Exposition temporaire jusqu’au 27 Aout 2023

C’est une rencontre avec une dame extraordinaire. Je la savais actrice à succès, star internationale, comédienne accomplie.
Du demi-monde à la scène :
destin de la fille de courtisane, élevée à la campagne, revenue à Paris adolescente pour exercer le métier de sa mère : on voit le Livre des Courtisanes, registre de la police qui fichait ces-dames. Sarah avait des relations : le duc de Morny, (frère de Napoléon, excusez du peu!)la fit entrer au Conservatoire, puis à la Comédie Française en 1862. Elle y triomphe en 1872 avec Ruy Blas.

Mademoiselle Révolte à la Comédie Française
Elle gagna ce surnom en quittant la Comédie Française où son talent était, selon elle sous-exploité. Dans cette section de l’exposition, on voit le corset, le châle porté dans Hernani joué 116 fois, et de nombreux objets.
Une artiste parmi les artistes

C’est, pour moi, la plus grande surprise. Sarah Bernhardt avait de nombreux talents. Elle vivait entourée d’artistes et était elle-même très douée pour la sculpture et la peinture. Son hôtel particulier, rue Fortuny, possédait deux ateliers de sculpture

Louise Abbema, son amie, l’a peinte ainsi que le peintre Clairin. A l’occasion de l’Exposition de 1878, elle s’éleva avec le peintre Clairin en montgolfière ca qui inspira les caricaturistes : Robida, un Panorama de Paris très amusant, une autre « Sarah Bernhardt planant au dessus des hommes« . Les caricaturistes n’étaient pas tendres avec elle, elle fut leur cibles comme sculptrice et comme peintre si bien que Zola prit sa défense

Goût du Bizarre
Son originalité s’est aussi affirmée par son goût pour le morbide. Pierre Loti a rapporté qu’elle aurait gardé dans sa chambre le squelette Lazare d’un jeune homme mort d’amour. Elle avait aussi un cercueil dans lequel elle aurait dormi. Comme dans la sculpture ci-dessus, elle a abusé du motif de la chauve-souris, coiffant des ailes de chauve-souris, l’utilisant dans ses décors…

Grands Rôles
Une grande salle présente tous les grands rôles avec les affiches de Mucha (1894)
Alexandre Dumas : La Dame aux Camelias (1880), Sardou : Théodora, la Tosca(1884), Fédora (1882), Cléopâtre, Jeanne d’Arc…Ces derniers étaient de véritables peplums

Elle a triomphé dans Phèdre de 1874 à 1914.
Sans oublier les travestissements pour Lorenzaccio, Hamlet, ou L’Aiglon de Rostand

Une salle : La Divine (nommée ainsi par Cocteau) montre l’exploitation de l’image de la star dans la publicité, support pour les biscuits LU, de l’absinthe ou de la Poudre de Riz.
Nous sommes restées plus de 2heures 30 dans l’exposition qui ne s’achève pas là.
La Femme engagée : la montre organisant un hôpital militaire pendant la Guerre de 1870-1871. Elle fut aussi active dans la défense de Dreyfus avec Zola. Pendant la Première Guerre mondiale elle fit une tournée aux Etats Unis en 1916 pour sensibiliser l’opinion américaine …
De la Scène à l’écran : dès le début du cinéma elle a interprété ses rôles pour l’écran.
L’exposition se termine par la projection d’un film montrant ses funérailles presque aussi suivies que celles de Victor Hugo.
C’est une très grande exposition qui nous a réservé de belles surprises. J’ai aussi beaucoup apprécié les photographies de Nadar
💙
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je vais essayer d’aller voir cette expo!
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Incroyable! Je n’aurais pas pensé que c’était aussi riche!
(j’ai vérifié si ce n’était pas la Berma, mais non, rien de sûr)
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Moi aussi, il faudrait que j’aille la voir 😉
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J’aurai sûrement l’occasion d’y aller, tôt ou tard.
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Sarah Bernhardt sculptrice, je serais curieuse de voir ses œuvres. D’après votre article et cette photo, elle semblait plutôt talentueuse…
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@laboucheaoreilles : très douée
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