CARNET DU MONT SAINT MICHEL A SAINT MALO

Sous la pluie, nous traversons champs de poireaux et de choux. On récolte les choux-fleurs. Passons par Dol de Bretagne.
Combourg
Le château, en Octobre, n’ouvre que l’après midi pour deux visites guidées 14h et 15h30. L’Office de Tourisme édite un plan de la ville avec les maisons remarquables.

Le circuit commence justement à la Maison de la Lanterne, siège de l’office de Tourisme, très belle maison de pierre flanquée d’une tourelle fine, bâtie en 1597 par Perrine Jonchée, « dame de la chasse » comme nous l’apprend une inscription gravée. Fille d’armateurs malouins, son frère reprit Bréhat aux Anglais en 1591, selon le guide Gallimard. La lanterne attachée à la maison était censée éclairée le corps de garde à l’occasion de la fête de l’Angevine (Gallimard).

Une autre maison remarquable est le Relais de Princes : un restaurant dans une maison à pans de bois peint rouge foncé:
Au XVIIème siècle, Benoit, le propriétaire du relais des diligences de Combourg. Ce relais, fort réputé à l’époque, au pied du vieux château féodal s’appelait déjà relais des Princes.
Cette auberge du relais de poste étaie déjà i, lieu où il faisait bon séjourner. Elle devint plus célèbre encore lorsque le cousin de Madame de Sévigné, le Marquis Pierre-Philippe de Coulanges, homme plein de vertu et bon vivant, l’adopta comme rendez-vous de chasse.
Plus tard, l’auberge fut cédée à Bonnaventure Courtel qui fit supprimer le relais de poste pour prendre à son compte le transport des voyageurs. Il possédait deux diligences et son personnel ne se composait pas moins de garçons et de 4 Postillons.
Au XIX ème siècle, les écuries du Relais tenues par Lydie Corvoisier étaient familières des Combournais. Au fil des siècles les diligences, les postillons et les chevaux ont disparu, mais les pierres sont restées.
Nous avons cherché la Maison du Pendu qui a aussi une histoire : rivalité amoureuse de deux amis qui se termine mal : un duel, l’un des deux amis succombe, l’autre défiguré se pendit.
Le circuit passe devant la statue de Chateaubriand, inévitable! Sur un mur, en trompe l’œil, Chateaubriand est à la fenêtre.
Un détour par l’Abbaye nous promène dans une rue tranquille bordée de très belles maisons de granite fleuries avec des portes cintrées.
Rien d’extraordinaire, mais une balade très sympathique sous un ciel voilé.Le soleil fait de rare. Le village, La Chapelles aux Fitzméens a une église au toit remarquable avec des mansardes en relief assez étrange. A la sortie du village, le Logis, un château du XVIIème a belle allure, juste derrière, un camping de luxe est installé. Nous pique-niquons dans son parking.
Château de Combourg

Le château de Combourg, propriété des Chateaubriand depuis les Croisades, se visite accompagné. Avant la visite je parcours le parc sur des allées sablées entre des châtaigniers et découvre l’étang beaucoup plus sauvage et joli que le lac qui borde la ville. Revenant sous une allée de beaux chênes je vois traverser un écureuil à la queue fournie. Cette rencontre m’enchante. A mon approche il grimpe sans se presser le tronc d’un chêne s’arrête à la fourche d’une branche à 3 ou 4 mètres. Assis, il tient entre ses petites mains un gland qu’il croque tranquillement en me regardant.
Un haut escalier droit conduit au perron. L’entrée est décorée au goût du XIXème avec murs peints et trophées de chasse. Dans la chapelle, la mère de l’écrivain, très pieuse, passait beaucoup de temps à méditer et prier. La cour, ouverte au temps de François-René a été couverte lors de la restauration un escalier de bois monumental. De même, la grande salle, où Chateaubriand enfant, passait des soirées interminables auprès de sa mère et de sœur tandis que son père arpentait la pièce jusqu’à ce que la cloche du village sonne l’heure du coucher, a été partagée en salle à manger et salon, deux cheminées Renaissance de belle pierre blanche. L’atmosphère assez lugubre du temps de l’enfance de Chateaubriand ne subsiste plus. De beaux tableaux décorent les murs : un Bellini me plait particulièrement.
La salle des archives occupe l’étage d’une tour. C’est émouvant de lire la grande écriture pointue de Chateaubriand, de voir son portefeuille ministériel comme ministre des Affaires Etrangères, un cartable de maroquin, ainsi que des documents romains de son Ambassade à Rome. Par escalier en colimaçons et courtines nous accédons à lachambre d’enfant de Chateaubriand justement dans la Tour du chat : tour hantée par un chat noir et un fantôme à jambe de bois. L’enfant de huit ans dormait loin de tout. (Lire le texte du blog de Claudialucia ici)
voici comment Chateaubriand présente le château :
Le château se montrait entre deux groupes d’arbres. Sa triste et sévère façade présentait une courtine portant une galerie à mâchicoulis, denticulée et couverte.
…le château entier avait la figure d’un char à quatre roues….
Mêlez à cela dans les diverses parties de l’édifice, des passages et des escaliers secrets, des cachots et des donjons, un labyrinthe de galeries couvertes et découvertes, des souterrains murés dont les ramifications étaient inconnues ; partout silence, obscurité et visage de pierre : voilà le château de Combourg;
Dol

Dol est une jolie ville animée. Nous cherchons les maisons remarquables Grande-Rue-Des- Stuarts, certaines à pans de bois d’autres à piliers de granite. La petite Rue Ceinte avec ses pavés semble d’un autre âge. La Cathédrale a une allure originale de forteresse avec une tour bizarre qui dépasse, l’intérieur est gothique et ne rappelle en rien l’extérieur.
Beaucoup le trouve ringard mais tant pis j’aime beaucoup Chateaubriand alors je t’accompagne dans ton voyage avec grand plaisir
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Merci de votre aimable visite dans notre petite ville de Dol de Bretagne.
Au plaisir de vous y croiser une autre fois.
Léon de Dol
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Bien jolie ballade chez le Vicomte,une personnalié qui m’a toujours fasciné et qui est dans ma galerie d’auteurs favoris.
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