en sortant de l’Expo à l’Orangerie Frida Kalho Diego Rivera, il me vient l’envie de lire une biographie. Merci à Claudialucia de m’avoir conseillé celle de Le Clezio!
Le Clezio a replacé la biographie de Diego et Frida dans son contexte historique, révolutionnaire, communiste et américain.

Interpelée par le tableau cubiste Paysage zapatiste de l’exposition, je me suis rendue compte que je ne connaissais rien de cette révolution qui éclata en 1910. Diego Rivera était alors en Europe où le cubisme était aussi une révolution artistique. Il rencontre Picasso, Modigliani et tous les peintres de Montparnasse. Il a aussi voyagé en Italie où il a vu les fresques de Michel-Ange… quand il rentre en 1921 – après la Révolution russe – Diego est un artiste confirmé officiellement chargé de décorer des bâtiments officiels – ce n’est d’ailleurs pas le seul peintre muraliste. Frida est alors une très jeune fille, mais très décidée lors de leur première rencontre en 1923.

Ils ne se retrouveront que quelques années plus tard. Frida est alors une militante communiste, après l’accident elle peint pour résister au désespoir : peindre c’est vivre. Il faut imaginer cette période révolutionnaire . Le Clezio donne le titre L’amour au temps de la Révolution au chapitre racontant leur rencontre leur mariage en 1929. Période fascinant pour l’artiste muraliste qui peint les images passionnantes de la révolution, qui va chercher son inspiration dans la culture indigène, dans la culture précolombienne. Frida épouse cette culture, quitte le costume sévère de la militante pour adopter les tenues indiennes.
Cependant, en 1929, Diego est exclu du Parti Communiste mexicain.
Ensemble ils découvriront les États Unis, San Francisco puis New York et Detroit. Diego est fasciné par Ford et les usines de Detroit. Il y peindra un de ses chef d’œuvres. Attrait ambigu, s’il travaille pour un capitaliste, il est attiré par le prolétariat américain qu’il voit comme potentiellement révolutionnaire. Se garder d’idées toutes faites et d’anachronisme! Jamais servile, il glisse des provocations comme un tableau de vaccination en forme de Nativité révolutionnaire qui fait scandale. N’hésite pas à protester contre l’antisémitisme. New York, il travaille au Centre Rockfeller et prétend peindre Lénine comme le leader des peuples opprimés. Le Clezio raconte cet épisode sous le titre de la Bataille de New York. Bataille perdue, il quittera New York ruiné en 1933.
Frida qui l’accompagne ne se laisse pas séduire par les sirènes américaines. Plus lucide, peut être. Surtout traversant la tragédie de l’impossibilité de garder son enfant, elle peint la fausse couche et s’enferme dans la douleur.


Les années 30 au Mexique bouillonnent encore de ferment révolutionnaire,1934 crise opposant les communistes à un mouvement fasciste, en 1936, la guerre d’Espagne, 1937 Trotski débarque au Mexique accueilli par le couple. Rencontre avec André Breton.
Le couple bat de l’aile, en raison des infidélités de Diego. Les époux se séparent puis se remarient …Amour-passion, amour fusionnel de Frida, couple indestructible …. Là, je décroche un peu. Diego n’est-il pas un de ces machos insupportables?
J’en resterai à la leçon d’histoire, et à la leçon de peinture. Et je vais chercher les écrits de Frida pour la connaître mieux.
Un commentaire bizarre sur le billet de l’expo, concernant une actrice m’avait étonnée; la clé du mystère réside dans le spectacle au Dejazet. J’aurais été bien avisée de découvrir le site avant, j’aurais gardé mon billet pour profiter du spectacle!
Au hasard des recherche ce site officiel qui propose de bien belles illustrations. cliquer ICI;
Beau billet!
Abominable, égoïste, macho… Il m’a énervée au plus haut point! Ce n’est pas parce qu’on est un génie qu’il faut se croire tout permis. J’aimerais bien les voir pourtant les fresques de Diego à Détroit et au Mexique!
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j’ai une furieuse envie de Mexique!
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Je l’avais noté chez ClaudiaLucia et j’avais bien compris que Diego n’était pas un personnage sympathique .. Encore un qui n’était pas à la hauteur de sa compagne !
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Un grand peintre pourtant, Aifelle!
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