le bac sur le Nil

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Il faut passer le Nil sur un bac. Nous nous arrêtons à un petit débarcadère dans la campagne. Des jeunes gens se baignent dans le Nil. D’autres y lavent une moto.

En face la falaise est entaillée par une carrière monstrueuse.

Le bac passe, chargé de petits camions et aborde un  peu plus loin. Nous nous sommes trompés d’endroit. La voiture contourne un bloc d’immeubles neufs un peu incongrus dans cette campagne. Nous nous trouvons face à face avec tous les véhicules qui se trouvaient sur le bateau en file serrée et peu désireux de nous laisser le passage. Un homme debout dirige la circulation. Je ne sais comment, un camion force le passage et arrache le bloc des clignotants du microbus jaune. Nabil descend et constate les dégâts. Le bloc en plastique est sorti de son  logement. Il faudra sans doute le remplacer. Nous sommes consternées ? Si nous n’avions pas insisté pour aller voir cette église qui n’était pas sur son programme cela ne serait pas arrivé.
Ici, le Nil est très large, le bac très lent. La traversée dure une dizaine de minutes. Je vois une belle rayure sur la carrosserie.

 

Deir Gabal at Tair : église copte

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Le village copte de Deir –Gabal-at-Tair est perché en haut de la falaise.
Sur la place, de curieuses installations : des poutres multicolores assemblées en V renversés : ce sont des balançoires avec des nacelles métalliques peintes en damiers de couleur : la « Foire du Trône » villageoise. Les maisons de pierre ont de jolies arcades romanes et des croix sont peintes partout.
Devant la vieille église (il y a aussi une église neuve en ciment) le panorama de la terrasse  vaut à lui-seul le déplacement, dominant la vallée cultivée, les petits champs en damier, les bosquets de palmiers.

La vieille église

Du dehors, la petite église ne paie pas de mine. Dans le narthex on se déchausse. Le porche y est sculpté de scènes minuscules avec des personnages, des animaux, des motifs géométriques. Ces sculptures figuratives rappellent un peu l’art roman. A l’intérieur le plan de l’église est celui d’une église grecque. L’iconostase est en bois travaillé en chevrons. Pas de sculpture figurative ici mais des icônes anciennes installées au dessus. Au mur,
les peintures sont modernes et sans grand intérêt.

Aujourd’hui, dimanche des Rameaux, de nombreux villageois endimanchés sont dans l’église. En dehors de tout service religieux, ils sont assis tranquillement  comme nous l’avons vu faire les musulmans dans les mosquées. Sont-ils venus pour prier ou simplement pour se réunir ?

Nabil nous entraîne à la boutique du monastère qui recèle tout un fatras allant de la cassette vidéo au Puzzle de la Fuite en Egypte mais pas de carte postale touristique . Nabil a choisi pour nous une brochure trilingue : La Fuite en Egypte illustrée 10 LE, c’est le moins qu’on puisse laisser.

sur la route en moyenne Egypte : agriculture et animaux

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La route vers Minia est un enchantement. Au pied de la falaise blanche elle traverse des petites parcelles, un véritable jardin . A l’ombre, les animaux sont attachés. Leurs abris sont soutenus par 4 poteaux ou
un enclos de roseaux. Certains ont bricolé une étable avec un muret de terre
entre les troncs des palmiers. Comme toujours ce sont les ânes les moins bien
lotis. Mais on prend soin de leur beauté. Certains sont artistement tondus. Les
passages de la tondeuse ou du rasoir leur donne un aspect rayé des plus
seyants.
Pour les vêtements la couleur en vogue semble être ici le violet vif anciens,.
Les hommes le portent en turban, en écharpe ou en galabieh. Les femmes en
foulard de mousseline par-dessus une tenue noire. Le rouge est aussi fréquent
en mousseline. Avec le vert de la luzerne, les couleurs vives des costumes
égaient le village.

Welcome to Minia

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welcom to El Minia : Nefertiti

 

Néfertiti, le symbole de la ville nous accueille : son buste et à ‘honneur au milieu du grand rond point à l’entrée de la ville. La ville de Minia s’étire le long de la corniche aménagée en jardins avec des grands immeubles modernes plutôt pimpants. La police loge dans un beau bâtiment blanc classique avec un fronton grec dans le style de l’Athènes du 19ème siècle.

Sur le voucher parisien nous sommes logées au Mercure. Nous sommes ravies de nous installer dans une grande chambre très claire et bien décorée : de belle lampes de cuivre martelé aux motifs une petite table basse au tour de cuivre aux mêmes motifs dans des cadres sous-verre des broderies : les oies de Meïdoum. Un vaste balcon avec des fauteuils de rotin a une belle vue sur la piscine et plus loin sur le Nil.

Je me précipite à la piscine. La fraîcheur de l’eau me surprend. Il fait près de 40°C et l’eau est presque froide.

Dîner sur le balcon : soupes de légumes, tehina et salades,  du poulet grillé et crème caramel pour dessert.

D’El Minia à Beni Hassan

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Les oiseaux se lèvent tôt à Minia : 4h30 au lieu de 5h15 au Caire. Ils sont très nombreux sur la corniche du Nil, peut être désorientés par l’éclairage urbain particulièrement lumineux. En face de l’hôtel,un feu de circulation   sophistiqué affiche le  décompte des secondes   40 en rouge et 40 en vert. Sur le trottoir une série d’ampoules clignotent tantôt en rouge tantôt en vert. Le comble de cette débauche de signaux c’est que personne n’en tient compte : les voitures passent au rouge et les piétons seraient bien mal avisés de faire confiance aux 30 secondes restantes pour traverser.
Il fait encore nuit et impossible de me rendormir dans ce vacarme aviaire. A 5h30 je m’installe sur le balcon pour  assister au lever du soleil sur la falaise de l’autre côté du Nil : vers 6heure un gros ballon jaune s’élève et il fait encore très frais.

Au petit déjeuner : fromage blanc et fromage jaune, tehina, concombre et tomates. Je savoure avec joie (et un peu de nostalgie) ce petit déjeuner moyen-oriental. Pas de jus d’orange, seulement du kerkadé. Le groupe de touriste italien demande des sacs en plastique pour des en-cas sur la route nous ne nous gênons donc pas pour emporter les œufs durs et du fromage.

Nabil nous accueille avec une rose et un petit brin de sauge chacune. L’attention est charmante même si les fleurs se flétriront pendant la journée en voiture. Il me fait signe de monter à l’arrière. La place à côté du chauffeur est réservée à la Sécurité. Puis il me demande discrètement « 10LE pour la police ». Ce n’est pas cher payé pour être débarrassé du policier de service ! Nabil est ravi et rigole comme à une bonne farce. Je vais retrouver ma place à l’avant et lui sa liberté de conduire à sa guise : doucement avec des arrêts pour les photos. Nous mesurons mal cette occasion  exceptionnelle. Au retour, un policier en civil avec un talkie walkie prendra ma place. Plus question de photos. La voiture traversera en vitesse les villages et les champs. Nabil sera en conversation avec l’accompagnateur. Impossible de lui demander des explications, encore moins des arrêts inopinés. C’est donc après coup que nous nous rendrons compte du privilège de ce matin.
Nous traversons le Nil, vers le sud par la berge orientale sur une toute petite route qui passe par les villages. Les paysans marchent, d’énormes ballots de luzerne sur la tête ou en chargent des charrettes à âne. Les femmes portent des costumes très colorés avec des voiles de mousseline violette ou verte. Je remarque de nombreux enfants d’âge scolaire au travail, – soit sur des ânes – soit dans un garage.
–    « Pourquoi ne sont ils pas à l’école ? » je demande à Nabil
–    « ce sont des fermiers, ils n’envoient pas leurs enfants à l’école »
Comme j’insiste il demande à un petit assis sur le bord de la route
–    « pas d’école ! » traduit il
Ce n’est pas vrai. L’école est un haut bâtiment de 4 étages, le plus haut du village. Nous verrons des écolières rentrer chez elles leurs cahiers à la main.

 

Nous faisons une collection de photo d’ânes malheureusement commencée trop tard. Nabil stoppe le petit car devant une jarre. Un quart émaillé est posé sur le couvercle en bois. Je cadre la photo. L’oiseau qui se désaltérait s’envole. Nabil a été plus rapide avec son téléphone. Il est très fier de ses collections de vidéos qu’il me montre en route : il a filmé l’intérieur des tombeaux de Beni Hassan et l’église d’hier. Je préfèrerais regarder le paysage mais je tiens à lui faire plaisir. Il est vraiment très gentil. Nous l’invitons pour la forme à dîner à l’hôtel. Il refuse, expliquant qu’il est chrétien et qu’il fait Carême pendant la Semaine Sainte. Il est orthodoxe et ne mange ni viande, ni poisson ni même du chocolat. En fait, il ne mange pas du tout quand il travaille. Hier soir, il a réparé la voiture et la rayure sur la carrosserie ne semble pas le chagriner.

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Moyenne Egypte :les tombeaux de Beni Hassan

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Une longue allée dallée entrecoupée de volées de 5 marches – en tout 350 – sous un soleil de plomb,nous mène dans le désert vers la falaise où sont creusées les tombes . Nabil avait tenté de convaincre D de mettre un chapeau  dans un sabir bizarre

– « Where is the capello ? »

J’ai mis le voile turc par-dessus le chapeau vietnamien. Nous sommes escortées par ds militaires en armes. Un vieil homme en galabieh bleue gris et turban bleu nous vend les billets 25LE « no photos ».

La tombe N°17 de Khity nous ébloui par la richesse du décor. Les murs  couverts de dessins colorés  racontent la vie quotidienne aux temps des pharaons. Nous prenons bien notre temps pour étudier les détails. Comme on nous surveille, nous renonçons aux photos et je sors le carnet moleskine et D son carnet de comptes.  Nos anges gardiens sont aux petits soins : ils nous prêtent leurs bancs de bois  pour qu’on dessine à notre aise et s’accroupissent au pied des colonnes très élégantes au chapiteau en forme de lotus fermé.

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Les décors des tombes répondent à des canons immuables basés sur l’orientation. La particularité de Beni Hassan est que cette nécropole se trouve sur la rive orientale et non pas occidentale comme aux Pyramides ou dans la Vallée des Rois.  Le panneau NW est occupé par des scènes de travaux des champs sur plusieurs registres. Le mur N, par des scènes de chasse dans le désert tandis que l’E représente des lutteurs des guerriers et la prise d’une citadelle, au sud on voit le défunt en grand format et les processions d’offrandes. D s’applique à compter les bœufs de deux troupeaux qui viennent à la rencontre les uns des autres. Les bouviers sont disposés de part et d’autre d’une canne, accolade symbolique. Les animaux sont très bien dessinés. Sur le registre situé en dessous, les offrants portent des poulets du pain et un bouquet de lotus ils sont suivis par un autre troupeau de bovins. Dans un coin, une sorte de hangar est représenté avec des réservoirs à coupole (greniers ?) on peut aussi penser à des ruches ? Le dernier grenier est accompagné d’un escalier, au dessous on bat le blé.
Je m’attache à dessiner une scène de champ de la paroi nord ouest : une frise à chevrons représente l’eau – bizarrement marron – (il eut d’agir de l’eau de l’inondation boueuse et fertilisatrice) : un canal d’irrigation, une frise de lotus orne le haut du registre. Entre les deux frises, dans un massif de végétaux verts, des paysans, torse nu, vêtus seulement d’un pagne court blanc, récoltent le blé comme aujourd’hui, accroupis ou agenouillés.

Tombe N°15 : Baquit II
Les mêmes motifs sont peints – peut être en plus sophistiqués. La chasse sur le mur nord est amusante : parmi les gazelles, les oryx, les fauves se glissent 4 animaux fantastiques. Nous trouvons avec bien du mal le quadrupède à tête de serpent mais pas le griffon ni la licorne. Sur le mur nord, la « vie turbulente des Princes » (Guide bleu) est aussi plus lisible que dans la première tombe.


Tombes n°3 et N°2

De Knoumhotep et d’Amenhat sont d’une autre facture. Les personnages sont beaucoup plus grands mais moins souples et moins élégants. Dans la tombe de Knoumhotep la scène la plus originale représente la caravane des asiatiques. Les personnages sont jaunes, les cheveux coupés courts, les barbes fines et noires. Ils apportent leur marchandise sur des ânes bâtés et sont précédés d’un introducteur portant une lettre datant la délégation à l’an 6 du règne de Sésostris. Dans la tombe d’Amenhat, le Prince de la Gazelle, trois statues se trouvent encore dans la niche au fond. Nous nous attachons à observer les « navigations mystiques » : celle qui va à Abydos, plus au sud en remontant le courant se fait à la voile, vers Busiris en suivant le courant du Nil, les navigateurs ont replié les mats et s’aident du courant. J’adore ce genre d’observation de détails, il faut chercher exercer le regard et la récompense est une très jolie scène.
En sortant, pas de dilemme : le vieux gardien impose le tarif du bakchich. Le billet de 5LE que j’avais préparé sera « pour la Bolis », il me montre un billet vert de 20LE qu’il s’attribue.
D  exaspérée par l’escorte rapprochée, décide de lambiner sous la cagna pour les agacer. Je presse le pas, deux me suivent. Après le premier banc deux turbans et deux armés la rejoignent.

La cafétéria est rafraichie par deux ventilos, on m’offre un café turc délicieux. D arrive sur ces entrefaites, furieuse, les policiers l’ont obligée à marcher trop vite et son genou la fait souffrir. Nous n’en avons pas fini d’être accompagnées !

El Minia : Spéos Artemidos

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Pour aller au site suivant, Speos Artemidos (les Ecuries d’Antar) deux hommes se tassent dans le microbus à l’avant le premier : le gardien, djellaba et turban, un autre en civil, sec polo bordeaux et talkie walkie.   Impossible de faire des photos. Nous longeons un cimetière musulman couvert de très jolies coupoles de terre grise qui font penser aux alvéoles de cartons d’un nid de guêpes que j’aurais voulu photographier. Le microbus s’engage dans un  cirque sur une piste. L’endroit est magnifique : un petit wadi, l’Oued des anachorètes débouche par une fissure dans la falaise. Le tombeau, lui-même est décevant : à l’entrée un bas relief peint représente Hatshepsout à droite et Sethi 1er avec Pakhit, la déesse lionne et Amon Rê, le dieu du soleil. L’intérieur est martelé.

Nabil dépose le gardien qui réclame un stylo pour son fils. L’homme en polo bordeaux reste. Plus de photos, plus de questions. Nous sommes reléguées à l’arrière au rang de marchandises.

moissons en Moyenne Egypte

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Dans les champs se déroule la moisson. Les Fellahin sont nombreux, agenouillés ou accroupis, ils coupent à la faucille des gerbes qu’ils déposent en petits paquets formant des rangées parallèles. Ensuite les gerbes sont réunies en petites meules. Dans un autre champ, on a apporté les gerbes à la batteuse, seul engin n’existant pas au temps des Pharaons. Sur une aire, un gros tas de blé, plus loin, un tas de son. Nous repassons devant le cimetière aux coupoles grises, pas question pour le microbus de ralentir !

El Minia :Tinah el Gabal momies de crocodiles

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Le   village est  misérable, surtout très sale. Creusé en son centre, une tranchée – un canal à sec ? – sert de dépôt d’ordures en l’absence d’eau. Deux véhicules se croisent à peine. Nabil manœuvre pour laisser passer un pick-up, les carrosseries se touchent presque. Au bout du village, nous descendons dans un site bizarre ruiniforme accolé à la falaise.

Midi et demie, il fait maintenant très chaud.   Nabil nous demande si nous voulons vraiment marcher jusqu’aux tombeaux. Evidemment ! Nous sommes venues pour cela !

Un vieil homme, galabieh et turban nous accompagne. Il fait trop chaud pour les policiers qui restent au microbus. Le vieil homme ne parle qu’arabe. Il avance sans un regard pour nous à grands pas dans les décombres.

De quelle époque datent ces ruines ? Elles pourraient être aussi bien modernes qu’antiques. Briques de terre séchées, morceaux de poterie brune vernissée. Village abandonné ? Séisme ? Tombes antiques ? Nous n’aurons pas de réponse.

Au pied de la falaise, une belle allée dallée passe entre des colonnes rappelant des Propylées. Un site Ptolémaïque ? Des Egyptiens, gravés nous attendent : Hathor sur un chapiteau. Nous entrons dans les tombes creusées dans la falaise sans aucune explication. Il faut faire attention à ne pas tomber dans des puits très profonds. Finalement le gardien attire notre attention sur une grotte fermée par une grille, il nous montre une momie de crocodile. De l’autre côté un amas méconnaissable, d’autres momies ?

 

En route d’El Minia à Tel Amarna dans la campagne

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la campagne près d’El Minia

 

Telle Amarna, la ville de Néfertiti et d’Akhnaton,  est distante d’une soixantaine de kilomètres d’El Minia. Au programme de la journée également Hermopolis Achmonéin et Tounah el Gebel.
Comme la journée s’annonce très chaude, Nabil préfère commencer par Tell Amarna.

Nous n’échapperons pas à l’escorte. Nous avons rencontré notre accompagnateur hier à Béni Hasan. Il nous avait paru sympathique. Il se présente : » Anouar », parle un peu anglais et il essaie de se faire comprendre en arabe (c’est ma première leçon). Nabil et lui s’entendent comme larrons en foire et ont décidé de nous faire oublier notre mauvaise opinion de la police d’hier.

–    « Good bolis today ! »

Quittant la Corniche du Nil, le microbus s’engage dans des quartiers moins chics de Minia, immeubles de briques pas terminés, marchés, foules populaire. Tandis que Nabil est parti nous acheter de l’eau une charrette passe chargée de bananes tirée par un âne. Dans ce quartier, les animaux ont encore droit de cité ! A la sortie de Minia la route suit un canal assez large. Les parcelles sont plus grandes, les palmiers moins nombreux. Il y a moins de luzerne vert fluo, plus de champs de blé dorés. Nous appliquons une nouvelle technique : au lieu de photographier en route, nous allons filmer. On veut des images de buffles et d’ânes sous les abris, tandis que les hommes s’activent aux champs. Pour ma part, je filme  : le canal et des scènes de rue – au hasard – quand nous traversons les villages. Il y aura bien des images intéressantes ! cette nouvelle chasse aux images nous occupe bien !

Par ailleurs, Anouar prend à cœur son rôle de guide. Il nous montre un curieux édifice ressemblant à une mosquée mais surmonté d’une croix :
–    «  church- mosk together, good friends »
Dans le village suivant même réflexion. Les églises sont nombreuses dans la région. Il nous montre des vergers d’orangers, les manguiers, les abricotiers, et aussi de nombreuses vignes poussant très hautes sur des ceps élevés mais souvent sans fils métalliques. Les coptes font ils du vin ? En boivent-ils ? Je n’ose pas demander précisément, ni Nabil ni Anouar ne semblent comprendre ce que je demande. Il semble que le vin fait partie des tabous.