CARNET SARDE

Nous nous accordons un jour pour profiter de notre belle résidence.
A 5h50, un peu avant le lever du soleil, je pars à pied sur la route en direction des belles plages de Campionna et de Piscinni. Nous avons mesuré la distance hier : 2.5 km. A l’ »heure magique » il fait frais. Je profite encore mieux des paysages que dans la voiture. Asphodèles et fenouils sont desséchés mais les champs sont jaunes d’une nouvelle fleur la Molène sinuée Verbascum sinuatum.
Petite frayeur : le troupeau passe, deux chiens jaunes, dans le genre vieux corniauds, tout hérissés me barrent la route. Le berger n’est pas loin mais il ne fait rien pour les rappeler. Je passe quand même, pas rassurée « ils sont bons ils ne font rien » déclare le berger qui ne les rappelle toujours pas.

Au-dessus de Campionna, un gros mobil-home est garé. La plage suivante est occupée par une tente décathlon et 4 cannes à pêche. Je retourne à Campionna. Les schistes gris-vert, l’eau argentée, la tour au loin ont un aspect mystérieux. Sérénité , calme souligné par le clapotis de l’eau. Je fais un petit paquet avec mes lunettes et mon téléphone et ma robe de plage, le tout coincé dans mes sandales et j’entre précautionneusement dans l’eau. Graviers et galets, il faut me jeter à l’eau dès le premier mètre. Quand je ange, je sens des roches qui affleurent. Mais il ne sera pas dit que je n’aurai pas essayé !
Après le petit déjeuner je descends explorer les plages de Baia delle Ginestre. J’ai découvert lundi la petite plage au bout de notre allée : une petite bande de graviers gris sous des schistes verts. Chaussons obligatoires. La deuxième plage se trouve un peu plus loin à l’est, mêmes graviers gris. J’ai mis mes chaussons mais je ne suis pas rassurée à cause des rochers qui affleurent cachés par les algues et posidonies. Je nage doucement, les yeux fixés sur le fond. Les schistes se détachent formant des arêtes vives, parfois soulignées par un filon de quartz. C’est beau les plaques qui se détachent et brillent au soleil.
Troisième baignade à la petite plage du bas. J’ai failli me décourager puis j’ai remarqué du sable plus fin au bout à droite de la crique. L’eau plus verte, les algues plus profondes. Enfin je trouve un accès facile sans trébucher sur les gros galets glissants, sans racler des rochers cachés. Je trouve le passage en eau profonde. Le fond bien visible. La petite baie est fermée et très tranquille. Une belle baignade.
Plages et restaurant pour notre dernier jour en Sardaigne
Trois baignades à la petite plage maintenant j’ai trouvé la voie d’accès dans la partie sableuse. L’eau est si transparente que je peux anticiper les écueils, les touffes d’algues brunes et les massifs de posidonies. Curieusement je n’ai pas vu un seul poisson.
Vers 11 heures nous reprenons la corniche pour faire les dernières photos des caps et des tours. Le ciel est couvert, l’eau un peu grise, les crêtes embrumées. Près des plages, turquoise de l’eau relevé par quelques parasols colorés.
Midi, au restaurant Riccio Bianco. Il ne faut pas garer la voiture face à la mer. La police verbalise. Le restaurant loue aussi des gommone. Grimpette à la tour ronde du Capo Malfatano. C’est court mais cela monte dur.

Le restaurant est installé sur la plage. Tables carrées laquées de blanc, sets en papier blanc et bleu clair, serviettes en papier bleu marine. On nous a gardé la table d’angle proche du sable. Sur l’ardoise, le menu du jour. Huitres à l’unité 4€, homard au poids. Nous choisissons une tranche de thon sur un lit de tomates-cerises, un plat de pâtes tomates, morceaux de dentice (vivaneau) avec de la boutargue qui sert plutôt à décorer.

Jolie conclusion aux vacances. Un peu cher, mais l’endroit est exquis.
Il va falloir refaire les valises, laver la Lancia….
Une dernière journée bien agréable.
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@Aifelle : malheureusement c est déjà fini
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