Semmelweis – Louis Ferdinand Céline

HISTOIRE DES SCIENCES

« la lumière est faite. Les mains, par leur simple contact, peuvent être infectantes. chacun désormais, ayant disséqué ou non dans les jours qui précèdent, doit se soumettre à une désinfection soigneuse des mains par la solution de chlorure de chaux.

Le résultat ne se fait pas attendre, il est magnifique. Dan s le mois suivant la mortalité par puerpérale devient presque nulle… »

semmelweisJe m’étais promise de de rien lire de Céline.

J’ai donné un exposé à mes élèves de la cordée sur Semmelweis et l’asepsie. Cet ouvrage s’est imposé. j’avais oublié que Louis Ferdinand Céline était médecin. La biographie de Semmelweis est sa thèse. Thèse hautement littéraire. Il s’est plus attaché à la persécution dont le découvreur du lavage des mains a fait l’objet plutôt qu’à la découverte elle même.

Semmelweis est un personnage attachant. Sa folie est tragique.

Celine a choisi la version de sa mort due à une coupure pendant une autopsie dans un accès de folie.Ironie tragique du destin.  D’autres versions existent.

La vie, la mort, la vie – Louis Pasteur – Erik Orsenna

 

 

 

HISTOIRE DES SCIENCES

orsenna pasteur

Dans le cadre de la Cordée de la Réussite j’étais justement à la recherche d’une biographie de Pasteur pour mes élèves qui préparent des exposés d’Histoire des Sciences.

Orsenna est un merveilleux vulgarisateur, aussi bien dans son voyage au Pays du coton que dans l’Avenir de l’eau il sait raconter l’économie ou la science avec clarté et talent. Cette biographie de Pasteur est donc de lecture facile, avec de courts chapitres, dans une langue vivante et simple.

Orsenna  évite l’hagiographie trop cocardière souvent de mise avec notre génie national, en replaçant les découvertes dans leur contexte, citant les précurseurs ou les collaborateurs qu’on a trop souvent oubliés. Il n’oublie pas les pasteuriens qui ont poursuivi les recherches après la mort de Pasteur. Hommage au grand travailleur, à l’observateur exceptionnel, déjà adolescent il saisissait les expressions des visages en portraiturant ses proches, à l’esprit ouvert sur toutes les sciences, aussi bien la chimie et la cristallographie qu’à l’agronomie, ou à la médecine.

Il replace le savant dans son temps, fils de soldat de l’Empereur, il reste bonapartiste. Catholique et conservateur, il entre parfois en conflit avec les notables d’Arbois.

Un chapitre le place face à Victor Hugo, autre génie national, qu’il n’aimait pas.

Pourquoi Orsenna, l’économiste, le voyageur, navigateur, a-t-il consacré un livre à Pasteur?

orsenna accadémicien

« treize ans durant, chaque jeudi après-midi, la chance m’a donné d’avoir pour voisin de droire François Jacob[….]Mon abyssale ignorance en biologie le fascinait. […] C’est lui qui m’a donné l’idée de ce livre. « Puisque , par on ne sait quel désolant hasard tu occupes le fauteuil de Pasteur plonge-toi dans son existence, tu seras bien obligé d’apprendre un peu! »

J’avais oublié que Pasteur comme Orsenna étaient académiciens!