Amélie-les-bains et Arles-sur-Tech

CARNET CATALAN

Les thermes d’Amélie-les-Bains

Amélie-les-bains – le Mondony et le Calvaire

Du Parking  des Thermes, je découvre  un pont qui enjambe un ruisseau dévalant le ravin où déversent les eaux chaudes des thermes militaires . Une belle promenade plantée de grands platanes surplombe le ruisseau. Les Thermes militaires sont abandonnés, ils ressemblent plutôt à des casernes. Suivant le Mondony, j’arrive avenue du Vallespir, la rue commerçante que je connais bien, et aux bords du Tech que je traverse.

Un escalier grimpe jusqu’à une route qui monte. Le balisage jaune me prévient de quitter la route au niveau de nouvelles marches relayées par un sentier abrupt. Je regrette  avoir oublié mon bâton de marche. La descente sera problématique si je ne trouve pas un autre itinéraire.Une flèche en bois signale le calvaire.

Céret : le Canigou enneigé

Au calvaire, une grande croix de fer avec les outils de la crucifixion. La vue est extraordinaire, à 360°, sur Amélie-les-bains, mais aussi sur les montagnes à l’arrière de la station, sur la vallée du Tech jusqu’à Arles-sur-Tech et de l’autre côté sur Palada et bien au-delà.

Comme la fiche l’indique, je reviens par la rue des cèdres, négligeant le raccourci pris à la montée. A l’entrée du village, des marches et un chemin cimenté descendent directement jusqu’à la place de la Sardane où est installé un beau marché alimentaire avec tous les fruits et légumes, une poissonnerie dans un camion, des fromages et charcuteries de pays et deux food trucks proposant des plats plus exotiques. Il est midi, les marchands remballent, seuls les food-truck continuent leur activité.

Nous avons décidé de piqueniquer à Arles-sur Tech.

Nous dépassons le village et continuons jusqu’aux Gorges-de-la-fou

Gorges-de-la-Fou

Les gorges de la Fou

Les Gorges de la Fou se vantent d’être la gorge la plus étroite au monde. C’est peut-être exagéré. Canyon très étroit dans une falaise de 200m de haut, sinueux. C’est un très beau site. Malheureusement, il est très lourdement équipé. On marche sur une grille métallique assurée par des poutrelles. Comme la grille est large elle emplit tout l’espace. Des grilles de chaque côté, et comme si le casque obligatoire ne suffisait pas un filet métallique sécurise contre les chutes de pierres. Le visiteur n’a plus aucune sensation d’aventures, l’eau est cachée, la photographe frustrée…j’imagine comme il doit être plaisant de descendre en canyoning cette gorge !

Les gorges de la Fou

Evidemment en été la fraîcheur doit être plaisante. Mais en été le site doit être plein de monde et dans un endroit si réduit. Heureusement aujourd’hui il n’y a presque personne. Plus qu’une aventure, c’est du sport, je marche d’un pas soutenu, monte les marches, l’équivalent de sept ou huit étages. Mais pour l’émerveillement, c’est un peu raté. Les intentions botaniques sont louables mais la nature est encore en hiver et le lys martagon, les fleurs sont invisibles !

Les gorges de la Fou défilé très étroit

Un article très complet conteste ces aménagements : http://journals.openedition.org/teoros/894?file=1

Pendant que j’arpente le cheminement je pense aux canyons jordaniens où nous étions l’an passé, pourtant touristiques mais si mystérieux !

Arles-sur-Tech

Abbaye d’Arles-sur-Tech

Fondée en 778, l’abbaye carolingienne installée sur les ruines de thermes romains à Amélie-les-bains, a été transférée plus dans l’intérieur à la suite des incursions normandes. Le cloître est 13ème et l’église 12ème .

Le cloître est assez grand bordé d’arcades gothiques soutenues par de très fines colonnes jumelles blanches de marbre de Céret et pierre de Gérone. Au centre d’un jardin de buis qui embaume se trouve une intéressante croix de fer avec une boule de fer, la croix du grain, rappelle une activité métallurgique des forgerons catalans.

Arles sur Tech : croix

J’entre dans l’église par le cloître et suis surprise de la hauteur de la nef, ici aussi des retables baroques. Ce que j’ai préféré, c’est le tympan très finement sculpté.

Place du couvent

L’office de Tourisme distribue un circuit d’environ une heure dans le centre historique à partir de la place du couvent dans les ruelles qui tournent. On aboutit sur une petite place avec de belles maisons une galerie soutenue par de lourds piliers, des fontaines, un oranger dépasse un mur dans la rue de l’oranger. Rien de spectaculaire mais une agréable promenade. J’aime bien ces circuits qui ressemblent à un jeu de piste. Ce village avait même un quartier juif, le Cal.

En route vers Dublin – Howth

CARNET IRLANDAIS  

howth vu d'avion
Howth vu d’avion

Voyage

267 km jusqu’à Leixlip, notre nouvelle adresse, dont 210 km d’autoroutes

Départ de Clifden 8h, sous un petit crachin.

A la sortie de la ville les nuages se déchirent, la lumière du matin surgissant sous les nuages est sublime. Difficile d’arrêter la voiture sur la grande route pour prendre des photos.  Les sommets émergeant par surprise, une île plantée de pin qui se reflète dans le miroir d’un lac. Quelles belles images nous aurions pu faire ! Jusqu’à Galway le paysage est un émerveillement.

Après Galway, autoroute M6 puis M4, sortie n°5, nous suivons l’itinéraire. A midi, nous nous trouvons devant la grille imposante d’Alensgrove encadrée de massifs de fleurs. Code pour l’ouvrir. Nous arrivons dans une belle cour pavée encadrée de plusieurs appartements qui s’ouvrent par des portes colorées. Le fils du propriétaire est en train de faire le ménage dans le nôtre (il est trop tôt)

Notre gîte : Alensgrove

Alensgrove
Alensgrove

Grand luxe ! Une grande salle meublée de deux canapés de cuir brun foncé. Meubles noirs, coussins rouges. La cuisine américaine offre tout le confort, lave-linge séchant (indispensable dans ce climat où le linge ne sèche pas) , lave-vaisselle(inutile pour 2 personnes), grille-pain, micro-onde, radio-lecteur, raffinement les appareils électroménagers ont une belle peinture rouge métallisée assortie aux coussins (ou l’inverse), Télévision écran plat très grand format et la Wifi !

 

La salle de bains est grande et bien agencée.

La chambre est grande ; Literie blanche avec une couverture rouge en belle laine tissée faisant comme un bandeau sur la couette blanche.

Nous déjeunons dans notre cour privée à l’abri de hauts murs de pierre. Nous pourrions aussi prendre le soleil sur le banc en fer forgé dans la cour fleurie de corbeilles garnies d’aubriette bleue  de pensées, géranium et de fleurettes blanches. Ces compositions sont suspendues aux murs et aux lampadaires. Seul défaut de ce logement parfait : les stores vénitiens blancs n’occultent pas la lumière. Mais il semble que ce soit typique de l’Irlande : on recherche la lumière, on ne la fuit pas.

Howth

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belle villa de Howth avec vue sur Ireland eye

Facile d’y arriver, Alensgrove est sur la route de Ceilbridge à Lexlip tut près de l’autoroute M4. Par la rocade M50(payante) on arrive au nord de Dublin et à Howth presqu’île ronde qui est la première image que j’ai eu de l’Irlande par avion ! Un port de pêche avec un village ancien en pente sur la colline, de belles villas cachées dans la verdure ou en corniche.

Le tour de Howth commence à l’Office de tourisme (où on prend la carte), continue sur la croisette plantée d’une pelouse en face de restaurants de poisson. Le Fish & Chips Beshoff a du succès : des dizaines de personnes de tous âges sont assis sur le muret, les doigts dans la barquette de frites imprimée à son nom dévorant frites et filet de cabillaud (pas le truc reconstitué que j’ai acheté à Lahinch). Le dernier restaurant à façade rouge s’appelle King Sitric (je vais retrouver ce roi demain à Dublin à propos de la bataille de Clondarf). La route grimpe en haut de la falaise, les maisons sont variées. J’en remarque une jolie crépie de jaune et celle qu’a habité Yeats (Balcadden House 1880-1883) : deux lignes sur un macaron, émouvantes :

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« I have spread my dreams under your feet. Tread softly because you tread on my dreams »

A partir d’un parking le sentier piétonnier en balcon chemine entre les fougères et les bruyères. Je découvre Ireland’s Eye île déserte avec sa Tour Martello (1803). Bizarre, ces tours Corses (ou génoises) pour se défendre de Napoléon ! Il y en a un peu partout en Irlande. Plus loin, sur une presqu’île le phare Bailey Lighthouse.

DSCN7580 - CopieLe balisage disparaît. Je suis les promeneurs. A l’instigation des  professeurs d’un groupe de scolaires italiens, je cherche un  sur la droite, trouve un sentier très raide et des marches qui conduisent sur la crête. Les Italiens n’ont pas suivi, ni les autres promeneurs. Je me retrouve seule sur une piste caillouteuse Upper Cliff Road dans les bruyères. Des passants qui promènent leurs chiens me guident : aller jusqu’au bout, à la route, tourner à droite à l’arrêt de l’autobus. 50 mètres plus bas une allée goudronnée descend dans les fourrés entre les murs des propriétés. Ils n’y a pas de vue mais c’est une promenade tranquille en dehors de la circulation. J’ai marché deux heures d’un bon pas sûrement plus que les 6km annoncés.

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Des fumeries et des restaurants de poisson sont en face de gros bateaux de pêche.