Aberfoyle

JUILLET ÉCOSSAIS

 

un manoir sur le bord du lac


 

Breakfast  dans une belle salle moquettée de tartan, décorée d’échantillons de tartan sous verre. Le service est attentif mais les tomates qui accompagnent les petites saucisses sortent d’une boîte tout comme les haricots (pour les haricots c’est moins gênant).

Milton

A 2km à l’Ouest d’Aberfoyle, à Milton, autour du lac d’Ard, se trouve le départ de randonnées. Celle qui est balisée en rouge, suit le lac sur 3 km sur un bon chemin de graviers. Sur la rive opposée sont construites de très belles maisons. Un petit manoir avec des tourelles se reflète sur le miroir lisse de l’eau noire. La caverne de Rob Roy est un amas rocheux. Dommage que je n’ai pas fini le livre commencé à Beauly. D’un « point de vue » on découvre 3 îlots minuscules. Sur le troisième, se trouvent les ruines d’un vrai château. Ce dernier doit être bien ruiné parce qu’on ne voit rien !  Je boucle le circuit dans la colline -138m seulement – mais bien raide. Avec la végétation de bruyères et ajoncs je serais tenté de parler de montagne. D’ailleurs au sommet (en complétant le circuit rouge avec le jaune), la vue est très étendue.

Le Centre d’Interprétation de la Forêt Elisabeth (parking payant) est aménagé pour l’observation de rapaces (Osprey) et chouette blanche. On a installé des caméras dans les nids. En ce moment je vois trois aiglons qui ont des plumes et la chouette est bien réveillée à 13H30 . Je suis moins impressionnée par les écureuils roux. En Grande Bretagne, les écureuils gris américains sont en train de faire disparaître les écureuils roux. Une grande campagne s’est engagée pour le sauvetage de l’écureuil roux.

Forest Drive

Bruyère écossaise!

Le parking noté N°12 sur le plan, est le  départ de la Forest Drive – route payante : on met soi-même 2£ dans une boîte. Attention, la route ferme à 18 heures ! Il y a une très belle vue panoramique et des tables de pique-nique et une curieuse installation de dalles de grès sur lesquels on a gravé des poèmes rappelant les lochs voisins ou à la gloire du bouleau. Les tables sont occupées. Nous colonisons un rocher plat. A peine avons-nous déballé le poulet tika et la salade de pomme de terre bios trouvée à la Coop. que des intrus nous dérangent. Un car à impériale rouge immatriculé à Prague s’est aventuré sur la piste de gravier et a déversé sa cargaison de Tchèques qui découvrent un véritable gisement de myrtilles qu’ils cueillent à poignées. Peu attentifs au paysage grandiose, ils ramassent avec enthousiasme les baies. Un autre car s’arrêtera : des Écossais des villes, beaucoup moins cueilleurs que les Bohémiens. Deux gamines indiennes regardent avec méfiance les petits fruits :

« comment s’appellent ils ? Peut être sont ils empoisonnés ? »

Je récupère une petite boite pour cueillir des myrtilles. Avec du yaourt et du sucre elles sont délicieuses, toutes seules, ce n’est pas fameux

Loch Katrine  

loch Katrine

Loch Katrine est un des lieux les  plus célèbres d’Ecosse, décor d’un roman de Walter Scott, chanté par des poètes. La dimension littéraire n’est pas le seul mérite de ce beau lac. La pureté de ses eaux  est remarquable: réservoir d’eau potable de Glasgow, il est étroitement surveillé et préservé. Encaissé dans sa vallée étroite, aucune route ne vient le polluer. Sur une seule rive, une piste cyclable est goudronnée, qui est également le sentier piétonnier sur 21 km. L’autre rive est restée sauvage, inaccessible. Deux bateaux le traversent : une petite vedette blanche et un vapeur ancien, le sir Walter Scott. Ce dernier a l’air de fonctionner plutôt à la fumée qu’à la vapeur. La promenade est très agréable. Malgré un parking saturé, très vite, je me retrouve seule à marcher. Des chênes centenaires, des sapins aux fûts impressionnants, abritent la piste. Je ne me suis même pas perçue qu’il avait plu. Des petites îles sont recouvertes d’une végétation luxuriante.

Sur le retour, le ciel s’est dégagé. Nous ne voulons pas nous enfermer à l’hôtel. Nous poursuivons la route de Milton vers Kilochard à l’autre extrémité du Loch Ard. Difficile de s’arrêter. Deux bancs font face au lac. A peine sommes nous installées que quatre canetons sortent de l’eau et viennent à notre rencontre. Nous avons du pain que je leur lance. La cane adopte un comportement maternel parfait : elle ne cherche pas à manger tant que ses petits se jettent sur les miettes. Elle se nourrira beaucoup plus tard. Au début, c’est toujours le même caneton qui attrape les morceaux. Ils ont beau se ressembler beaucoup, le plus agressif se remarquer ! Une autre nichée se rapproche, la cane avec des adolescents déjà bien emplumés. Ils avancent le cou tendu, le bec en avant, à l’attaque des petits qui ne se laissent pas intimider ; je suis forcée d’interrompre la distribution  de peur de provoquer une bagarre. Dès que je relance un morceau, les plus gros pincent le cou d’un petit. La mère viendra défendre son poussin. Celui qui s’était montré le plus culotté a bien décidé de se venger et va provoquer es grands. Il se fait copieusement pincer. Finalement les intrus, déçus de ne rien obtenir décampent. Les petits s’enhardissent et viennent réclamer à nos pieds. J’ai bien peur qu’ils ne traversent la route. Mais la mère les reconduit à l’eau.

cane et canetons

 


 

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

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