LA ROUTE DE LA SOIE
« Comme un train dans la steppe, comme la conscience d’un Kazakh, comme l’élan révolutionnaire impulsif d’un pays vers un avenir quelconque, mon histoire ne cessait de foncer de plus en plus en avant… »
Dans un train, traversant la steppe kazakhe, le narrateur rencontre Yerhzan qui joue merveilleusement du violon. Yerzhan a l’aspect d’un enfant de 12 ans mais son passeport en atteste 27. Yerzhan raconte son histoire. Une histoire d’enfant qui a vécu dans une de ces gares perdues dans la steppe qu’on nommait étape peuplée uniquement de deux familles de cheminots. Une histoire d’amour pour la petite Aisulu d’un an moins âgée. Une histoire de Wunderkind au violon. Une histoire de chasse au renard….
A côté d’un conte khazak, d’une histoire de musique et d’amour, il y a la présence trop proche de la Zone : zone contaminée où l’Union Soviétique faisait ses effets nucléaires. Effets que la population ressent et accepte. Shaken, l’ingénieur, le père d’Aisulu répète :
« C’est notre devoir absolu, non seulement de rattraper mais de surpasser les Américains »
Une sortie scolaire est même organisée au « réacteur expérimental » où on explique aux enfants la réaction en chaîne et au lac mort
« Shaken emmena les enfants au lac mort. « Ne buvez pas l’eau et ne la touchez pas ». C’était un lac magnifique qui s’était formé après l’explosion d’une bombe atomique. Un lace de conte de fées, au beau milieu de la steppe plane et régulière. une étendue d’au verte émeraude où se reflétaient les rares nuages égarés. Ni mouvement ni vagues, ni rides ni tremblotement – rien qu’une surface luisante, vert bouteille….. »
Un lac comme une tentation…
Sur le même sujet, j’avais été éblouie par le magnifique film Le Souffle d‘Alexander Kott