CARNET ÉGYPTIEN 2019

Dimanche 22 décembre : Medinet Habou
6h, le soleil se lève tôt en Egypte. La billetterie ouvre à 6 heures et les sites ferment à 17 h.
Medinet Habou est le premier temple que nous avons découvert en 2002. Choc de la découverte des grands pylônes gravés aux scènes de massacres.
600m du gîte, il reste mon but de promenade favori. Pensant entrer plusieurs fois dans la journée avec le même ticket, j’ai négligé d’emporter le Guide Vert. Je suis seule visiteuse. Sur place une bonne demi-douzaine d’hommes en galabieh balayant le sol. Chacun essaie d’attirer mon attention, euros en pièces à changer, une sculpture en albâtre dans une chapelle latérale….L’un d’entre eux s’attache à mes pas et commente les bas-reliefs en nommant les dieux. Je ne m’en débarrasserai qu’après avoir donné le bakchich qu’il attendait. Il juge que 10 guinees, ce n’est pas assez.
Quatre pages et demi dans le Guide Gallimard (p.435 à 438) ne me motivent pas vraiment à paraphraser la description. Il y a aussi dans ce guide une belle maquette qui se déploie sur deux pages. Je regrette de ne pas l’avoir emporté sur place.

Le site est enclos par une épaisse muraille de briques crues grises. Après la visite du temple, il faut imaginer le palais attenant et communiquant par une « fenêtre d’apparition » Palais réel et Palais symbolique pendant des « millions d’années ». Des croix ici et là sur des vestiges témoignent de la présence d’une église copte : à l’abri des épais murs, le temple a servi de refuge aux chrétiens pendant la conquête arabe.

On entre par une haute tour carrée appelée « migdol » désignation qui m’amuse parce que c’est le mot qui veut dire tout en hébreu. Cette entrée donne une allure militaire qu sanctuaire de Ramsès III – pharaon combattant représenté sur le pylône en réunissant dans sa main les têtes des ennemis vaincus tandis que son bras replié s’apprête à frapper. Pas de colosses mais des rainures pour les hampes des drapeaux. Seul un palmier brise la monotonie de la pierre. Au verso du pylône une scène de bataille raconte la « bataille contre les peuples de la mer ». Mêlée où chevaux et fantassins combattent avec un réalisme saisissant. Les pattes des chevaux suggèrent le nombre de chars et de cavaliers en présence. Malheureusement, j’ai raté la bataille navale représentée sur le Guide Gallimard, elle est gravée sur le mur Nord.

Le petit temple de Thoutmosis et d’Hatshepsout est fermé à la visite par des cordelettes ; Ce temple a été agrandi plus tard à l’époque ptolémaïque.
Grâce à Wikipédia, j’ai découvert l’histoire des divines adoratrices d’Amon qui se firent enterrer à Médinet Habou pendant la période des dynasties Saïtes et Kouchites au sanctuaire de Djeme ou furent enterrés les dieux primordiaux : 4 couples de grenouilles et de serpents qu’Amon considérait comme ses ancêtres. C’est la première fois que je lis cette légende qui m’enchante.
Une description intéressante du temple est accessible sur Internet : passion-égyptienne.fr clic ICI
A 9 h je retourne à Nour El Gournah pour le petit déjeuner. Nous passons la matinée tranquillement à lire et à écrire. Nous avons décidé de nous accorder une semaine très tranquille dans cet endroit enchanté.6
Un plaisir de voyager avec vous ! Hâte de lire la suite 🙂
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