Touriste insouciante, visitant châteaux et mosaïques, j’ai approché de trop près la frontière syrienne, vu les tentes des réfugiés pour oublier la tragédie qui se joue non loin d’ici. Cette lecture est un contrepoint à la béatitude vacancière de celle qui n’a même pas accès aux actualités. C’est à Wadi Rum que des touristes français, connectés, m’ont appris que des Syriens avaient été gazés…que Trump avait réagi…
Ce recueil de textes poétiques est le journal d’un écrivain qui n’a pas pu quitter Alep et qui témoigne de l’enfer quotidien de ses habitants.
« – Le corps pourrait-il survivre sans âme? C’est pour cela que je ne partirai pas de chez moi, car il n’y a pas de valise assez grande pour contenir mon âme »
Texte très courts racontant le quotidien dans la ville, entre bombardements et barrages, parfois prosaïques, de celui qui malgré tout rencontre des amis, va au café, tente une promenade, retrouve ses souvenirs de jeunesse ou d’enfance dans un square où jouaient les enfants….
Textes hallucinés entre vie et mort. Le narrateur est-il encore vivant, est-il échappé de la morgue comme celui qui grelotte de froid dans le chaud été syrien?
Des personnages interviennent, on ne sait pas si l’enfant nu est un fantôme…si la jeune fille amoureuse survivra à son fiancé… des histoires de vivants se trament quand même.
Un texte que je ne suis pas prête d’oublier.
Oui, ce doit très émouvant … et éprouvant !
Comment a-t-il pu paraître ce livre? Quelle édition?
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@laudialucia : l’éditeur est le serpent à plume je t’ai envoyé la référence par FB. C’est très émouvant; l’auteur est toujours à Alep et envoie des textes
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Je l’ai vu sur d’autres blogs et j’ai l’intention de le lire. Je me doute que la lecture est éprouvante, mais elle me paraît indispensable.
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@Aifelle : le propos est grave, la lecture, elle, est plutôt facile. L’auteur reste au niveau du quotidien, et c’est le décalage entre la recherche de la normalité dans une situation tout à fait tragique, qui est étrange.
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Bonjour Miriam, j’ai terminé ce livre ce week-end. Cela se lit vite. J’ai aimé la manière presque légère dont l’écrivain nous raconte son quotidien entre les vivants et les morts, les bombardements et le fait d’essayer une vie « normale ». C’est poétique, tragique. Cela m’a beaucoup plu. Bonne après-midi.
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@ddasola : même ressenti si tu fais un billet je mettrai un lien
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