The Black Snow/ La neige noire- Paul Lynch

LECTURES IRLANDAISES

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Donegal, 1945. Barnabas, Eskra et leur fils Billy sont revenus des Etats Unis pour exploiter une petite ferme. Ils vivent dans une relative aisance : voiture, piano…et vivent en bonne intelligence avec leurs voisins. L’incendie de l’étable va ruiner leur bonheur tranquille.

Si tous les voisins sont accourus pour éteindre le feu, la solidarité villageoise va, au fil des mois, se déliter. Eskra se rendre compte que son mari a résilié le contrat d’assurances c’est  la ruine de la famille Kane. Barnabas sombre le premier dans la dépression et l’alcoolisme. Quand il réagit et frappe à la porte des voisins, personne ne l’aide à reconstruire son étable. Une sourde méfiance s’installe. Est-il coupable de la mort de son ouvrier qui a péri en cherchant à libérer les vaches prisonnières? Cela se murmure dans les pubs du village…De son côté, Barnabas, impuissant et désoeuvré, cherche les raisons de l’incendie. Le soupçon empoisonne les relations de voisinages. d’autant plus que les terres des Kane font bien des envieux. S’il vendait ses champs, il retrouverait des capitaux pour reconstruire. Et puis, ils ne sont pas d’ici. Irlandais, certes, mais ils sont revenus d’Amérique, cela fait d’eux des étrangers.

Billy, son côté a d’autres soupçons. Il a suivi de mauvaises fréquentations et n’ose en parler à ses parents.

Quand on trouvera le chien égorgé, quand les abeilles qu’Eskra soignait avec tendresse seront décimées, elle ne supportera plus le malheur qui s’abat sur eux.

Après le départ d’Eskra, la catastrophe s’emballe…la fin est très noire.

Drame rural. La campagne peut devenir un enfer.

J’ai beaucoup aimé l’évocation poétique de la campagne irlandaise. Rythme très lent. L’auteur prend son temps pour décrire les nuages et le vent qui les apporte, les silhouettes décharnées des arbres. Il fait aussi des portraits saisissant des paysans, leur vie quotidienne, la vie sous la pluie et les vêtements trempés.   Il raconte aussi la tourbière. Évoque la famine, cent ans plus tard personne n’ose toucher aux ruines des maisons abandonnées. Quand Barnabas le fait c’est un sacrilège que personne ne lui pardonne.

Un livre parfait pour un retour de vacances irlandaises!

 

 

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

4 réflexions sur « The Black Snow/ La neige noire- Paul Lynch »

    1. @claudialucia : au temps du roman la pauvreté sévissait, mais justement dans le roman ces paysans était plutôt aisés. c’est plutôt la méfiance, le soupçon qui sévissent dans les petits villages qui deviennent insupportables. Je ne crois pas que ce soit spécialement irlandais.

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