Parc du Djoudj – pélicans, cormorans, phacochères…..

CARNET SÉNÉGALAIS


 

les vedettes du parc sont les pélicans

Mardi 5 mars : parc du Djoudj 

8h du matin : retour des pirogues à la queue leu leu. L’équipage est debout , 6-8 hommes sur les petites, 12 à 15 sur les grandes.

On passe le Fleuve Sénégal que l’on suit  avant de s’enfoncer dans la campagne. École d’Ingénieurs Agronomes: le  Sénégal mise beaucoup sur l’agriculture et, surtout la riziculture. Les étudiants de l’Université sont en grève à cause des bourses. Les gendarmes stationnent à proximité.

Des roseaux  poussent dans les affluents du fleuve, dont on fait des nattes et des palissades qu’on vend sur la route en gros rouleaux. Sur une colline on cultive des légumes sous serre. La route court sur une digue surélevée, bordée d’acacias. On voit à droite, des rizières, vides. On fait 2 à 3 récoltes par an. Le riz est à la base de la nourriture au Sénégal . Wade avait misé sur l’autosuffisance en riz. Le Sénégal en produit 400.000t mais il en faudrait le double. On plante une rangée de poteaux en ciment pour apporter l’électricité, cela fait plaisir de la voir arriver jusqu’ici.

La piste traverse une zone de Tannes – sols fortement salinisés où il ne pousse rien sauf par endroit des tamaris en buissons. Des canaux (secs aujourd’hui) montre les efforts pour lessiver le sel : on pompe l’eau ou fleuve ou de ses affluents pour récupérer ces terres. A l’hivernage cette piste est inaccessible et le parc est fermé, favorisant la tranquillité des oiseaux qui s’y reproduisent.

Un troupeau de singes traverse la piste.

au bord du parc, pisciculture et épicerie minuscule

Arrêt devant un  petit magasin pas plus grand qu’une cabine de plage en tôle peinte. Notre guide achète  du sucre en vrac mis en sachets  plastiques,  du thé vert, et des dizaines de sachets de petits biscuits. Nous nous dégourdissons les jambes devant une pisciculture et photographions nos premiers oiseaux.  Des hirondelles rasent l’eau : elles sont encore ici !

Visite du parc du Djoudj en pirogue

deux pélicans

Canards siffleurs et sarcelles attendaient au débarcadère.

Les guifettes (petites sternes blanches) accompagnent notre pirogue. Les remous du bateau font sortir les petits poissons de la vase qu’elles pêchent dans notre sillage.

 

Les pélicans gros oiseaux spectaculaires sont les vedettes du parc. Oiseaux grégaires, ils pêchent en groupe, une pêche synchronisée : tous les oiseaux plongent en même temps, tous, pattes et culs en l’air. Leur vol en spirale s’effectue également en groupe. Ils cherchent les courants ascendants. En observant du dessous, la spirale paraît tantôt blanche, tantôt noire, une fusée de feu d’artifice ! Leur nichoir,  collectif et bruyant est  situé sur une île, où il n’y a pas de prédateur. Le plumage des jeunes est gris. Ils naissent noirs et ne deviennent blancs qu’après quelques années. Les pélicans qui croisent sur l’eau, isolés du groupe, sont vieux ou malades, se distinguent aussi quelques jeunes intrépides. Les envolées en rase-motte au dessus de la pirogue ont ravi photographes et vidéastes. .Comique, ce pélican, qui a pêché un poisson trop gros et qui s’étrangle.

aigle pêcheur

Les rapaces sont aussi fascinants : l’imposant Pyrargue – aigle pêcheur – à tête blanche est posé sur un perchoir. On en observe un planer très haut. Le busard des roseaux est plus petit mais très actif. Il capture des oiseaux en vol. Il provoque la panique chez toutes ses proies éventuelles : martins-pêcheurs, aigrettes blanches ou sarcelles qui décollent avec un ensemble parfait.

Moins spectaculaires – parce que communs chez nous – les hérons et les aigrettes, ils offrent pourtant de merveilleuses rencontres. Le grand héron cendré chasse à ‘affût, il est qualifié de paresseux par le naturaliste qui commente la traversée – un peul aux traits très fins, à la peau claire dont les dreadlocks de rasta sortent d’une casquette volumineuse. On croise aussi un héron pourpre et des petits bihoreaux ainsi que des crabiers mimétiques, blancs en vol et gris debout, se confondant avec les roseaux et les herbes sèches.

spatule

 

Trois aigrettes sont communes dans le parc : la grande aigrette blanche, l’intermédiaire et la garzette.  Les aigrettes européennes ont les pattes noires, les africaines, rouges. Des spatules cherchent leur nourriture en faisant de grands mouvements tournants, le bec ouvert. Avec de bonnes jumelles, quelqu’un remarque qu’elles sont baguées.

On ne rencontrera que de rares cigognes. La cigogne noire qui fera l’objet d’un exercice avec mes 6èmes à la rentrée, est sans doute en route. Les cigognes africaines ont du rouge sur la tête.

Le parc héberge aussi deux espèces d’ibis : des ibis noirs et des ibis sacrés aux ailes bordées de noir. Toujours rigolos : les cormorans perchés sur les arbres qu’ils font mourir avec leur guano. Trois espèces présentes : le grand cormoran, le petit cormoran et un cormoran africain anhinga appelé aussi oiseau-serpent dont le cou très fin ondoie comme un serpent à la surface de l’eau.*

phacochère

Les phacochères, très nombreux, ont aussi leur succès : une laie suivie de 4 marcassins détale, un gros mâle prend son bain de boue. Comme les éléphants et les hippopotames ils craignent le soleil et doivent humidifier leur peau et s’enduire de boue.

S’approchant du bord, on découvre un python endormi, de grande taille, de petits crocodiles et un très gros varan. Les varans sont de gros lézards capable de manger les œufs des pélicans et même ceux des crocodiles.

 

La Réserve du Djoudj a été vidée de l’habitat humain comme il se doit. Mais on ne peut pas interdire aux zébus qui paissent en liberté de retrouver leurs pâturages traditionnels, les accès à l’eau où ils s’abreuvent et se baignent. Ils évoluent  tranquillement parmi les animaux sauvages et nous offrent un beau spectacle. Les paysans propriétaires viennent de temps en temps les chercher ; quand le Parc a besoin de subsides on capture ces animaux domestiques pour les mettre en « fourrière » et le propriétaire paie une amende pour le libérer.

Nous déjeunons à l’Hôtel  du Djoudj dans le patio. On nous sert des tomates-cerises, des poissons frits, riz et pastèque. On avait apporté les maillots pour se rafraîchir dans la belle piscine mais il est déjà temps d’entamer la deuxième partie de la journée : la visite chez les Maures

 

Aberfoyle

JUILLET ÉCOSSAIS

 

un manoir sur le bord du lac


 

Breakfast  dans une belle salle moquettée de tartan, décorée d’échantillons de tartan sous verre. Le service est attentif mais les tomates qui accompagnent les petites saucisses sortent d’une boîte tout comme les haricots (pour les haricots c’est moins gênant).

Milton

A 2km à l’Ouest d’Aberfoyle, à Milton, autour du lac d’Ard, se trouve le départ de randonnées. Celle qui est balisée en rouge, suit le lac sur 3 km sur un bon chemin de graviers. Sur la rive opposée sont construites de très belles maisons. Un petit manoir avec des tourelles se reflète sur le miroir lisse de l’eau noire. La caverne de Rob Roy est un amas rocheux. Dommage que je n’ai pas fini le livre commencé à Beauly. D’un « point de vue » on découvre 3 îlots minuscules. Sur le troisième, se trouvent les ruines d’un vrai château. Ce dernier doit être bien ruiné parce qu’on ne voit rien !  Je boucle le circuit dans la colline -138m seulement – mais bien raide. Avec la végétation de bruyères et ajoncs je serais tenté de parler de montagne. D’ailleurs au sommet (en complétant le circuit rouge avec le jaune), la vue est très étendue.

Le Centre d’Interprétation de la Forêt Elisabeth (parking payant) est aménagé pour l’observation de rapaces (Osprey) et chouette blanche. On a installé des caméras dans les nids. En ce moment je vois trois aiglons qui ont des plumes et la chouette est bien réveillée à 13H30 . Je suis moins impressionnée par les écureuils roux. En Grande Bretagne, les écureuils gris américains sont en train de faire disparaître les écureuils roux. Une grande campagne s’est engagée pour le sauvetage de l’écureuil roux.

Forest Drive

Bruyère écossaise!

Le parking noté N°12 sur le plan, est le  départ de la Forest Drive – route payante : on met soi-même 2£ dans une boîte. Attention, la route ferme à 18 heures ! Il y a une très belle vue panoramique et des tables de pique-nique et une curieuse installation de dalles de grès sur lesquels on a gravé des poèmes rappelant les lochs voisins ou à la gloire du bouleau. Les tables sont occupées. Nous colonisons un rocher plat. A peine avons-nous déballé le poulet tika et la salade de pomme de terre bios trouvée à la Coop. que des intrus nous dérangent. Un car à impériale rouge immatriculé à Prague s’est aventuré sur la piste de gravier et a déversé sa cargaison de Tchèques qui découvrent un véritable gisement de myrtilles qu’ils cueillent à poignées. Peu attentifs au paysage grandiose, ils ramassent avec enthousiasme les baies. Un autre car s’arrêtera : des Écossais des villes, beaucoup moins cueilleurs que les Bohémiens. Deux gamines indiennes regardent avec méfiance les petits fruits :

« comment s’appellent ils ? Peut être sont ils empoisonnés ? »

Je récupère une petite boite pour cueillir des myrtilles. Avec du yaourt et du sucre elles sont délicieuses, toutes seules, ce n’est pas fameux

Loch Katrine  

loch Katrine

Loch Katrine est un des lieux les  plus célèbres d’Ecosse, décor d’un roman de Walter Scott, chanté par des poètes. La dimension littéraire n’est pas le seul mérite de ce beau lac. La pureté de ses eaux  est remarquable: réservoir d’eau potable de Glasgow, il est étroitement surveillé et préservé. Encaissé dans sa vallée étroite, aucune route ne vient le polluer. Sur une seule rive, une piste cyclable est goudronnée, qui est également le sentier piétonnier sur 21 km. L’autre rive est restée sauvage, inaccessible. Deux bateaux le traversent : une petite vedette blanche et un vapeur ancien, le sir Walter Scott. Ce dernier a l’air de fonctionner plutôt à la fumée qu’à la vapeur. La promenade est très agréable. Malgré un parking saturé, très vite, je me retrouve seule à marcher. Des chênes centenaires, des sapins aux fûts impressionnants, abritent la piste. Je ne me suis même pas perçue qu’il avait plu. Des petites îles sont recouvertes d’une végétation luxuriante.

Sur le retour, le ciel s’est dégagé. Nous ne voulons pas nous enfermer à l’hôtel. Nous poursuivons la route de Milton vers Kilochard à l’autre extrémité du Loch Ard. Difficile de s’arrêter. Deux bancs font face au lac. A peine sommes nous installées que quatre canetons sortent de l’eau et viennent à notre rencontre. Nous avons du pain que je leur lance. La cane adopte un comportement maternel parfait : elle ne cherche pas à manger tant que ses petits se jettent sur les miettes. Elle se nourrira beaucoup plus tard. Au début, c’est toujours le même caneton qui attrape les morceaux. Ils ont beau se ressembler beaucoup, le plus agressif se remarquer ! Une autre nichée se rapproche, la cane avec des adolescents déjà bien emplumés. Ils avancent le cou tendu, le bec en avant, à l’attaque des petits qui ne se laissent pas intimider ; je suis forcée d’interrompre la distribution  de peur de provoquer une bagarre. Dès que je relance un morceau, les plus gros pincent le cou d’un petit. La mère viendra défendre son poussin. Celui qui s’était montré le plus culotté a bien décidé de se venger et va provoquer es grands. Il se fait copieusement pincer. Finalement les intrus, déçus de ne rien obtenir décampent. Les petits s’enhardissent et viennent réclamer à nos pieds. J’ai bien peur qu’ils ne traversent la route. Mais la mère les reconduit à l’eau.

cane et canetons