Chaïm Soutine / Willem de Kooning, la peinture incarnée à l’Orangerie

Exposition temporaire jusqu’au 10 janvier 2022

Soutine : la colline de Céret

 » peindre comme Ingres et Soutine à la fois »  de Kooning, 1940

J’aime les expositions qui font dialoguer les artistes, collectionneurs ou mieux peintres à la fois différents et proches. Faire apparaître des influences, des inspirations. Soutine (1893-1943) et De Kooning (1904-1997) sont plus proches dans le temps que je ne l’imaginais. je connaissais le Soutine de Céret ou de la Ruche proche de Picasso, Modigliani ou Kremègne, et De Kooning, le peintre de Woman newyorkais, plus contemporain. 

Soutine : Grotesque dit autoportrait

l’exposition de l’Orangerie met en évidence les correspondances qui surgissent quand on met face à face les portraits .

Soutine : le Groom

et

De Kooning : Dame de coeur

1950, rétrospective au MoMA de Soutine

Soutine : Le Pâtissier

en 1950 c’est aussi le Tournant des « Woman » pour De Kooning 

Seul, face aux « woman » le boeuf écorché de Soutine . Le regard s’y pose difficilement tant les rougeurs des chairs et du sang sont expressives et insoutenables. En face, 3 tableaux

De Kooning Woman

« C’est vraiment absurde aujourd’hui de fabriquer une image comme l’image de l’homme avec de la peinture(…) mais tout à coup, il m’est apparu qu’il serait encore plus absurde de ne pas le faire » De Kooning

la salle suivante est intitulée « Woman as Landscape »

Soutine : Femme entrant dans l’eau

parmi ces images de femmes, la permanence de l’eau résonne avec le portrait de La Femme entrant dans l’eau qui contemple son reflet.

De Kooning Femme Acabona flottant comme le reflet dans l’eau

En face de la Colline de Céret très expressionnistes où l’on voit les traits de pinceau et les empâtements avant de découvrir le paysage et le village (il me faut reculer de bien 3 mètres) on a accroché de grands tableaux le sujet s’efface devant les traits de peinture, les coulures blanches, les grandes taches. Je décroche un peu.

Vidéo intéressante où De Kooning parle en peignant, il fait référence aux idoles féminines antiques, à la figure de la femme américaine telle que l’affirme la photographie de mode. Lui, il barre les bouches alors que le modèle la peint au gloss…

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

5 réflexions sur « Chaïm Soutine / Willem de Kooning, la peinture incarnée à l’Orangerie »

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