
« Qu’allez-vous faire à Ignalina? » a demandé Biruté, l’amie lituanienne de Nicole, « Il n’y a que des lacs! »! – « Justement! »
De Genuciai on rejoint Tremiskis où le « point d ‘intérêt » est un arbre séculaire que nous ne trouvons pas. La route suit la rive d’un grand lac parsemé de petites îles. Pas d’accès à l’eau pour pique-niquer. Nous trouvons un coin après Suminai, joli hameau possédant une très vieille grange de bois noirci et quelques maisons fleuries. Pas de parking-voiture (la piste est dédiée aux cyclistes). Nous déjeunons en face d’un cheval blanc très énervé par les taons et une vache noire, couchée, placide.
Le village suivant : Strazdai est aussi pittoresque. La piste quitte les bords du lac et s’enfonce dans la forêt. Nous traversons plusieurs fois la rivière Burka que certains descendent en canoë. Après Vainoriske qui a de très belles granges au toit de paille moussu qui descend presque au sol, nous suivons la Burka et essayons de couper vers Genuciai. Sur la carte, la piste est tracée, mais rien ne dit qu’elle est carrossable.Nous la trouvons facilement et la suivons jusqu’à une grande croix en ciment autour de laquelle sont dispersées les maisons de Viziai. Comment peut-on habiter à Viziai ? de nombreux sentiers herbus sillonnent les bois. Ils sont pleins de grosses flaques, d’ornières et de trous. On branche le GPS. Miracle, le GPS connait Viziai et ses mauvais chemins « tournez à gauche », » tenez la droite ! » Brusquement, après des ordres contradictoires, le triangle bleu qui représente la voiture se retrouve dans le vert loin de tout chemin. « faites demi-tour dès que possible ! ». Demi-tour à grand effort au milieu de nulle part. Bravo la Skoda ! Finalement nous reprenons la même piste retrouvons la croix de ciment, la Burka, Vainoriske, Strazdai…
A Palüse, au bord du lac du Chat sauvage je prends mon premier bain de lac de l’année ? Si la Baltique m’avait inspiré de la méfiance, les lacs de l’Aukstaitija me paraissent loin de toute pollution dans cette nature si préservée que je nage en toute quiétude. Pourtant la menace a existé à 65km de là et s’appelle aussi Ignalina. C’est une Centrale Nucléaire du même modèle que Tchernobyl qui fournissait 80% de l’électricité en Lituanie. A son entrée dans l’Union Européenne, la Lituanie s’était engagée à la fermer. On a arrêté les réacteurs dangereux mais le problème des déchets est toujours là (comme pour n’importe quelle centrale)

Merci, je viens de faire un beau voyage grâce à ton blog
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