RUSSIE
Le Moine Noir de Serebrennikov
Je n’ai malheureusement pas pu assister à la pièce en Avignon. Dans la cour du Palais des Papes cela devait avoir plus d’allure que sur mon écran. J’ai même eu du mal à rentrer dans l’histoire, redite trois fois avec des petites variations, mais en trois langues différentes dans un décor très noir. Je me suis quand même laissée emporter et j’ai découvert le final spectaculaire avec enthousiasme.
Le moine noir : la nouvelle de Tchekhov
Avant de regarder la captation d’Avignon j’aurais été mieux inspirée de lire la nouvelle, j’aurais mieux compris et identifié les personnages. j’ai eu une hésitation avec les personnages féminins puisque Srebennikov a dédoublé et même triplé Kovrine, pourquoi pas Tania?
Finalement le metteur en scène est beaucoup plus fidèle au texte que je ne l’imaginais – on peut monter Tchekhov de manière très variée et moderne – j’ai beaucoup aimé les diverses mises en scène d’Oncle Vania récemment celle de Weber.
« Il y a mille ans, un moine, vêtu de noir, cheminait dans le désert, en Syrie ou en Arabie. À quelques mètres de
l’endroit où il passait, des pêcheurs virent un autre moine qui marchait lentement sur l’eau d’un lac. Le second moine était un mirage. Perdez de vue maintenant toutes les lois de l’optique que la légende, semble-t-il, ignore, et écoutez ce qui suit. De ce mirage en naquit un second, du second un troisième,[…]
en sorte que l’image du moine noir se transmit à l’infini d’une couche de l’atmosphère dans l’autre. On la voyait
tantôt en Afrique, tantôt en Espagne, tantôt aux Indes, tantôt dans l’extrême Nord… Elle sortit enfin des limites
de l’atmosphère terrestre, et, maintenant elle erre dans l’univers entier, sans pouvoir se trouver jamais dans des
conditions où elle pourrait disparaître. Peut-être est-elle maintenant dans la planète Mars ou dans quelque étoilede la Croix du Sud. «
La découverte de la folie par Kovrine, les différentes hallucinations sont racontée par Tchékhov mais exagérées jusqu’au ballet fascinant de derviches tourneurs à Avignon en un final extraordinaire.
en « vrai » j’ai eu des moments de décrochages aussi, mais le final valait le coup de s’accrocher!
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J’avais lu la nouvelle avant d’aller le voir à la cour d’Honneur et heureusement. Comme je souffre d’une cataracte des deux yeux (je me fais opérer d’un oeil ce jeudi et de l’autre début novembre) je n’arrivais pas à lire les sous-titres et je voyais mal les personnages. Et moi qui étais heureuse d’aller voir une pièce en russe, j’ai été déconfite parce qu’il y avait peu de russe et beaucoup d’allemand ! Je n’ai pas supporté d’ailleurs l’acteur qui interprétait le père ! Donc, beaucoup de malheurs, de l’ennui parfois, mais c’est vrai quelques scènes grandioses dans ce lieu magnifique.
Et en plus j’ai raté La Tempête (en italien) à l’opéra d’Avignon qui était paraît-il magnifique, grandiose … à cause du covid qui a mis fin à mon festival ! Inconsolable ! Mais je crois que je te l’ai déjà raconté !
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@bon courage pour l’opération, celles qui l’ont passé ont été ravies de mieux voir qu’avant! Décidément le covid est l’ennemi du spectacle vivant! J’aurais bien aimé voir cette Tempête-là!
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