
Nous sommes passées à Ciboure devant la maison de Ravel qui naquit le 7 mars 1875. C’est une maison d’armateur, en belle pierre claire qui hébergea Mazarin lors du mariage de Louis XIV en 166o.
J’ai donc choisi Ravel d’Echenoz pour accompagner ces vacances.
Ce court roman (123 pages) n’est pas vraiment une biographie. L’auteur choisit de commencer en 1927. Ravel a plus de 50 ans. Des années de jeunesse et d’apprentissage, je n’apprendrai rien. Ravel est en partance pour une tournée américaine triomphale. L’auteur est romancier, pas musicologue, de la composition je n’apprendrai pas grand chose.
En revanche, Ravel a du style, c’est un dandy qui emporte des malles et des malles d’habits qu’il accorde avec soin. Ravel a du style et Echenoz aussi! Je me suis délectée de ses phrases incisives, ironiques, élégantes. Elégance aussi des décors surtout la traversée transatlantique en Première Classe à la table du Commandant! Ravel a sillonné les Etats Unis à bord de trains de luxe, racontés avec un luxe de détails.
Le Boléro :
« Il y a en tout cas, une fabrique qu’en ce moment Ravel aime bien regarder, sur le chemin du Vésinet, juste après le pont de Rueil, elle lui donne des idées. Voilà : il est en train de composer quelque chose qui relève du travail à la chaîne.
Chaîne et répétition, la composition s’achève en octobre après un mois de travail seulement troublé par un splendide rhume cueilli pendant une tournée en Espagne, sous les cocotiers de Malaga. Il sait très bien ce qu’il fait, il n’y a pas de forme à proprement parler, pas de développement, juste du rythme et de l’arrangement. Bref c’est une chose qui s’autodétruit, une partition sans musique, une fabrique orchestrale sans objet, un suicide dont l’arme est le seul élargissement du son. Phrase ressassée, chose sans espoir et dont on ne peut rien attendre, dit-il, […]Après qu’il a fini, un jour qu’il passe avec son frère auprès de la fabrique du Vésinet : tu vois, lui dit Ravel c’est là, l’usine du Boléro. »
On assistera aussi à la rencontre avec le pianiste manchot et à la création du Concerto pour la main gauche.
Les tournées s’enchaînent, et la fatigue, l’insomnie, le déclin, l’accident…qui conduisent à la fin. Mais toujours avec élégance!
Beaucoup aimé, oui, du style!!!
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Je ne suis pas très fan, je ne l’ai pas lu. Par contre j’ai beaucoup aimé « Les forêts de Ravel » de Michel Bernard.
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Je voulais dire je ne suis pas très fan d’Echenoz ..
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Je n ai rien lu d autre mais celui-ci a su me séduire par le style
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Un des rares livres d’Echenoz que j’ai envie de lire (avec Ceux de 14). J’aime beaucoup Ravel, ses pièces espagnoles, son histoire, son boléro bien sûr, son côté rag time…
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@Nathalie : j’aime aussi beaucoup la musique de Ravel et je m en suis servie pour sonoriser le petit film des vacances
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comme Aifelle je ne suis pas fan du tout d’Echenoz
par contre je te conseille fortement le livre splendide : Dans les forêts de Ravel, celui là est parfait, émouvant, passionnant
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@Dominique : c est le premier livre d’Echenoz que je lis(sans a-priori) et cela m a plu. Qu’est-ce qui te déplaît chez cet auteur?
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Une très belle occasion de découvrir Echenoz et de revisiter le registre de Ravel. Merci !
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Bonsoir Miriam, oui Ravel, le livre a du style. Tous les romans d’Echenoz sont écrits avec le même style. Un vrai bonheur de lecture. Bonne soirée.
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