CARNET DES CYCLADES – KYTHNOS

La haute saison a bien commencé. Timidement les Athéniens se sont installés pour le week end. Hier, Dimanche 1er juillet, on est venu compléter les installations de plage. L’hôtel voisin a empilé les lits de plage. Hier midi, le restaurant Akrogiali était bondé. A 13h30, nous avons bougé la dernière table de la terrasse pour la mettre à l’ombre et 13h30 c’est tôt pour déjeuner en Grèce !
Aujourd’hui, la plage s’est encore plus peuplée de tribus : grands parents, et nombreux petits enfants, assez peu de jeunes couples qui étaient là pour le dimanche et qui sont rentrés travailler à Athènes. La petite station balnéaire s’active. Trois voiliers arrivent dans la baie, un gros bateau de pêche. Dans l’eau sont arrivés aussi les dauphins roses, crocodiles et les matelas gonflables. Sur la plage les jeux de raquettes. Ce sont les vacances !
Arrivée des guêpes aussi. Les premiers raisins commencent à mûrir sur la vigne. Guêpes et frelons deviennent insistants.

5ème île, 5ème version des vacances. Sans voiture nous n’avons pas exploré Kythnos comme els autres îles ; Le Guide Bert et le Petit Futé ne sont pas très diserts. Nous rentrerons sans avoir appris grand-chose sur Kythnos. La route de Merichas (le port) suit la crête, sorte d’épine dorsale de l’île. Le taxi allait tellement vite que nous n’avons pas vu le panorama sur Serifos et les autres îles. Impression d’une île aride où les arbres ne poussent pas. Seuls les murs tranchent sur les buissons d’épineux.

Je me suis levée tôt pour marcher sur la route, prendre mon temps et faire des photos. Le plus long est de monter sur la crête par une série de lacets entre les maisons neuves, les dépasser et découvrir la petite plage déserte d’Alyki, vierge de toute installation mais accessible par une piste. Distinguer dans la transparence de l’eau les touffes de posidonies qui donnent vie à cette mer trop limpide, trop vide. Des maisons ont aussi été construites ici, récentes, je suppose. Je le déduis de l’absence de végétation et de fleurs. Peut être que cette absence s’explique par le manque d’eau. D’où provient l’eau potable et l’eau d’arrosage sur cette île aride ? Mon grec est insuffisant pour interroger nos hôtes. Demetra parle anglais mais elle me fait comprendre qu’elle a des choses plus importantes à faire que de bavarder quand je lui ai parlé de la culture de l’amarante. Certaines maisons ont de grosses citernes noires.


Passées les maisons, je continue la route. Dans les creux on distingue nettement les terrasses façonnées par les paysans autrefois, maintenant envahies par les épineux mais toujours lisibles dans le relief. Les oliviers ou la vigne auraient continué leur existence sauvage. Je cherche les maisons et trouve des maisons de pierre, cabanes basses, peut être des bergeries dispersées dans le vallon. Autre vestige de l’occupation agricole : les arbres ou buissons que j’avais pris pour des pruneliers. Epineux, aux feuilles bien vertes, coriaces. J’avais cru Kythnos dépourvue d’arbres. Je découvre ces buissons à proximité des ruines des maisons. En observant mieux, les fruits sont de minuscules pommes, d’autres ont des feuilles de poiriers Ces arbres sont-ils les arbres fruitiers relique d’ancien village ? Quand a-t-il été déserté ? Pourquoi n’y a-t-il pas de moulin malgré la position exposée au vent ? Kythnos gardera ses énigmes puisque personne ne me répondra.

Chaque matin, à 9h précises, étrange procession des moutons qui traversent le champ plat et clos à la file pour boire à l’abreuvoir caché par le muret du jardin. Le soir, Qasim les appelle, leur donne des herbes. Puis il traverse le champ ; un sac de toile claire sur l’épaule, escalade le mur et monte dans la colline. Il appelle les bêtes ; je le vois gravir lestement la pente que j’ai montée péniblement ce matin. Dans les travaux de peinture et de bricolage Qasim a l’air indolent. Dans la colline il est rapide, alerte. Il rassemble les moutons dispersés et les pousse devant lui dans l’enclos. Le troupeau est beaucoup plus fourni que je ne le pensais. Plus tard, nous voyons un autre groupe de moutons qui descend vers les habitations.
A midi, menu différent. Demetra nous fait choisir entre Briam et boulettes de viande. Le Briam est un genre de ratatouille de courgettes, pommes de terre, tomates et oignons. On a pris les deux ; les boulettes sont délicieuses.
Les posidonies ?
Une exploration du paysage qui change de la visite en voiture.
L’amarante est une belle plante. Mon petit-fils Liam a planté de l’amarante queue de renard dans son petit jardin. Par contre je n’en ai jamais mangé !
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Les possibles sont des plantes à fleurs, pas des algues, formant des herbiers en Mediterranee abritant toute une chaîne alimentaire et oxygenant l eau.
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