassuré les britanniques mais maintenant elle les inquiète. Big Brother est une invention britannique !
La balade à la Cascade a été courte, je la poursuis en descendant à Lower Foyers sur le Loch Ness, découvrant une autre cascade et des marmites de géant. La petite route de foyers à Inverness suit le lac. C’est une route à une seule voie et passing places beaucoup plus agréable que l’A82. Des parkings permettent d’admirer le château d’Urquhart. Les cartes postales qui le font croire dans l’eau ont dû être prise en bateau, de cette rive, il est beaucoup trop petit !
Nous arrivons à Inverness par les quartiers résidentiels sur les bords du canal Calédonien. Les berges du canal ont été aménagées pour la promenade. Nous avons une vision ensoleillée d’Inverness avec les flèches de ses églises.