CAP VERT 2002

Le bruissement de la canne à sucre semblable à celui d’une averse sur les feuilles de bananier a remplacé le roulis de la mer de Sao Nicolau ou de Santo Antao. Les volets d‘Alternativa peints en jaune ont une ombre bleue et l’ensemble est étrange. J’avais même cru qu’on avait peint l’envers en bleu.

Ce vent m’inquiète un peu : est-ce que les vagues sont revenues ?
Sal, île du vent, mérite sa réputation.
Après le petit déjeuner, nous fermons les bagages en gardant le strict nécessaire pour la journée de plage qui reste avant de reprendre l’avion.
Nous nous installons devant les grands hôtels de bungalow et trouvons deux lits de plage et un parasol dans un endroit qu’on vient tout juste d’aménager. Nous sommes seules et personne ne dérangera. Nous avons toute la journée à attendre l’avion sur cette plage animée par les estivants des hôtels, c’est un peu une transition vers l’Europe. On parle plutôt Italien. Les planches à voiles évoluent devant nous faisant des poursuites, presque des régates, curieuses évolutions de Windsurf, sur une planche accroché à une sorte de cerf-volant comme celui des parapentes. Les vagues sont de taille raisonnable, il fait beau, je me baigne… Vers le soir, je pousse la promenade jusqu’au bout de la plage interminable. Des magnifiques voiliers rentrent à Santa Maria.
SDF?
Quand le soir tombe, nous sommes un peu SDF et dinons de yaourts sous un réverbère. Il faudra encore attendre de longues heures avant le taxi à 22h, puis dans le hall de l’aéroport. Une escale d’un avion brésilien en provenance de Fortaleza fait diversion. Les Brésiliens s’amusent beaucoup de la fresque, des escudos capverdiens. Pour nous, ils sont exotiques.
Notre avion, Amalia Rodrigues, nous conduira jusqu’à Orly. Il est presque vide, nous avons de la place pour nous installer et dormir.