3BALADE NORMANDE – COTENTIN

Prévert est venu à la Hague en 1930, et il y est revenu régulièrement. En 1970 il achète cette maison à Omonville-la-Petite où son ami Trauner , le décorateur de cinéma, en possédait une. Il y a fini ses jours et il est enterré dans le petit cimetière du village.

Dans la maison peu d’objets rappellent Prévert. A l’étage on a reconstitué l’atelier où il travaillait, dessinait, faisait des collages. Les pièces sont donc occupées comme salles d’exposition. En ce moment, l’exposition met l’accent sur l’oeuvre cinématographique de Jacques Prévert et de son frère. Photos de tournages, affiches de films, distribution et acteurs. C’est un cinéma que je connais mal. Je connaissais (comme tout le monde) Prévert poète et les chansons sur des textes de Prévert, moins son rôle dans le cinéma.

je ne connaissais pas du tout son oeuvre graphique ou ses collages

Beaucoup plus émouvant que la maison : le jardin en hommage à Prévert .

Caché dans un vallon humide sur le bord d’un ruisseau, dans un endroit que le poète aimait beaucoup sa femme et ses amis ont commencé les plantations dès 1981 . Des écriteaux signalent parfois à quel ami de Prévert correspond tel arbre, tel endroit. Des poèmes, des bribes de poèmes, sont dispersés ça et là. C’est le jardin le plus naturel, le plus fantaisiste, le moins ordonné qui soit. Le propriétaire m’avait prévenu : après la pluie, il est très glissant. « méfiez vous des petits ponts de bois » . Du bois humide, j’ai un cuisant souvenir, j’ai franchi les petits ponts avec un maximum de précautions, pour m’étaler dans la gadoue d’un chemin alors que j’avais une parka blanche tout juste sortie de la machine à laver.




Ari, après la séparation d’avec sa femme s’exile à Copenhague où il exerce la fonction d’éditeur. Le roman s’ouvre avec son retour à Keflavik où il a passé sa vie depuis son adolescence. Il retrouve les lieux de sa jeunesse. Sa vie, et son histoire familiale, se déroulent en courtes séquences, flash-backs ou récits transmis à travers les générations.







Le balisage disparaît. Je suis les promeneurs. A l’instigation des professeurs d’un groupe de scolaires italiens, je cherche un sur la droite, trouve un sentier très raide et des marches qui conduisent sur la crête. Les Italiens n’ont pas suivi, ni les autres promeneurs. Je me retrouve seule sur une piste caillouteuse Upper Cliff Road dans les bruyères. Des passants qui promènent leurs chiens me guident : aller jusqu’au bout, à la route, tourner à droite à l’arrêt de l’autobus. 50 mètres plus bas une allée goudronnée descend dans les fourrés entre les murs des propriétés. Ils n’y a pas de vue mais c’est une promenade tranquille en dehors de la circulation. J’ai marché deux heures d’un bon pas sûrement plus que les 6km annoncés.