Retour à Thessalonique : ville haute

CARNET MACEDONIEN

Thessalonique vue de la Ville Haute

Autoroute, périphérique de Thessalonique jusqu’à l’aéroport. Avis réceptionne la Toyota sans problème. Nous n’avons pas le courage de reprendre l’autobus avec nos trois valises, il nous en coûtera 20€ de taxi.

Le réceptionniste de l’Hôtel Atlantis est un véritable Office de tourisme à lui tout seul (heureusement, depuis que la Grèce fait des économies, les bureaux sont fermés).

Prendre un ticket : 4€ pour 24h dans l’automate de l’autobus, 3ème bouton (faire l’appoint, la machine ne rend pas la monnaie)

Ville haute.

 Les bus 22 et 23, à prendre sur Venizelou montent à la  Ville Haute.

Le 23 nous emmène d’abord à la petite église Taxiarchon, c’est un peu bas, on prend le suivant jusqu’aux remparts : Tour Trigonion, grosse tour ronde. De là, la vue est spectaculaire. On découvre les installations portuaires et la ville basse. Je reconnais la Tour Blanche, la Rotonde, la trouée du Palais de Galère.

les murs de Thessalonique

Au nord des remparts il y a un quartier de petites maisons balkaniques dans des jardins fleuris. Avec les rues étroites,  en pente raide, peu de voitures, on se croirait à la campagne. Le marchand de légume a arrêté sa camionnette avec ses cagettes et ses balances. On entend le micro du vendeur de melons et pastèques « karpousia pend évro » . Nous demandons le chemin du Monastère Vlatadon aux dames qui arrosent leurs plantes et leur perron.  En Macédoine, on n’économise pas l’eau. On arrose au tuyau, on chasse la poussière, on rafraîchit. Le Monastère Vlatadon est très tranquille avec ses cyprès et ses jardins. Les  fresques de l’église ont été martelées par les Turcs. L’atmosphère de calme nous séduit.

De là, nous rejoignons Osios David. Le quartier est un dédale de ruelles en pente, d’escaliers dérobés, de routes tortueuses et d’impasses. Les gens nous renseignent gentiment mais leurs conseils ne sont pas toujours avisés. On tournicote avant de trouver la toute petite église au toit de tuiles anciens et compliqués, nichée dans un jardin sur une terrasse pleine de pots de fleurs de géranium, plumbagos et jasmin. Une dame commente la mosaïque du fond du chœur qui ressemble à celles de Ravenne. Elle est très colorées, presque trop. Le Paradis est vert comme à Saint Apollinaire in Classe, mais le Christ a un peu trop de bleu et de rouge. Les fresques du narthex paraissent postérieures et sont compliquées.

Nous descendons encore,  à la recherche d’un autobus. Nous passons devant une grande mosquée. Vue de derrière, je l’avais prise pour une église byzantine, pierre et briques, coupoles. En en faisant le tour,  je découvre le mihrab et les inscriptions en turc. Je demande à une dame « Où sommes- nous ? » en lui tendant le plan de Thessalonique. Elle a du mal à se repérer et me déclare que nous sommes devant une « église turque ». Nous trouvons le 23 puis évitons la bruyante Egnatia en marchant dans de petites rues occupées par des commerces de textile, gros et détail, blanc, passementerie ou bonneterie. Je pense à Vidal et au Sentier.

Sieste à l’hôtel dans notre nouvelle chambre un peu plus grande que la précédente avec fenêtre sur cour.

Thessalonique : Tour Blanche

L’autobus 12 – en face de l’hôtel – nous rapproche de la Tour Blanche. Il descend jusqu’à la place Eleftherias, emprunte Mitropoulos, traverse la belle Place Aristotelous. Selon nos guides la Tout Blanche se visiterait le lundi après midi. Depuis les économies budgétaires, on ferme le lundi. J’essaie de longer la mer vers l’Est pour aller voir la Statue Équestre du Grand Alexandre. Chantier en plein soleil. Sans ombre, c’est une fournaise.

Face à la Tour Blanche la place est plantée d’un petit parc et bordée de cafés plutôt chics. Nous choisissons celui qui est le plus à l’ombre. Chaises en fer forgé, coussins, biscuits avec le café frappé, amande, pistaches avec l’ouzo (9€). Le serveur revient plusieurs fois renouveler les glaçons. J’écris. J’aime les terrasses, surtout maintenant qu’elles ne sont plus réservées aux hommes.

Ladadika : ouzeri

A la tombée de la nuit nous retournons à Ladadika. Les restaurants qui occupent les placettes et les rues sont encore déserts. En revanche les docks du port et la promenade du bord de mer sont bondés. Les docks sont transformés en pôle culturel. Dans les entrepôts de briques se trouvent le Musée du cinéma, la Biennale de Photographie, une exposition d’art contemporaine et deux beaux cafés. Sur les planches rouges (synthétique imitant le bois) des dizaines de jeunes sont assis. Les filles sont assises en groupe il y a quelques couples. Quelques garçons grattent leurs guitares. Des préadolescents  marchent en lorgnant les filles, crêtes ou touffes hérissées de gel. Le soleil se couche sur les grues du port.

coucher de soleil sur le port

Sur la Croisette de la place Eleftherias jusqu’à la Tour Blanche, on déambule. Il y a même des joggers. La mer bouge en petites vaguelettes. La brise se lève. La ville respire.

Auteur : Miriam Panigel

professeur, voyageuse, blogueuse, et bien sûr grande lectrice

Une réflexion sur « Retour à Thessalonique : ville haute »

  1. Merci pour cette évocation touristique de la co-capitale de la Grèce. Après une succession d’évènements douloureux tout au long du 20e siècle, cette ville magnifique se relève, belle comme sa jeunesse qui déambule sur le port, le regard tourné vers la cime du mont Olympe qui hante le lointain. Vivante et palpitante malgré la crise de ce début de 21e siècle, elle porte à merveille le nom d’une princesse macédonienne qui lui fut attribué à sa fondation. On tombe vite amoureux d’une telle ville.

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