LIRE POUR L’ITALIE
Un polar Erythréen ou un polar Italien?
Les deux mon capitaine!
Le capitaine des carabiniers royaux, Colaprico est chargé d’une enquête concernant le meurtre (ou le suicide) de trois « indigènes » et du marquis Spérandio, pendus aux branche du sycomore d’Afelba. Il est accompagné de son « bachi-bouzouk » abyssin, Ogbà.
Nous voici transportés dans la Corne de l’Afrique, colonie italienne. Chaleur accablante et orages de la saison des pluies, pistes poussiéreuses, plantations. Ambiance coloniale, casernes, bordels, alcool, racisme…Vie rurale africaine : traditions, costumes, cuisine. Une leçon de cuisine extraordinaire au foyer d’Ogbà, quand la femme de ce dernier veut honorer le capitaine, son hôte d’un soir.
Roman italien d’une Italie tout juste unifiée avec des provinces bien identifiées par leur dialecte. Comme je regrette que mon faible niveau d’Italien ne me permette pas de goûter les nuances dans les parlers de Romagne, de Livourne, Turin ou Naples! Lucarelli insiste sur les différentes prononciations. Les jurons doivent être savoureux pour les linguistes. Ces nuances langagières ont leur importance dans la résolution de l’enquête, aussi bien en tigrigna (la langue locale) qu’en Français…
L’histoire italienne ne se résume pas à la colonisation de l’Afrique. En filigrane, on devine Garibaldi, et les républicains italiens, la mafia sicilienne et ses « morts qui parlent« (les vivants n’étant pas bavards).
C’est surtout un polar avec ses mystères, ses rebondissements, les violences et les cadavres qui se décomposent vite. Si Colaprico est un grand lecteur de Sherlock Holmes, c’est plutôt Ogbà qui réfléchit et résout les énigmes.
« il préférait réfléchir, le tarbouch en équilibre au bout d’un doigt et les soies bleues du gland qui lui fouettaient la paume ouverte de l’autre[….]
A voir l’affaire ainsi, elle semblait b’ghez, évidente. mais aussi zegherherrim, étrange.
Forcément : kem negher zeybabriawi yelen
Il n’y a rien de plus trompeur que l’évidence.
There is nothing so unnatural as the commonplace.
Putain, Ogbà, putain…tu l’as encore fait! tu as cité Sherlock Holmes
Tu l’as lu en VO, quelle chance !? Il est sur ma PAL depuis un moment mais j’ai vu qu’il y a un titre qui le précède, et du coup, j’essaierai de les lire dans l’ordre..
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Tu l’as lu en VO, quelle chance !? Il est sur ma PAL depuis un moment mais j’ai vu qu’il y a un titre qui le précède, et du coup, j’essaierai de les lire dans l’ordre..
Ingannmic
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Les couvertures italiennes sont plus spectaculaires que celle 10/18 en français mais franchement, mon niveau d’Italien me permet de suivre une histoire mais pas d’apprécier les finesses de la langue et question finesse, c’est ici très important le jeu entre les dialectes.
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J’en ai lu deux de l’auteur, dépaysant, intéressant (et file voir à quoi ressemble le trigrinya à l’écrit, ça m’épate toujours)
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Jamais lu ! mais quel est l’artiste qui a fait la première de couverture ?
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@claudialucia : j’ai trouvé les couvertures italiennes sur le net l’éditeur Einaudi mais pas l’illustrateur. Je vais chercher
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Bonjour, Miriam… tu m’as donné grande envie de le lire – entre autre la couverture est superbe -, malheureusement je n’ai pas trouvé de version numérique.
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En français Amazon le distribué en italien je ne sais pas
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En français Amazon le distribué en italien je ne sais pas. Tu n es pas forcée de passer par Amazon connecte toi sur le site de Metailie 11€99
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Merci, Miriam. Je cherchais la version italienne; elle est publiée par Einaudi, mais seulement en « versione cartacea »… attendons
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