LIRE POUR L’AFRIQUE – CAMEROUN
Munyal, mes filles, car la patience est une vertu. Dieu aime les patientes, répète mon père, imperturbable. J’ai
aujourd’hui achevé mon devoir de père envers vous. Je vous ai élevées, instruites, et je vous confie ce jour à des
hommes responsables ! Vous êtes à présent de grandes filles – des femmes plutôt ! Vous êtes désormais mariées
et devez respect et considération à vos époux. »
Publié en Afrique sous le titre Munyal, les larmes de la Patience .
Ces Impatientes : Ramla, Hindou et Safira sont trois femmes peuls musulmanes dont la vie est rythmée de cette injonction : Munyal, patience!
« Il est difficile, le chemin de vie des femmes, ma fille. Ils sont brefs, les moments d’insouciance. Nous n’avons
pas de jeunesse. Nous ne connaissons que très peu de joies. Nous ne trouvons le bonheur où nous le cultivons. A toi de trouver une solutions pour rendre ta vie supportable. Mieux encore, pour rendre ta vie acceptable. C’est ce que j’ai fait, moi, durant ces années? J’ai piétiné mes rêves pour mieux embrasser mes devoirs. »
Trois destins de femmes qui sont liés par un double mariage : celui de Ramla et celui de sa soeur Hindou, 17 ans toutes les deux. Mariages arrangés, mariages forcés. Ramla, la lycéenne qui se voit pharmacienne, fiancée à son amoureux étudiant, se voit arrachée à ses rêves d’avenir pour se marier à un homme riche, la cinquantaine, déjà marié, un ami de son père. Hindou est promise à un de ses cousins, jeune et beau, mais alcooliques et drogué, violent.
Accepter tout de nos époux. Il a toujours raison, il a tous les droits et nous, tous les devoirs. Si le mariage est une
réussite, le mérite reviendra à notre obéissance, à notre bon caractère, à nos compromis ; si c’est un échec, ce
sera de notre seule faute. Et la conséquence de notre mauvais comportement, de notre caractère exécrable, de
notre manque de retenue. Pour conclure, patience, munyal face aux épreuves, à la douleur, aux peines.
Et les épreuves qu’elles subiront vont au-delà de ce que je pouvais imaginer.
Safira, est la première épouse, la daada-saaré celle qui règne sur la concession. Elle doit accueillir Ramla
C’est ta soeur! Ta cadette, ta fille, ton épouse. C’est à toi de l’éduquer, de lui donner des conseils, de lui montrer le fonctionnement de la concesssion….
Safira n’avait jamais imaginé partager son mari. Elle va se battre, par tous les moyens.
Réquisitoire contre la polygamie. Jalouserie et hypocrisie. Les enfants aussi sont les enjeux des luttes de pouvoir et de séduction.
C’est un constat cruel. Et un roman que l’on ne lâche pas une fois commencé.
Un de mes prochains ! Hâte même si j’appréhende un peu…
J’aimeJ’aime
Je l’ai repéré celui-là, mais je ne m’attends pas à une lecture de tout repos. J’attendrai la fin du confinement.
J’aimeJ’aime
@aifelle : ni joyeux ni tranquille, il secoue. En revanche la lecture est fluide.
J’aimeJ’aime
Pareil, sans urgence. de toute façon, c’est confiné.
J’aimeJ’aime
@keisha
J’aimeJ’aime
@keisha : profite du confinement pour faire baisser la PAL.
J’aimeJ’aime
Avant, je me disais qu’il fallait encore tellement d’années de combat pour que tout cela change que cela en était décourageant ! Avec tout ce qui se passe en ce moment, je me dis que non seulement la situation des femmes ne changera jamais mais que nous risquons bien selon l’évolution de connaître le même sort ! Enfin, nos petites-filles ! Quelle haine des femmes, il y a dans ce monde !
J’aimeJ’aime
@claudialucia : les luttes des femmes sont en perpétuel recommencement. Il faut rester vigilantes! Surtout qu’il y a encore pire dans la région avec Boko haram….
J’aimeJ’aime
Merci pour le lien
J’aimeJ’aime