La Grande Arche – Laurence Cossé

TOURISTE DANS MA VILLE

Merci à Aifelle dont le billet m’a donné une furieuse envie de lire ce livre!

Il tombe à pic : depuis quelques temps je participe aux randonnées du Voyage Métropolitain en compagnie d’architectes, d’urbanistes et paysagistes qui m’entraînent sur des terrains tout à fait inconnus de moi, m’ouvrent de nouveaux horizons, horizons très proches puisque c’est dans la Métropole du Grand Paris mais très exotiques puisque je ne m’intéresse que depuis peu à l’architecture contemporaine.

L’érection de la Grande Arche de la Défense comme un thriller.

« en Inde, en Chine, dans toute l’Europe Centrale et dans les Balkans […] on ne peut pas construire un monument si un être humain n’est pas sacrifié. Sinon le monument s’écroule, et s’écroule toutes les fois qu’il faut le remonter. Pour conjurer cette malédiction, il faut emmurer quelqu’un de vivant dans les fondations… »

Qui sera donc le sacrifié?

De tous les Grands Travaux du Président Mitterrand, la Grande Arche survivra-t-elle à la co-habitation après 1986? Sera-t-elle prête pour les Célébrations du bi-centenaire de 1989?

« ce bâtiment est maudit. on a engendré un  monstre. C’est un monument d’une sérénité absolue mais il reste marqué par un enfantement terrible. il a été laissé en déshérence »

Le rêve d’un architecte danois, esthète étranger aux jeux politiques français. architecte mais non bâtisseur, étranger aux contingences du chantier. Le rêve d’un Président qui veut marquer Paris de son empreinte et qui s’est entiché de cette arche de triomphe du XXème siècle. Mais aussi, les magouilles d’un promoteur prêt à tout pour régner sur la Défense, les chausse-trappe des opposants politiques qui cherchent leur revanche en dynamitant un monument du Président qui ne gouverne plus. Edgar Faure dans le rôle du négociateur et du diplomate. Un vrai plaisir que ce récit d’une histoire pas si ancienne….

Et on apprend les aspects techniques, les faiblesses du marbre de Carrare, des ascenseurs merveilleux, on admire les prouesses des maçons qui coulent de maxi-poutres au dessus du vide….

Ma prochaine promenade urbaine sera :

« Faire à pied ces huit kilomètres entre le Louvre et la Défense, un jour de grand beau temps, et tôt le matin avant que n’enfle la circulation, est l’approche de l’Arche à la fois la plus simple, et celle qui, loin de la dévoiler un peu à chaque mètre, conformément à la progression linéaire, en fait entrevoir par a-coups ce qui l’apparente à un mirage, la légèreté, le mystère, la grâce, la vie.« 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

5 réflexions sur « La Grande Arche – Laurence Cossé »

  1. Je suis contente qu’il t’ait plu, le contraire m’aurait étonnée .. tu sais que je n’y suis jamais allée ? Je l’ai programmé pour une prochaine fois (mais pas de randonnée pour moi) j’y ai pensé hier, hélas comme il a plu et que le vent était fort, ce n’était vraiment pas le jour.

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  2. Bonsoir Miriam, je compte bien lire ce livre. J’avais aussi lu le billet d’Aifelle. C’est un écrivain dont j’aime l’écriture. Sinon, pour moi, la seule réussite architecturale sous Mitterrand, c’est la pyramide du Louvre…. Bonne soirée.

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