les villages perchés du fium’Orbo et de la Vallée de l’Abatesco

CARNET CORSE 2021 de BASTIA à BONIFACIO

Prunelli-di-fiumorbo

Circuit trouvé dans le guide Vert Vallée de l’Abatesco 56 km D244 et D45

Au rond-point le plus proche du gîte, à Migliacciaro, en face de la route de la plage Calzarellu, la D244 traverse Migliacciaro, village agréable avec des villas modernes et fleuries. A Abbazia, la D145 suit le petit fleuve Abatesco. Pour gagner Serra-di-Fiumorbo traverser le ruisseau et grimper par la D45 très étroite et tortueuse à travers la forêt de chênes liège de taille impressionnante. Le long de la route on a aménagé des fontaines de pierre et même un coin piquenique. Dans la lumière du matin c’est un parcours très avec de belles échappées sur la plaine orientale, les étangs de Palu et Calzarellu.

Sierra-di-Fiumorbo s’étage à flanc de la pente. Nous nous arrêtons à un belvédère face à la mer, planté d’arbres bien verts avec des bancs et le monument aux morts. En face, la petite Mairie – Casa Communa. Un peu plus loin la Tour de Casabianca est une tour carrée qui se distingue mal du bâti des maisons « mais elle est très ancienne » commente un monsieur devant la Mairie. L’église entourée du cimetière domine le village, elle n’est pas bien belle mais très bien située.

Nous redescendons jusqu’à l’Abatesco  que nous suivons jusqu’à la petite station thermale de Pietra-Pola-les-bains qui semble endormie. Il faut descendre un escalier de pierre pour arriver à l’établissement thermal (fermé en 2020 – 2021). Autour, sont bâties de belles et hautes maisons de granite à l’air sévère. Si nous disposions de plus de temps j’aurais pu descendre par un bel escalier jusqu’au ruisseau.

San Gavinu-di-Fiumorbo est encore un village perché avec église, monument aux morts.

2km plus loin, sur la route de l’Isolacciu, sur la gauche se trouve le sentier de la Cascade de Brija -annoncée 1h par le Guide vert, 1h45 sur le panneau. Le sentier très vraiment très raide n’invite pas à une marche accélérée. Pas de balisage. Pas de parking non plus pour laisser la voiture. Encore une promenade à laquelle je suis contrainte de renoncer avec un peu de colère contre le Guide Vert. A se demander s’ils ont expérimentées les promenades qu’ils proposent ou s’ils se contentent de rapporter des information

de deuxième main. La Corse est un terrain difficile aux montagnes escarpées. Ce n’est pas raisonnable de partir seule ; je regrette d’avoir laissé mes bâtons de marche à la maison.

 

La route traverse une châtaigneraie où les cochons sont en semi-liberté, les chèvres en liberté.

Isolacciu-di-Fiumorbo

L’étroite rue est encombrée de gros 4×4 dont l’usage se justifie ici pleinement pour les agriculteurs et les chasseurs. On klaxonne pour passer. Trois hommes sortent en même temps portant des pains et baguettes ; ils se sont attardés chez le boulanger. Sympathiques et souriants ils dégagent leurs véhicules.  L’église est assez quelconque, on a laissé la porte ouverte pour qu’on admire les fresques (sans doute récentes). A côté de l’église sur le monument aux morts la liste est impressionnante quand on pense à la taille actuelle du village (env 330 ha) mais il était beaucoup plus peuplé à l’aube du XXème siècle (1800 ha) . Ces monuments m’étonnent, je ne les avais pas tant remarqué dans els autres campagnes françaises, peut être est-ce en rapport avec les mausolées et cimetières  – véritable culte des morts sans équivalent.

Prunelli-di-Fiumorbo

Prunelli di Fiumorbo : café Butea

Principal « centre » du Fiumorbo. Village très tranquille à peine plus grand que les précédents, il possède quand même une bibliothèque, un musée (fermé) et un restaurant. L’affichage local m’apprend qu ’il y a une navette gratuite pour la plage et pour la ville Ghisoaccia.   Une dame très aimable se détourne de son chemin pour me conduire au Café Butea.« ils font de très bons plats » assure-t-elle. Quelques tables sont installées sur la place amis c’est sur la terrasse panoramique que le déjeuner est servi : vue très étendue jusqu’à la mer et sur les crêtes montagneuses qui s’échelonnent. La carte est variée : sanglier en sauce, escalope de veau en saltimbocca, foies et gésiers de volaille…je choisis des cannellonis au bruccio et Dominique du poisson. Les cannellonis sont servis sous des tomates-cerises fraîches. Le bruccio est assaisonné de menthe, oignons verts, persil, très parfumé. Le Saint Pierre est accompagné d’un assortiment de légumes : poivrons, courgettes, oignons et zest de citron, une pomme de terre coupée en deux avec de la crème fraîche à la ciboulette, et une purée mystérieuse de chou-fleur avec un ingrédient à deviner : poudre d’amandes.

Pour rentrer on fait plus de virages qu’on ne pouvait l’imaginer.

Calzarellu : le Fium’Orbo

Nous terminons l’après-midi à Calzarellu, « notre » plage. Toujours aussi sympathique avec ses boulistes, ses joueurs de cartes qui se sont organisé un espace tranquille entre quatre voitures avec une table de camping et des chaises pliantes, et les pêcheurs. Très loin des plages chics du sud de l’île.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « les villages perchés du fium’Orbo et de la Vallée de l’Abatesco »

  1. Merci Myriam pour votre récit, une question savez vous quelle est cette tour carrée et fortifiée que l’on peut voir le long de la route et du fleuve en dessous de la station thermale.
    Bonne journée

    J’aime

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