Festival de Dion : Theodorakis

CARNET MACÉDONIEN

 

Le soleil se couche sur l’Olympe, les crêtes se détachent. Vu de l’autoroute, le Mont Olympe semble double. Vu de la campagne, je découvre plusieurs pics. Lequel est le sommet ?

20h15 – le parking du Théâtre de Dion est déjà rempli.

Le théâtre antique est adossé à une colline herbue. Il ne reste plus grand-chose pour rêver. Plus de gradins de pierre, pas même une colonne. Les gradins, bois et métal, sont confortables. Une sono, un ordinateur et une table de mixage sont montés. Peu de place pour les instrumentistes. Essais de musique enregistrée.  Ce ne sera pas un orchestre symphonique comme je l’avais espéré. Pas de maestro à la baguette, non plus. Le décor est sobre : des partitions géantes sur le mur de scène, et trois portes, au sol encore des notes. Pendant une heure encore, l’amphithéâtre se remplit. Le public est composé en majorité de personnes u dessus de la soixantaine, équipé d’éventails et coussins, bouteilles d’eau. Des jeunes en T-shirts blancs essaient d’empêcher le déballages de sièges de plage plus confortables – sans grande autorité.

La nuit tombe, le spectacle commence.

Smyrne 1922 – la Grande Idée, la Grande Catastrophe. ..Des couples dansent un tango

Chios 1923, les réfugiés : procession avec des valises, projection de photographies d’époque.

Des tableaux dansés, des images projetées, le récitant raconte la vie de Theodorakis, j’ai du mal à suivre. Ce n’est pas un concert mais un montage qui hésite entre la comédie musicale et la reconstitution historique. Le père et la mère de Theodorakis errent de villes en villes. Seconde guerre mondiale, arrivée des Italiens, puis des Allemands … le rôle des parents  de Mikis me paraît obscur.

Difficile d’apprécier un spectacle quand on en comprend si peu. Pour une pièce classique, c’est plus facile : je lis le texte en français avant. Je connais des éléments de la biographie de Theodorakis, un peu de l’histoire de la Grèce moderne, je me raccroche aux branches. Le public est très réactif aux plaisanteries. Mes voisines connaissent toutes les chansons, elles chantent doucement, frappent dans leurs mains. Le choix de musique facile me paraît dans l’ordre de la comédie musicale. J’attends la période que je connais le mieux, les années de Guerre civile, Macronissos, plus tard l’Affaire Lambrakis. J’aurais dû visionner Z avant de partir. Je suis devant un puzzle dont j’ai identifié quelques pièces, mais pas assez pour avoir une idée d’ensemble. Le public communie dans l’admiration du grand homme, dans l’évocation de l’histoire grecque, dans cette musique populaire. Est-ce cela Theodorakis ?  Ou est-ce une version grand public ? Que raconte donc le récitant ?  J’ai passé néanmoins une excellente soirée mais je reste avec mes interrogations

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

3 réflexions sur « Festival de Dion : Theodorakis »

    1. @eimelle: frustrant, ce n’est pas le mot. J’étais très contente de me trouver au milieu de tous ces Grecs célébrant le compositeur comme un héros. Ce qui a été plus difficile c’est la rédaction du billet

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