LITTERATURE PORTUGAISE
Roman-fleuve : 795 pages que l’éditeur, Chandeigne, a eu l’excellente idée d’imprimer sur papier-bible pour ne pas en faire un pavé intransportable.
Vous êtes donc prévenus! 800 pages avec nombreuses descriptions, digressions, discussions sur les courants littéraires, la vie politique….Entre Balzac et Zola, entre Romantisme et Naturalisme, les personnages (des intellectuels) hésitent. A lire tranquillement, pour s’imprégner de l’esprit des salons, flâner dans les rues et cafés de Lisbonne, aller au spectacle à l’opéra(le spectacle est au moins autant dans les baignoires et les loges que sur scène). Vous profiterez aussi de la douceur de la campagne fleurie, irez en excursion à Sintra….Peu d’action, ce n’est pas un livre dont on tourne vite les pages.
Trois générations des Maia, une famille aristocratique portugaise ouverte sur le monde : chacun fera un séjour à Londres, à Paris, en Italie ou à Vienne. Le grand père, Afonso, incarne la rigueur et la tradition. Le père, Pedro, se marie avec une très belle femme à la réputation douteuse, rejetée par la bonne société. Abandonné par sa femme, il se suicide en laissant un très jeune enfant : Carlos Eduardo qui sera élevé par le grand père. Carlos est étudiant après une centaine de pages. L’essentiel du roman se déroule dans les années 80 du XIXème siècle et sera le personnage principal de l’histoire.
Autour de Carlos de Maia gravite toute une société, Jao de Ega écrivain, presque-frère, alter ego, Dâmaso le parvenu, affreux snob, l’importun, un pianiste, un poète, un diplomate, un couple aristocratique, les Gourinho, les Cohen, lui banquier, elle Raquel, très belle….La présentation de ces personnages secondaires, du mobilier des appartements (avec un goût pour le « bric-à-brac », des toilettes des messieurs et des dames, les menus est particulièrement exhaustive et soignée. C’est donc un voyage exotique auquel j’ai pris grand plaisir. Nous rentrons de Madère et j’ai encore très proche le goût des pasteis de nata.
Bien sûr, il y a une histoire, une histoire de famille, un secret bien gardé (j’arrête là). Il y a des histoires d’amour, de passions…Avec tous les préjugés de la fin du XIXème siècle, si misogyne. Une femme ne peut être que parfaite ou perdue .
Prenez votre temps et dégustez !
le billet de Claudialucia ICI
Je ne suis pas dans une phase « pavés » en ce moment ; je vais plutôt vers le court.
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comme je suis contente de voir Eça de Queiroz mis à l’honneur
c’est vraiment un auteur dont j’ai lu de nombreux livres qui sont aujourd’hui difficiles à trouver mais vive les éditions Chandeigne, les Maia me restent à relire, je l’avais lu mais tellement rapidement à l’époque que mon souvenir s’est estompé
je crois que comme toi je prendrai mon temps pour le relire
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@Dominique : c’est un peu ton billet qui m’a fait revenir à Eça de Queiroz et simultanément celui de Claudialucia. j’ai trouvé l’édition chandeigne à la bibliiothèque je ne crois pas qu’il soit facile à acquérir;
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Merci pour le lien. Dis donc, tu » travailles » bien ! Une quantité de billets en si peu de temps ! J’ai été privée d’internet, les ouvriers travaillant dans ma rue ayant coupé le câble !
De Queiros, un grand auteur portugais qu’il faut connaître, en effet !
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@claudialucia : internet est revenu? Cela ne fait pas tant de billets parce que je rédigé les carnets de voyage sur un cahier de brouillon au fur et à mesure
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Oui, internet est revenu mais cela n’a pas été sans mal ! Ils avaient coupé le câble
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