Promenades historiques
L’Office de Tourisme de Ferrare propose trois promenades historiques balisées.
via delle Volte
Le circuit médiéval fléché en bleu.
Les arches gothiques de la Via delle Volte permettent le passage entre le dépôt des marchandises (côté Pô de la rue) au magasin (côté ville). Ces ponts me font penser aux villages toscans ou à Mesta (Chios). Mais la communication avait un autre but – défensif. La Via San Romano est bordée d’arcades devant des magasins variés un peu comme à Bologne mais en plus petit. Elle va au marché Piazza Travaglio(près du parking). Il y a donc beaucoup de monde. Et débouche sur la grande place Trente e Trieste où nous découvrons la Cathédrale flanquée de son campanile rose et blanc. La façade latérale de la Cathédrale est sur cinq niveaux au sol des colonnettes forment un passage couvert devant des boutiques sous un étage couvert de toits de tuile. Au dessus une loggia à colonnes, et encore au dessus une autre colonnade très jolie avec des colonnes curieuses, vairés brisées, en zigzag ou couvertes d’une liane de pierre. En haut on voit les tours qui dépassent, massives.
Tout autour de la place, de grands bâtiments, certains anciens d’autres reconstruits après les bombardements de la seconde guerre mondiale.
la cathédrale vue de la place Trente é Trieste
Le parvis de la cathédrale est gardé par six lions et des chimères en pierre de Vérone, marbre rose, qui portent des bestioles bizarres collées à leur dos. Deux lions soutiennent les colonnes du portail. Les sculptures du porche sont amusantes observés à la jumelle et représentent classiquement le Jugement dernier, superposition du roman (1135 Nicolaus) et du gothique.
Le Château d’Este est superbe avec ses tours carrées, ses créneaux, balustrades, douves. Nous déjeunons à la terrasse d’une birreria installée dans un pavillon de verre et fer (art déco ?) accolé au château. (Salade compose trévise, roquette, frisée, maïs, tomate mozzarella et thon) devant la statue de Savonarole né à Ferrare en 1452. Le personnage de Savonarole ne m’inspire pas tellement de sympathie, réforme contre les abus et la corruption mais surtout intolérance. Au dessus du portail du Palazzo Municipale deux personnages trônent : le duc Borso et le Marquis Niccolo III.
ancien ghetto via Vittoria
La via Vittoria faisait partie de l’ancien ghetto : au 41 se trouvait l’ancienne synagogue espagnole, via Mazzini la synagogue et le Musée juif (fermés pour cause de Pessah). Je lève la tête pour chercher les balcons en fer forgé des maisons juives ; même réflexe qu’au Maroc dans le Mellah. Le ghetto de Ferrare accueillit les juifs espagnols après 1492. Ici a vécu Béatriz de la Luna, la Senora dont Catherine Clément raconte la vie. Il faudra que je retrouve le livre et que je le relise. Rue Mazzini, sur une plaque gravée, une liste de noms, les déportés.Bassani, dans leRoman de Ferrare a écrit une nouvelle : Une plaque commémorative via Mazini qui raconte le retour de Geo Josz de déportaation en 1945 découvrant son nom sur la plaque « Cent quatre vingt-trois sur quatre cent! »
15h, la Cathédrale est ouverte. Déception. Le bâtiment énorme est très sombre. Une décoration en grisaille ne l’éclaire pas. Systématiquement je visite chaque tableau indiqué dans le guide. Seuls Saint Pierre et Saint Paul de Garofalo (1481 – 1559) échappent à mon humeur grincheuse.