Pizzo

CARNET DU MEZZOGIORNO (CALABRE)

Pizzo : château aragonais

Pizzo, comme Tropea est construite sur la falaise dominant la mer. Au programme de la visite : le château aragonais où Murat fut fusillé en 1815, le fameux tartufo : truffe de chocolat glacé qu’on déguste sur les terrasses de la Place de la République et une grotte transformée en chapelle.

Le Centro storico est interdit aux voitures qu’il faut laisser au parking. Un parcours piétonnier est balisé par des sentes et escaliers. La ville est petite, j’arrive rapidement à la Fontaine Garibaldi – autre figure historique avec Murat. Garibaldi, ce n’est pas très original, j’ai même vu la maison où il a fait une sieste !

Dans les rues sans voitures, les habitants ont sorti des chaises sur le pas de la porte et installé de grosses potées de plantes vertes ou fleuries. Comme à Tropea, les porches des maisons et des palais sont sculptés et imposant. Quand ils sont en granite c’est souvent un bossage en pointe de diamant ; Devant le Palazzo Zimatore (hôtel) des jasmins grimpent à la façade et embaument.

Le Corso Garibaldi est animé avec quelques boutiques pour touristes avec des oignons de Tropéa en guirlandes avec les piments rouges de Calabre. Joaillerie à base de corail, des vêtements.  Les chaussures sont particulièrement bon marché. Il y a des sandales pour 20€ et des robes de plages pour 10€, si les valises étaient moins pleines, je me laisserais bien tenter.

La Piazza República est occupée par de belles terrasses où l’ont sert le fameux Tartuffo . Ce n’est pas l’heure, dommage.

Au fond, une petite esplanade avec une estrade pour les festivités. De là, la vue est belle sur le château et la mer.

Le petit château (50mx74mx38m) est situé en contrebas. Ses murs sont agrémentés de plantes qui égaient le granite gris. La première construction angevine ne comprenait que la grande tour et faisait partie du système de défense angevin contre les incursions des Sarrazins. Cent ans plus tard, Ferdinand d’Aragon a continué la fortification de nombreux châteaux de Calabre de 1481 à 1485 lui adjoignant deux tours rondes et des pièces d’artillerie. Une partie du château fut détruite par un séisme en 1783, reconstruit en 1790.

Le procès de Murat

L’épisode de la captivité de Joachim Murat. Succédant à Joseph Bonaparte comme Roi de Naples en 1806, Murat a refusé les conclusions du congrès de Vienne. De Corse, il organisa une expédition militaire pour reconquérir son royaume. Le 8 Octobre 1815, une flotte composée de 3 bâtiments aborda le rivage de Pizzo. Murat voulu se faire reconnaître de ses sujets « vous ne reconnaissez pas votre roi ? ». Il fut capturé et emprisonné. On a reconstitué la cellule où ses compagnons furent incarcérés, celle de Murat et la pièce où le tribunal a siégé. Murat, ayant refusé de comparaître à son procès, il fut condamné par contumace puis fusillé. On peut lire la lettre que Murat écrivit à Caroline Bonaparte, sa femme et à ses 4 enfants. J’aime bien visiter les lieux habités par une histoire.

Piedigrotta

La chapelle est située à 1km au nord de Pizzo. Un grand parking et un escalier sont aménagés. La légende raconte qu’en 1632, un navire venant de Naples transportant le tableau de la Madone fit naufrage pendant une tempête. L’équipage nagea ainsi que la cloche du bateau et le tableau. Malgré deux orages, la Madone retourna à la grotte. (j’ai déjà entendu une histoire similaire !)

Pizzo : piedigrotta

A la fin du 19ème siècle Angelo Baron a élargi la grotte et commencé à sculpter les statues. L’ensemble est saisissant dans le style naïf.

Au pied de la chapelle deux très jolis bassins ronds sont ourlés de sable blanc. L’eau est turquoise et me fait très envie.

PIzzo : piscines naturelles sous la Grotte

Nous allons chercher une plage avec un parking accessible, une terrasse ombragée. Nous remontons sur la S22 et nous trouvons tout de suite le restaurant qui est complètement vide ; je suis surprise qu’on nous accueille et que els plats figurant au menu soient servis. Les gnocchi et les langoustines sont nappés d’une sauce au curcuma savoureuse Les langoustines sont fendues en deux. Mes pâtes sont enveloppées dans une papillote géante en aluminium qui contient beaucoup plus de fruits de mers que pâtes (linguines) couteaux que ne n’avais jamais goûtés, un peu élastiques mais bons, de nombreuse peties palourdes (vongole) des moules , 4 crevettes roses et des poulpes très tendres.

 

 

 

 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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