Piana calanche et village

CARNET CORSE

calanche de Piana vues de la route

 Histoire de Piana

D’après  le panneau du parking de la Croix :

« Le village de Piana se développe à la fin du 17ème siècle sur un site déserté à la fin du Moyen Âge. C’était autrefois le cœur du territoire de la Pieve di Salognu. L’église pievane dédiée à san Marcellu se trouvait à 2 km de Piana, romane, 12ème siècle complètement ruinée actuellement. La Pieve di Salognu a connu une histoire tourmentée, soumise aux razzias barbaresques sa population s’est repliée dans les hauteurs ; elle a pâti des guerres entre Gènes et les seigneurs de Leca, en 1489 : en 1540 elle fut ravagée par Dragut. Pendant deux siècles les Génois interdirent toute installation pérenne . en 1690, Piana est reconstruite autour d’une maison forte. Son église fut achevée en 1792. Dès le 19ème siècle, ses calanche deviennent une destination touristique prisée »

En raison d’une météo incertaine nous choisissons une promenade terrestre : les calanche de Piana

Samedi, j’ai vu les grottes et les falaises du zodiac. Eblouie par le spectacle de Scandola je n’avais pas été aussi admirative que j’aurais dû. C’est toujours ainsi quand on accumule les visites ; On se blase facilement.

Alors que nous arrivons à Porto, un avion jaune fonce sur nous suivi par deux autres qui rasent la surface de la mer. C’est la sécurité civile. Y-a-t-il un incendie dans la montagne ? Nous ne les reverrons pas.

Chaos granitique

Entre Porto et Piana la route est spectaculaire, une douzaine de virages, et de points de vue à couper le souffle. Les calanche terrestres sont formés par un affleurement granitique de granite rose ou gris sculpté par l’érosion ; ce n’est pas le chaos classique de grosses boules empilées. Les diaclases sont verticales et resserrées. Le granite s’érode en grande plaques débitées en doigt qui pointent vers le ciel. Les écailles superficielles, en pourrissant sont devenues de l’arène granitique meuble qui a laissé des vides et des creux creusant des fenêtres et des formes bizarres. Chacun veut prendre sa photo. Les voitures stationnent chaque fois que c’est possible et souvent gênent le trafic. Embouteillage permanent mais quel spectacle !

Le château fort

La balade du « château fort » commence au pied du rocher de la « Tête du Chien » notée 30 mn. Courte promenade, mais beaucoup plus sportive que je ne l’attendais. Ce n’est pas un beau chemin comme ceux que j’étais habituée à parcourir mais un parcours un peu acrobatique dans le chaos granitique. On monte et on descend, il faut parfois s’aider des mains (merci au petit genévrier qui m’a permis de me hisser). Il y a un monde fou : des jeunes tchèques venus par deux autocars de Prague forment une longue file « bonjour ! Merci » disent-ils quand on les laisse passer. Ils sont bien polis mais ils pourraient songer à s’effacer. En sandales dorées ou en équipement d’alpinistes, ils occupent le site et finissent pas m’agacer. Le « château » n’est pas une construction médiévale mais un gros rocher cubique, aux parois verticales et au sommet plat.

Rocher bizarre

Quand je remonte, l’embouteillage bat son plein. La municipalité de Piana a prévu une circulation alternée que de jeunes fonctionnaires à vélo, habillés de gilets fluos, et équipés de walkie-talkie, font respecter en faisant garer les voitures au passage des cars et camions. « Trois cars vont passer » préviennent-ils.

Le village de Piana

Eglise de Piana

Le village est construit en amphithéâtre à flanc de colline. A l’entrée deux très beaux hôtels, des villas 1900. Plus loin, le village est ramassé autour de l’église de l’Assomption. Ses portes peintes sont originales, gaies, peintes en bleu, décorées d’une rosace en relief. L’intérieur est entièrement peint à fresques en trompe-l’œil, dans une grisaille qui imite le marbre gris avec des médaillons. Le petit village (485 habitants) est très sympathique. Vivant du tourisme, il a su garder la simplicité d’un bourg rural. Coexistent de belles bâtisses de granite et de plus petites maisons au crépi fané. Certaines maisons croulent sous les fleurs : bougainvillées, géranium, dahlias. D’autres sont plus simples. De petites boutiques proposent des produits locaux. Je découvre enfin le brocciu que je cherchais (9€) ? il y a aussi des plats préparés dans des barquettes en aluminium : poivrons et courgettes farcies au brocciu, lasagnes.

 

Nous dégustons les farcis (tièdes) le pâté de sanglier et le brocciu : échantillon des spécialités corses. Pour le soir j’ai acheté chez le boulanger qui passe à Marina Livia (c’est le boulanger de Piana) une bastella : chausson fourré aux blettes et au brocciu,  et un à la courge. Il en existe aussi aux oignons.

 

 

 

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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