Plaka : Ruines antiques de Mélos et Musée des antiquités

CARNET DES CYCLADES – MILOS

Au dessus de Plaka

Le vent du nord a rafraîchi l’atmosphère. Il agite l’eau de la Baie de Pachaina : pas de bain matinal pour cause de vagues.

Catacombes

Les catacombes se trouvent entre le village de Tripiti et Klima, bien fléchées avec un grand parking. Un escalier descend au guichet. La visite est guidée. Certaines tombes à ciel ouvert permettent d’observer les arcosolia qui sont éclairés dans les galeries. Ils ont été creusés dans la roche : un tuf gris à granulométrie assez grossière facile à creuser. Les tombes sont alignées dans des galeries, trois sont ouvertes à la visite. Connues avant que les archéologues ne s’y intéressent, elles ont été pillées et n’on livré qu’un médaillon et quelques lampes. Une seule porte encore une inscription en grec : le nom des occupants. Une autre est décorée avec une bordure verte et orange. Des graffitis proviennent du vandalisme. C’est une courte visite. Il y a peu de choses à voir après avoir visité des catacombes à Syracuse, Malte, Paphos sans parler de Rome, bien entendu.

L’Aphrodite de Melos

Emplacement où fut trouvée la Vénus de Milo

En remontant la route on voit une grosse tour en épaisses pierres de taille : la Tour Est des remparts de l’antique Melos. Une stèle en ciment marque l’emplacement où Vénus de Milo du Louvre a été exhumée en 1820 par George Kentrotas qui piochait son champ. Cette découverte est le sujet du livre de Theodoropoulos : L’Invention de la Venus de Milo. Des sources écrites décrivent le site antique : la Vénus/Aphrodite se trouvait dans une niche ouverte dans l’exèdre du gymnase dédié à Bacchus, Hermès et Héraclès.

Melos antique et le théâtre de marbre

L’antique ville de Melos fut fondée environ 1.000 av JC Cette cité d’importance avait son port sur l’emplacement de Klima. Des fouilles ont mis à jour des remparts et des tours ainsi que divers bâtiments ainsi qu’un stade. Au Musée des Antiquité on offre gracieusement une brochure illustrée avec un plan.

Continuant le chemin, on découvre le Théâtre de marbre qui contraste par sa blancheur aves les roches volcaniques gris foncé ou noirâtres des tours et des murs de Melos. Melos était une ville riche qui pouvait importer du marbre de Paros ou de Naxos. Ce théâtre est plus romain que Grec d’après la conception du Proscaenium à deux niveaux portant de beaux frontons triangulaires ou arrondis dont on a retrouvé plusieurs exemplaires. Il cessa son activité au 4ème après JC ?

Vénus de MIlo au Louvre

Comme pour l’invention de la Vénus, l’invention de ce théâtre et ses restaurations est romanesque : Le site du théâtre fut reconnu en 1735 par un Jésuite de passage qui avait reconnu trois rangées de sièges de marbre. Carl Haller von Hallerstein réalisa les fouilles en 1817 et acheta le théâtre pour son roi Louis 1 de Bavière qui, après de nouvelles fouilles en fit don à son fils Othon de Grèce, roi de Grèce. De nouvelles fouilles eurent lieu en 1990 – 1995 – 2010 – 2015. Le théâtre fut reconstruit avec des pièces modernes.

Plaka

Vu du Kastro

Plaka fut la capitale de Milos depuis 1207. Les Vénitiens construisirent citadelle : le Kastro sur une hauteur dominant la ville. Aujourd’hui, Plaka se voit de loin, formant une couleur d’une blancheur éblouissante comme une couronne de neige – nous avons eu la même impression à l’arrivée du bateau à Santorin en découvrant la crête blanche des maisons de Oia et de Fira . depuis lors, c’est à Plaka que se trouvent le Lycée, le Stade, la poste et les services officiels.

Nous arrivons par les ruelles de la ville ancienne. . Une rue très pentue puis de nombreuses marches grimpent au Kastro ; je fais une première halte pour découvrir la « petite mer intérieure de Milos » , puis arrêt devant la belle église de pierre (comme la pierre de Volvic) avec les parements en marbre ciselés. Une date sur le linteau 1669. De la citadelle, il ne subsiste de que des morceaux de muraille, remparts ou bâtiments irreconnaissables.

Musée des Antiquités

La Dame de Phylakopi

Il est logé dans un bâtiment néo-classique précédé d’une loggia.

La visite dans l’ordre chronologique commence par une série d’outils en obsidienne.

La salle suivante présente les céramiques de Phylakopi

Le site de Phylakopi se trouve à proximité de notre gite de Pachaina. L’occupation du site a été datée de 3300 av.JC à 1400 av JC. De 1400 à 1300 il était sous influence mycénienne.

jarre à motifs géométriques

Dans les vitrines se trouvent des céramiques « géométriques » , une très belle jarre décorée de vagues et de boutons en relief. Une baignoire avec des vagues et des spirales. Mon préféré est un plat à trois anneaux au décor marin.

Tout un troupeau de bovins à robe tachetée et rayée, rhytons en forme de bovin au museau percé de 2 trous, des figurines, et la star du musée : La Dame de Phylakopi .

Une autre curiosité est présentée : l’alphabet mélien

Alphabet mélien

 

Dans une autre salle sont présentées de grandes statues de marbre provenant de la ville de Melos, des stèles gravées en grec, des bas-reliefs funéraires.

 

Romain

Histoire de Melos

Fondée en 1000 av JC par les Doriens venant de Laconie

6ème siècle : la ville s’entoure de remparts, on a retrouvé des inscriptions avec un alphabet spécifique

5ème siècle : situation florissante. La ville refuse d’entrer dans la Ligue d’Athènes ce qui a entraîné sa destruction en 416 av JC par les Athéniens.

405 av JC :  défaite d’Athènes et reconstruction de Melos

338 av JC : Melos tombe sous domination macédonienne le commerce reprend, basé sur l’exportation des minéraux.

2ème et 1er siècle av JC : grandes sculptures (Venus de Milo, Poséidon (Athènes)

1er après JC statue de généraux romains

4ème siècle Catacombes

 

Une journée autour de Milos à bord du Kapetan Yiangos

CARNET DES CYCLADES – MILOS

kleftiko

Impensable de faire l’économie de la croisière autour de Milos. L’île dévoile les roches de son sous-sol par d’imposantes falaises qu’on ne peut voir que de la mer. L’intérieur est difficile à explorer, les deux tiers interdits aux véhicules légers, desservis par de mauvaises pistes.

Le  Kapetan Yiangos (35€) est moins cher que les voiliers (80€) . Surtout, c’est un gros bateau en bois, confortable équipé de bons sièges. Un voilier est plus chic mais on est installé comme on peut.

kapitan Yangos

8h30 le bateau est presque plein, des enfants blonds  et trois mères suédoises énergiques, s’installent sur le pont supérieur (sièges fixes sous un auvent translucide bleu), nous nous installons sur les banquettes de skaï du pont inférieur. Le public est très divers, quelques jeunes couples grecs, de redoutables russes avec grand-mère, embarrassés de bébés pleurnicheurs, un groupe d’amis italiens, une famille asiatique anglophone très bien organisée, matériel de dessin et coloriage pour les enfants, quelques français, très jeunes ou retraités. L’équipage du Kapetan Yiangos – T-shirts rouges – est parfait, discret et efficace. Seul bémol : la sono inaudible, l’anglais est incompréhensible, je comprends mieux le grec, c’est dire ! Heureusement il y a une carte avec les points remarquables et les arrêts.

Ponctuel, Kapetan Yiangos quitte Adamas à 9h vers le Nord-Ouest ; Nous reconnaissons Klima et les maisons blanches sur les hauteurs de Plaka.

La côte ouest est escarpée et sauvage, quasi déserte. Commence une formidable leçon de Géologie, illustration de tous les faciès du volcanisme de magma acide qui se succèdent, se superposent, se chevauchent. D’épaisses couches grises homogènes offrent un visage austère. Des pitons pointus sortent de l’eau. La lave grise est surmontée des couches très fines des cendres où sont emballées des bombes noirâtres ou rouges de toute taille.

Cap Vani

Au Cap Vani la falaise se teinte de pourpre, de violet, de rouge, d’orange. C’est ici que se trouvaient les mines de manganèse ; Je cherche les traces des installations (peut-être étaient-elles dans l’intérieur ? )Des blocs semblent tenir par miracle en équilibre instable.

La Géologie continue en cinémascope. Je tente de filmer les contacts entre les différentes couches, les contrastes de couleur. Les tufs blancs, cendres très fines, sont protégées par une fine pellicule rougeâtre ou orange, parfois par une accumulation de lapillis noirs. J’imagine des nuées ardentes, des panaches de cendres fines, des projections de gros matériaux. Figures de dépôt. Travail de l’érosion aussi, qui décape les roches les plus fines, les plus friables et laisse en relief les croûtes.

Tufs blancs et lave foncée

Le paysage change si vite que je ne peux m’arrêter à analyser un phénomène. Des failles décalent un niveau coloré reconnaissable plusieurs mètres plus bas. J’imagine les éboulements, les glissements. Si j’enseignais encore, que de photos « pédagogiques » à commenter en classe ! Le volcanisme de Milos a duré des millions d’années. La séismicité est encore d’actualité.

Grotte de Skia

Dans la Grotte de SykiaKapitan Yiangos est trop gros pour passer sous l’arche. Le petit bateau à moteur est entré dans la grotte pour une baignade.

Kleftiko

Nous arriverons avant lui à Kleftiko ! Baignade de rêve dans le site le plus célèbre de Milos : les falaises blanches, les arches, les grottes, les aiguilles pointant dans une eau turquoise ;

Banio!

« Banio ! », deux échelles sont tirées. On prête palmes, masques et tubas. Bien trop pressée de descendre, je m’en suis aperçue après. L’eau est si limpide que le masque n’est pas nécessaire. Cette baignade féérique me rappelle la baie d’Along. Moins de rochers pittoresques mais le même plaisir de nager autour du bateau. On nous laisse une heure pour profiter du site. Les autres bateaux commencent à arriver, rompant la magie et faisant moins regretter le retour sur le bateau.

géologie en cinémascope

Le long de la côte sud de Milos, un nuage s’accroche au sommet du Prophète Elie (750 m) qui a la silhouette du Puy de Dôme. D’autres nuées s’accumulent. Toute occupée à filmer, je ne me suis pas aperçue qu’il a commencé à pleuvoir. Quelques gouttes, d’abord, puis une averse bien drue me fait rentrer dans l’habitacle, suivie de tous les occupants du pont supérieur trempés. Je m’emmaillote dans mon paréo. Les Chinois prévoyants sortent K-Ways et anoraks, la Scandinavie est imperturbable.

La baignade de Tsigrado est annulée.

la plage rose

Le bateau s’arrête pour a suivante devant la plage rose avec sa falaise feuilletée. Le sable rose semble dégouliner en cascade. Sous les nuages, l’eau est opaline, un léger rayon de soleil éclaire des tons pastel. Les enfants suédois n’ont pas hésité. Ils plongent du pont supérieur, leurs mamans les ont suivis. Les jeunes gens rapides à se changer vont à l’eau. J’hésite.la plage rose est vraiment très tentante. Il ne pleut plus. Je reste avec mes regrets. Pas assez chaud (un comble en Grèce).

Nous passons devant de jolies plages aménagées qu’on visitera un autre jour.

Ma pluie reprend. L’attraction suivante, est la mine de soufre. Les bâtiments sont encore là mais je m’attendais à plus de jaune. Il n’y a pas de soufre natif. On extrayait le soufre en le chauffant et on le solidifiait dans l’eau de mer.

installations de la mine de soufre

Nous remontons ensuite la côte orientale vers le nord retrouvons Kastanias où nous étions descendues le premier jour. L’exploitation minière a bouleversé le paysage. Dans ce vaste chantier, je ne reconnais pas la petite plage de galet des naturistes. Tout est remué, creusé, des couches sont déversées en un vaste cône de débris, des gradins creusés. Des usines, des silos dessinent un paysage industriel : c’est la carrière de bentonite !

Milos double-face ; glamour avec les yachts, les résidences de luxe, les petits villages blancs aux portes peintes, Milos industrielle et minière, ballet de camions et engins géants.

Kimolos

Escale 1h15 pour déjeuner. Le débarcadère est vide, en face une cafeteria moderne où je prends les deux derniers feuilletés du comptoir. Deux jolies boutiques de souvenirs, serviettes chapeaux, magnets de frigo, et quelques objets artisanaux : mobiles en coquillage et pinces à linge peinte. Deux restaurants ont installé leurs tables sur la plage sous les tamaris. Cela n’a pas de sens de se dépêcher d’avaler le repas pour remonter à l’heure sur le bateau !

Le village est situé plus haut sur la colline, pas le temps d’aller le visiter. A l’heure de la sieste, tout serait mort. Kimolos propose quelques chambres pour les touristes été une dizaine de moulins sur les crêtes.  Ile tranquille pour les promeneurs. L’escale est un peu longue mais pas assez pour déjeuner et se baigner.

16h15 Kapitan Yiangos reprend son périple vers Pollonia. Juste après deux gros rochers prismatiques ressemblent à Tuilière ou à Sanadoire sorties de l’eau. On  s’approche de l’île de Glaronissa qui a de beaux prismes d’andésite et une petite arche.

Les prismes de Glaronissa

Sarakiniko possède des rochers d’un blanc éblouissant sculptés par l’érosion, carte postale que j’ai achetée hier. Déception, il y a une foule de baigneurs qui s’amusent à plonger des rochers, je n’ai pas l’occasion de contempler ma carte postale. Autre déception : pour se baigner il faut sauter d’une bonne hauteur – je pourrais me forcer, mais comment remonter ?

les prismes de Glaronissa

J’imagine un chien hérissé et furieux ouvrant sa gueule ou une sirène(une sirène d’Ulysse bien sûr pas celle de Copenhague) quand nous passons devant des rocher d’Arkoudes.

comme un chien furieux

Dernière baignade autour du bateau en face d’un village de Sirmatas avec une église juchée sur un rocher.
Retour à Adamas à 19h comme prévu.

 

 

 

 

MIlos : Musée minier d’Adamas et Klima

CARNET DES CYCLADES – MILOS

klima et les sirmatas colorées

La journée commence très bien avec une baignade sur la plage de Pachaina. J’ai mis les chaussons chinois parce qu’il y a quelques galets. Je nage jusqu’à la deuxième plage délimitée par des trois rochers qui émerge de l’eau. Je découvre à l’arrière une troisième plage rocheuse et n’ose pas m’y aventurer. La baignade est plus courte qu’à Naxos, la baie est ouverte sur la mer. L’eau est hérissée de vaguelettes, il faut lutter pour ne pas se laisser entraîner par le courant, pas bien fort, mais quand même, je n’ai pas la même confiance et évite de m’éloigner trop du bord.

Avant l’ouverture du Musée des Mines de Milos (10h) nous allons choisir sur le port un bateau pour l’excursion en mer. Captain Yiangos – gros bateau de bois avec de vrais sièges confortable et une passerelle facile– propose une sortie en mer de 9h à 19h tout autour de Milos avec une escale à Kimolos vers 14h pour déjeuner au restaurant sur la plage.

Musée « Metallico » d’Adamas ou Milos Mining Museum

Cqrte géologique de Milos

Musée géologique mais aussi historique.

Depuis l’antiquité on a retrouvé des traces de galeries et de puits d’exploitation minière.

11.000 ans d’Histoire minière

7000 – 2800 ans av.JC : Néolithique . Utilisation de l’Obsidienne pour faire des outils et des armes

2800 – 1100 ans av.JC : Age de Bronze : Commerce de l’Obsidienne, carrières de kaolin pour la poterie, colonie de Filakopi

1100 – 750 av.JC : Période Géométrique Obsidienne, kaolin

750 – 480 av. JC : Période Archaïque

480 – 323 av. JC : Période classique: aux activités ci-dessus s’ajoute la confection de meules pour les céréales en trachyte, l’exploitation de l’alun et du soufre dans des buts pharmaceutiques, et de la bentonite pour le savon.

323  – 146 av. JC : Période hellénistique

146 – 330 Après JC : Période Romaine exploitation de l’argent et du plomb, de la pouzzolane pour les constructions, de la ponce pour polir le marbre. Construction de salines (salt-pans)

330 – 1204 : Période Byzantine exploitation des minéraux argileux, de la ponce de l’alun et du sel.

1204 – 1566 : Francs et Vénitiens début de l’exploitation du gypse

1566 – 1821 : activité minière limitée principalement kaolin pour la porcelaine

1862 – 1958 Epoque moderne

1884 Galène argentifère

1890 Manganèse (jusqu’en 1928)

1899  Kaolin

1934 Barytine

1952 Bentonite

1954 Perlite

1984 Pouzzolane

Ce tableau énumère les richesses de l’île. Il est précieux pour moi parce qu’il donne un cadre historique avec des dates précises.

La carte géologique de Milos montre une géologie particulièrement complexe. Quelques cratères sont visibles ainsi que des dômes. La coupe met en évidence de nombreuses failles. C’est un volcanisme d’arc insulaire de magma acide (rhyolite, dacite, andésite) Les matériaux pyroclastiques et les dépots de cendres sont en quantité impressionnantes. L’altération de ces cendre en14 argile a donné du Kaolin, de la Bentonite. La Perlite est un matériau vitreux formé par refroidissement.

Sur un mur d’images : 12 photos des mines de Soufre ou plutôt des vestiges qui en restent après leur abandon.

Deux productions sont racontées en détail : celle du Manganèse à Vani et celle du soufre près de Paléochori

Il y a des millions d’années, la région était un cratère submergé le manganèse s’est graduellement déposé dans la boue. Les premières tentatives d’exploitation datent de 1871. En 1898, la compagnie français Serpieri occupait 250 ouvriers. 70% de la production était exportée en Angleterre, en France et aux Etats Unis.

Wagonnets et outils des mineurs

Les mines de Soufre furent exploitées à la fin du 19ème siècle en 1893, 220 personnes y étaient employées. Le souffre était exporté en France pour sulfater la vigne.

Le musée présente la coupe d’un volcan, accompagné des photographies du tuf volcanique blanc de Kleftiko, des prismes de l’Andésite en prisme de Glaronissa , de bombes et les formations pyroclastiques de de rhyolite.

L’activité volcanique s’est étalée de 3 millions d’années à 90.000ans dans le cadre de la subduction de la plaque africaine dans l’arc volcanique sud Egéen.

A l’étage dans des vitrines on peut admirer une collection de minéraux et de très jolis fossiles conservés délicatement dans les cendres.

L’obsidienne a voyagé à partir du 3ème millénaire av. JC dans tout le monde grec jusqu’à l’âge de bronze.

Perlite : pendant des siècles la perlite a été utilisé comme élément de décor : elle se sculpte bien, d’autres usages ont été trouvé récemment : insonorisation, culture dans les serres (petites billes blanches), filtration de jus de fruits, ciments… la Perlite est expédiée par bateau dans le monde entier.

Bentonite : est une argile plastique générée par l’altération in situ des cendres volcaniques. Elle sert pour faire la litière pour les chats, mais aussi dans les forages pétroliers….

Les témoignages de mineurs des mines de soufre et de femmes des carrières de kaolin racontent la vie sur des vidéos passionnantes.

Klima

klima : méduses,

Klima est un village de pêcheurs bâti sur les sirmatas : maisons de pêcheurs bâties sur des garages à bateaux creusés dans la roche. Les pièces d’habitations sont au-dessus et on y accède par un escalier extérieur. Escaliers, fenêtres portes et balcons sont peints de couleurs vives, bleu, rouge orange, rose, violet. Quelques maisons sont transformées en boutiques (2), un artisan fabrique des objets décoratifs, des mobiles avec des méduses en fine céramique blanche et mate dont les filaments sont des dentelles détricotées.

Brin de causette avec une touriste française qui a loué une sirmata (110€/la nuit) joliment décorée ambiance pêche mais confort minimum.

Une vie authentique subsiste encore. Un homme découpe le poisson qu’il a pêché pour un barbecue entre copains ; Une femme repeint la rambarde. Un riverain ramasse des sacs plastiques qui flottent, la voisine le congratule en anglais « l’environnement te le revaudra ! ». Des canards qui viennent se baigner posent pour la photo.

Klima

Déjeuner à la terrasse du restaurant Astrakas (le seul sur place) qui a installé des tables et des parasols près de l’eau. Le menu est assez chichiteux et les prix plus élevés que d’habitude. Boulettes de tomates et sardines à la tomate (10€)Les sardines sont excellentes la tomate est fraîche servie avec des olives et des câpres. On nous offre le dessert :yaourt avec un coulis et un crumble de speculoos(23€ sans eau ni café) Raisonnable !

 

 

 

 

 

 

Première journée à Milos, installation, course à Adamas, Pollonia

CARNET DES CYCLADES – MILOS

Vue du balcon du studio : la Plage de Pachaina

La maison d’Hôtes Vesleme surplombe la plage. Les vagues nous ont bercées amis nous n’avons pas encore vu la mer. Du balcon je découvre deux petites plages de sable sur une baie tranquille à moins de 20 m. Une femme sort de l’eau les fesses à l’air, se croyant peut-être sans témoin.

Petit déjeuner sur le balcon de Vesleme : la plage de Pachaina

Notre studio est clair avec des meubles simples et élégants. Le grand lit repose sur un socle de pierre colorée blanche avec des bandes blanches, oranges, roses qui sont les roches de l’île que nous découvrirons bientôt. Le coin-cuisine est tout neuf, plaques vitrocéramiques, le frigo possède un vrai congélateur. Il y a une petite table, un bureau écritoire, et un support pour poser deux valises. Pas de ventilateur, mais un climatiseur. Le balcon est parfait, la vue, bien sûr, avec une jolie table carrée décorée avec des galets et des coquillages sous une plaque de verre. Gentille attention : il y a des sachets de thé, de nescafé du lait du sucre et des biscuits- maison délicieux.

Adamas

Le port s’appelle Adamas ou Adamantas. La capitale historique de Milos est Plaka perchée sur une colline mais l’essentiel des commerces pour les touristes sont autour du port. Port de ferries mais aussi marina accueillant de très gros Yachts et de nombreux voiliers.

Nous avons découvert avec consternation que les 2/3 de l’île sont inaccessibles aux petites voitures de location. Il nous est formellement interdit de nous aventurer sur ces pistes « dangereuses »  « vous n’y serez pas dépanné, vous risquez d’endommager le véhicule ». Au kiosque périptère, j’achète une carte avec les sentiers de randonnée et le relief.

Courses de base chez Vidalis qui a un parking (chaine grecque qui vend des produits Carrefour). On y trouve de tout mais bien cher. Fruits et légumes viennent de Crète, pêches dures et tomates sans goût.

Les petits commerces sont luxe et chers. Les prix des chapeaux, serviettes sont le double de ceux de Naxos. Les cafés du port sont aussi chics et chers.  Milos avec ses yachts est une île chère. Le tourisme est bien développé (beaucoup d’hébergement récents et élégants) peu d’hôtellerie classique.

La carrière de bentonite

Après avoir traversé Pollonia 4km  au nord de Pachaina nous continuons la route au hasard et arrivons dans une énorme carrière à ciel ouvert, découpée en gradins dans une roche colorée du jaune à l’orange en passant par le beige. De grands tapis-roulants conduisent la roche à des silos qui la déchargent dans un bateau. Etranges, ces énormes engins qui ressemblent à des chasse-neiges géants qui étalent la roche plastique en un tapis lisse. Passées ces installations, une très large route est parcourue par de nombreux très gros camions qui foncent. Des panneaux préviennent que, par temps de pluie, la chaussée est très glissante. Evidemment ! elle est enduite d’argile. Heureusement, il n’a pas plus depuis des semaines et la croûte est bien sèche. Du Milos chic des yachts, nous arrivons dans un site industriel moderne. Des maisons cycladiques aux grands silos !

Les couleurs des roches sont inattendues. Le tuf est parfois blanc éblouissant, des roches rouges et oranges, jaunes parfois noires sont intercalées. Certaines sont rubanées. L’extraction a bouleversé le site naturel. J’attends avec impatience la visite au Musée géologique d’Adamas qui m’éclaircira.

Dantesque! l’exploitation minière révèle des roches multicolores

Une jeep blanche tourne sur une piste fléchée Kastanas. Nous avons « oublié » la carte du loueur de voiture et ne savons pas si nous avons pénétré dans la « zone interdite ». En bas nous voyons d’autres voitures, même des petites. La piste est parfois très lisse, parfois traversée par des roches dures en relief. Dans les pentes elle est creusée d’ornières. Quelques voitures sont garées sur un petit plateau, on en voit d’autres en bas mais ce sont toutes des 4×4, sauf une petite Fiat Panda.

roches colorées!

Le site est tout à fait extraordinaire avec toutes ces couleurs vives, les formes étranges, parfois creusées parfois en relief. En bas, des gens se baignent sur une toute petite plage hérissée de rochers bizarres. Ils sont à poil, cela me gêne de photographier.

La remontée est cauchemardesque, surtout vers le début dans la montée escarpée sur un chemin pulvérulent hérissé de blocs qui dépassent. La voiture patine. Nous avons compris le sens de « zone interdite ». On ne nous y reprendra pas. Il faut reculer, prendre de l’élan pour franchir l’obstacle sans s’enfoncer dans un nouveau trou. Finalement cela passe ; Après c’est moins difficile.

Pollonia, dans un endroit très touristique mais tout à fait merveilleux. Dans les rochers des piscines naturelles sont reliées par des digues rocheuses qui avancent dans l’eau. Une résidence toute neuve est installée, on a pratiqué des cheminements, posé des jarres chaulées de blanc, installé des bancs face au coucher du soleil. Tourisme luxueux et séduisant.

J’entre dans un petit bureau de tourisme Travel me to Milos j’ai consulté leur site Internet qui est très bien fait. Très bon accueil : la jeune fille qui parle très bien anglais mais avec le débit d’une mitraillette, me détaille les curiosités de l’île. Comme le loueur de voiture, elle définit une zone interdite, à l’ouest comme à l’est de l’île. Les plus beaux sites de Milos ne sont accessibles que par mer ; elle me convainc donc de faire une excursion en bateau, nous indiquant les prix et les horaires de départ. Une journée en voilier coûte environ 80€ (repas compris), mais i existe aussi des tours en bateau de bois 35€ sans le repas. Pour Dominique, elle nous conseille le bateau en bois plus confortable.

Kastanas

Dîner sur le balcon, attendant le coucher du soleil qu’un nuage a avalé au dernier moment. La lune et l’étoile du berger se reflètent dans l’eau. Milos, la sauvage, peu éclairée nous offre les étoiles.

 

 

 

De Naxos à Milos sur l’Artemis

CARNET DES CYCLADES

10 h nous rendons la Fiat Panda – bien sale – au loueur, souriant. Le bateau pour Milos part à 15h40.

Il reste donc beaucoup de temps pour revoir Hora, me promener dans le Kastro, découvrir de nouvelles rues, des boutiques chics, des arcs gothiques, des portes vénitiennes surmontées d’un blason armorié…Le kastro était un quartier aristocratique où demeuraient Francs et Vénitiens catholiques. Les grecs, arméniens et juifs logeaient ailleurs. Je reviens aux murailles et découvre les tours éclipsées par des bâtiments plus récents comme le couvent des Ursulines qui confère à la citadelle une allure moderne. Je comptais visiter le Musée Vénitien dans la Tour Della Rocca- Barozzi, fermé ! Fermé aussi le Musée Byzantin !

Chora : Kastro, porte vénitienne

Je passe donc mon temps à faire du lèche-vitrines il y a de bien jolies boutiques. Choix d’un restaurant, j’épluche les menus (katalogo). Plus on s’éloigne du port plus le rapport qualité/prix est intéressant ; Mais avec les valises ce sera compliqué. A l’extrémité du quai, un parasol rouge, quelques tables. Le vent est rafraîchissant.

Endroit idéal pour attendre le ferry en regardant passer les bateaux ; Le port de Naxos est animé. Le Sea Jet Champion relie Le Pirée, Mikonos et Heraklion c’est un katamaran hydroglisseur à gueule de requin genre Les Dents de la mer, sous pavillon chypriote. Blue Star Paros et Blue Star Naxos arrivent presque en même temps, puis un bateau de marchandise double le port des voyageurs, des bateaux de croisière…C’est amusant de voir tout ce trafic.

Hora vue du débarcadère des ferrries

Les plats que nous avions choisis n’existent pas en cuisine, on commande une petite friture (excellente) et un « bistec » de chair à saucisse mal cuite, infect.

L’Artémis est en retard ! C’est un relativement petit ferry, presque vide. Le bar est fermé. Nous nous installons sur le pont sur des sièges plastiques oranges en compagnie de touristes jeunes couple ou 3ème âge. Les Grecs, dans des salons confortables regardent le foot à la télé.

l’Artémis

La navigation sur la Mer Egée est un spectacle permanent. Le bateau longe Naxos, j’essaie de retrouver « notre » plage, la petite île de Panaghia Parthena ; on s’approche de Paros. Je me rends compte qu’après 4 ans, je suis incapable reconnaître la côte.

Ios parait bien rocheuse. Le port de Ios est gardé par des falaises sur lesquelles on a construit un complexe touristique avec des palmiers ridicules, et un phare. Le bateau se vide à Ios.

 Sikinos, peu de passagers descendent dans le port minuscule, les propriétaires des chambres viennent chercher les touristes, brandissant des pancartes « chambres à louer » comme autrefois. Nostalgie d’une époque où on avait l’impression d’avoir été « choisi » par l’hôte. Quelques barques de pêche, 2 bateaux de plaisance seulement.

19h il fait drôlement frais sur le pont, on rentre et je lis Le Sourire D’Homère de Jean Soler en attendant l’escale suivante à Folegandros. Le bateau a accumulé les retards. Il s’arrête encore une fois dans la nuit à Kimolos.

L’arrivée à Milos à 23h est chaotique.   Les officines de location de voiture sont encore ouvertes sur le port.   Notre loueur a son bureau ailleurs- fermé.  Son numéro de téléphone est affiché sur sa porte. Les formalités sont interminables, à l’aide de la torche du smartphone on scrute la moindre égratignure sur la carrosserie. Je demande une voiture plus petite. Retour au bureau,  une petite Hyundai  est disponible– re-papier, re-examen …il est presque 1h du matin. Le loueur décide qu’en pleine nuit, on ne trouvera jamais notre hôtel à Pachaina et prend le volant. Il ne le connaît pas non plus. Exceptionnellement j’ouvre les données mobiles sur le téléphone et nous laissons guider par Goggle-maps. Arrivée à passé 2h, nous nous installons épuisées

Lionas

CARNET DES CYCLADES – NAXOS

Lionas

Halte à Halki, dernière occasion de visiter cette ancienne capitale de Naxos. Petites ruelles aux maisons blanches, dallées et ornées. Jolis restaurants et kafénéios qui ont installé les tables dans les ruelles. Boutique de produits locaux : herbes de Naxos conditionnées comme des thés de Luxe, sous de beaux emballages tous les mélanges d’aromates : pour le poisson, pour les grillades, tisanes….Textiles artisanaux. Cartes postales. Il y a même une belle galerie qui expose des photos d’art. Pots de basilic. Un village parfait pour le tourisme.

jardins sur le bord de la route

Nous reprenons la route touristique par Moni, Koronos, Stavros…A Sifones (village invisible de la route) au-dessus de Moni, je m’arrête pour admirer les jardins : haricots ramés, courgettes en fleur, patato naxou, sur des terrasses suspendues. Je me gave du parfum des genêts qui domine. Après Stavros Keramotis une pléiade d’îles se découvrent à notre vue. De là, la petite route descend en lacets vers Lionas.

Tunnels d’émeri

Galeries de l’émeri

Dès les premières centaines de mètres nous passons devant l’ouverture des tunnels des mines d’émeri. Un peu plus loin, nous découvrons les installations similaires à celles de Moutsouna, cables, et bennes, tas de roches noires. La montagne est un véritable gruyère. On imagine entendre les pics résonner. Ce ne sont que les clochettes des chèvres qui recherchent l’ombre. Un chevreau est installé sur le banc de l’abribus. La route dévalle 650 de dénivelé en quelques kilomètres. Je descends à pied pour profiter du paysage ; A un détour, du vert et les maisons blanches agrippées aux pentes : le minuscule village de Lionas.

les mines d’émeri

Le Guide Vert est très injuste. Il expédie son commentaire en une seule expression « la décevante plage de Lionas ». nous n’avons pas été déçues, au contraire ! Des petis galets blancs parsèment le sable gris et le sable noir. L’eau est merveilleuse. Il y a quelques tamaris pour l’ombre. Rien ne vient troubler l’harmonie naturelle.

Deux tavernes ont perché leurs tables sur une estrade. Du haut de la première la patronne nous fait de grands gestes de bienvenue pour nous attirer, nappes rouges à carreaux La seconde carreaux bleus et blancs est mieux placée, plus près de l’eau…

Trois dames du village devisent tranquillement dans l’eau, elles m’accueillent cordialement. Elles sont remplacées plus tard par trois messieurs qui se rafraîchissent pendant que les dames sèchent sous le tamaris. Un peu plus tard, deux jeunes, masques et tubas, nagent le long des rochers. Je fais le « tour de la piscine » de la plage aux rochers qui bornent la baie, puis en face vers les dernières maisons du village. Calme absolu. L’eau ne frémit même pas.

plage de Lionas

Nous choisissons la taverne bleue plus proche de l’eau appelée NTOYZENIA (traduction ?) ; le couple qui tient le restaurant est aux petits soins :  nous apporte deux verres de raki deux grand verres d’eau. Nous commandons tomates et poivrons farcis et un demi kilo de retsina dans une mesure métallique rouge, une carafe d’eau fraiche ; Nous visitons la cuisine décorée de photos des enfants, bébés puis adultes, 5 grands garçons avec des fusils (chasseurs ou militaires ?). Des photos délavées montrent un tsunami qui a envahi la baie. La musique et entraînante comme nous filmons la dame fait mine de danser. On nous offre le dessert : de la pastèque coupée ; c’est un peu gênant : nous n’avons pris que des tomates farcies (5.5€) : On se quitte avec des embrassades Nous avons passé un excellent moment ; Le tourisme de masse n’a pas encore gâché ce coin perdu.

L’arbre sec : notre repère sur la route de Sagri

Grande lessive avant de faire la valise. Je fais mes adieux à l’épicerie Kolona où on nous offre des magnets de frigidaire .

Dernier coucher de soleil sur Paros. Demain le départ !

 

 

Les plages du sud de Naxos

CARNET DES CYCLADES – NAXOS

Studios Kolonna sur la plage de Mikri Vigla
La plage de Mkri Vigla

 

Au sud de Mikri Vigla les plages de sables alternent avec les rochers qui abritent de jolies petites criques à l’écart de la route principale de Hora à Agiassos. Nous longeons la côte par des petites routes et des pistes.

Kastraki

Deux belles plages : Zahara et Glyfada. Les maisons de vacances sont dispersées sans logique apparente dans des jardins ; A l’arrière de Glyfada une lagune asséchée ouo des marais salants s’interposent entre la plage et la route.

Alyko bay

Alyko

La forêt de cèdres

Ce cap rocheux portant une « forêt de cèdres » de 88 ha . Ces cèdres (ceddar en anglais) ne sont pas des cèdres mais des genévriers. Ils ont un tronc épais (jusqu’à 1m de diamètre et 6 m de haut) et une silhouette d’arbre. Du genre Juniperus est-ce un Genévrier cade ou un Genévrier de Phénicie ? les deux sont cités dans la littérature. J’aurais plutôt qualifié de maquis cette « forêt ». Pendant le régime des Colonels dans le début des années 70, le terrain a été cédé illégalement -semble-t-il – à une compagnie étrangère qui a construit une résidence hôtelière ; Après maints procès, le projet touristique a été abandonné mais il reste les structures de béton.

Street-Art

Les graffeurs se font emparés de ce lieu pour y peindre des graffs, des tags et des œuvres de Street-Art. j’ai vu hier à la Tour Bazeos, une photographie d’une installation de WD à Alyko. J’étais loin d’imaginer qu’Alyko était un site naturel à une douzaine de km de la Tour. J’imaginais une banlieue glauque, des usines en déshérence.

Alyko bay

Le baiser des deux singes, à l’entrée du bâtiment est tout à fait saisissant. WD a consacré une de ses œuvres aux migrants. Sur les murs de l’hôtel abandonné, la bienvenue aux migrants est clairement énoncée. Une série montre un cœur sur le drapeau grec, puis un graffiti affirme :

« L’Europe fait naufrage, l’Afrique se noie » suit le dessin d’un bateau de papier plié et enfin une femme entourée de têtes de morts.

Tous les graffitis sont-ils de cette facture ? j’en doute. Cet endroit étrange donne envie d’écrire une dystopie raconter la fin de la civilisation du tourisme. Ou une histoire de migrants qui échouent et s’installent.  Après avoir filmé les murs, je m’engage sur une piste, découvre les falaises et surtout, nichées dans les falaises, les plus jolies petites criques qui soient. Vides parce qu’il est encore très tôt. Une procession de baigneurs arrive, charriant parasols, chaises pliantes et glacières…

Alyko

 

Plus loin, dans la Baie d’Alyko, il y a encore une grande plage de sable. L’urbanisation est en cours, anarchique, accumulation de cubes blancs ou gris.

La piste fait alors un grand détour autour d’une colline (228 m). On devrait voir une Tour. A l’aller comme au retour nous ne l’avons pas trouvée ;

Aghiassos

La plage d’Aghiassos

Fin de la route venant de Hora et fin de la piste côtière carrossable. Théoriquement elle continue jusqu’à Kalados. Elle doit être en bien mauvais état. Nous ne voulons pas infliger cette épreuve à la petite Fiat Panda.

La plage de sable d’Aghiassos est bordée par des roseaux. Le classement Natura 2000 limitera peut- être la construction. La plage est encore vierge d’installations ; Une buvette a installé deux tables, un petit restaurant, sa terrasse à l’écart. Je me baigne sans craint. L’eau est peu profonde, même loin du rivage.

Psilli Ammos

Sable doré, très fin, plage aménagée avec des lits et des parasols tenue par le restaurant élégants à l’arrière de la piste. Après un bain un peu agité par des bourrasques nous faisons une pause apéro. Café frappé que j’attendais depuis longtemps.

Tour Oskelos

Tour Oskelos

Tour carrée d’architecture vénitienne 17ème siècle, la petite sœur de la Tour Bazeos. Carrée puissante maison fortifiée en cours de restauration. On n’en saura rien de plus.

Déjeuner sur la terrasse ; Nous voulions acheter des feuilletés aux épinards du boulanger, Il n’en reste plus. Dolmas en boîte et salade d’aubergine (en barquette), grosse tomates et olives.

Après-midi balnéaire.  Le vent est tombé. Je peux reprendre mes aller-retours à la nage.

 

Naxos -Tour Bazeos – Exposition du Festival de Naxos

CARNET DES CYCLADES – NAXOS

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Tour Bazeos

La Tour Bazeos est située après Halki sur la route d’Agiassos. L’édifice carré se voit de loin.

Elle est encore ouverte à 16h45 ?

Construit vers 1600, le Monastère Sainte Croix (Timios Stavros) fortifié, d’architecture vénitienne, impressionnant.  Abandonné par les moines en 1834, racheté à l’Etat Grec par la famille Bazeos qui l’a restauré vers 1990.  il accueille le Festival de Naxos.

Dans le cadre du Festival de Naxos, une exposition se tient du 27 mai 2018 au 27 septembre 2018. Cinq plasticiens inspirés par Naxos ont investi la Tour pour une installation intéressante en parfaite harmonie avec le monument.

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Tour BazeosLes artistes :

  • WD -Wild-Drawing vit à Athènes et vient du Street-Art, Patricia Garcia Gomez (USA) photographe, vidéaste s’est intéressée aux sons et « invite les gens à écouter le monde »,
  • Lisa Marie Kaftori (USA) se définit comme sculptrice, sociale et artiste écologique,
  • Aris Marakis (Italie)est un sculpteur qui explore la sculpture et le son en créant des « vasophones » produisant des sons d’après l’intraction entre la forme et les vibrations, il vit entre Pavie, Milan et Naxos.
  • Laurent Reynes (Franceà mélange les Arts Plastiques et l’Architecture, combine peinture et sculpture s’inspirant de l’architecture et du paysage.

L’installation

vasophone : Notos
aerophone : Notos

Sur le mur en face de la tour on est accueilli par les aérides : les trois vents Notos, Boreas et zephyrus perchés sur le mur face à la tour sont des vasophones. Boreas aurait dû vibrer aujourd’hui peut être lui faut-il plus que la « Jolie Brise » pour produire un son perceptible.

temple des dieux oubliés

Le travail de Laurent Reynes occupe la pièce d’entrée dans la tour. J’aime beaucoup ses temples aux dieux oubliés,. Alors que les dieux de l’Olympe ont leurs sanctuaires, certains « dieux » – héros de notre culture n’ont pas d’édifice qui leur serait dédié. Reynes a donc construit trois maquettes en belles plaques de marbre blanc en l’honneur de Sisyphe, Ulysse et Ictinos (l’architecte du Parthénon). Volumes élégants, matière séduisante (marbre blanc de Naxos). L’ensemble est coloré par le Diptyque de Naxos : deux tableaux dans les bleus et les verts évoquant la mer, les algues, les poissons. J’ai moins aimé la seconde installation à l’étage : l’artiste a suspendu des galets par des fils de nylon aux poutres du plafond.  quoique le texte les accompagnant m’a bien intéressée.

Diptyque de Naxos

Aerials

Les pierres voyagent dans le temps et l’espace. L’érosion les déplace, modifie leur aspect physique, les pousse à aller plus loin [….]

La forme et l’histoire des cailloux contiennent notre terre et plus que cela encore

Ghost of Medusa

A ‘arrière des temples aux dieux oubliés, une pièce aveugle est occupée par Ghost of Medusa de Collin Mura-Smith (USA) : un bateau blanc repose sur un océan de bouteilles d’eau dans la pénombre. L’installation est sonorisée par la vidéo de Patricia Garcia Gomez, bruits de vagues accompagnant trois images de vagues et de baigneurs. Un accompagnement très planant pour ce fantôme blanc.

Le travail de Lisa Marie Kaftori  Winged Word s’inspire de la calligraphie

Des sortes de calligrammes sont gravés sur des plaques de marbre blanc

Winged words

Words

Fly

Fly

La Foret Naxienne de Patricia Garcia Gomez est accompagnée par une vidéo. Cette « foret » sèche est composée d’épineux, de chardons, une vieille porte et des débris de jarre cassée l’accompagnent. Mon impression de Naxos est beaucoup plus verte. Ceci correspond peut-être à une saison plus tardive et desséchée.

Forêt naxienne

La visite se termine au deuxième étage dans une grande salle exposant les tableaux très colorés de WD que je n’ai pas beaucoup apprécié en dehors de la photo prise à Alyko.

WD – Street-Art à Alyko
WD Street art à Aliko

Randonnée de Sagri à Melanès, parc archéologique de Flério

CARNET DES CYCLADES -NAXOS

le kouros deFlerio

Sentier n°2 décrit à l’envers de la carte Skai : Flério Pano PotamiaAgios Mamas 5km 1h40

Permet de visiter le Parc Archéologique où se trouvent encore 2 Kouros.

En principe les rendez-vous seront faciles puisqu’on part du parc archéologique et au je suis censée arriver à un terrain de sport près de Sagri.

Au départ, nous nous sommes trompées à Galanadho et nous retrouvons sur la route de Halki. Qu’importe, on fera trajet à l’envers ! Cela se complique : le stade marqué sur la carte est introuvable. En revanche, un panneau signale bien Aghios Mamas, sauf que le numéro n’est pas le 2 mais le 6. Ce sentier n°6 est fort mal balisé. Du haut de la colline, j’aperçois la très belle église Aghios Mamas dans le creux du vallon et m’y dirige à l’instinct puisque les marques sont inexistantes et trouve une piste de terre qui conduit à l’église.

Aghios Mammas

Aghios Mamas est une église byzantine du 9ème siècle qui fut la cathédrale de Naxos avant l’arrivée des Vénitiens en 1207. Cette jolie église de pierre brune est abandonnée. Des grilles interdisent d’y pénétrer. Je n’ai donc pas pu voir les fresques mais j’ai admiré les parements de marbre autour des ouvertures sur la façade qui m’ont rappelé les églises carolingiennes des Pyrénées orientales .

A l’église je retrouve le balisage du sentier ce qui me rassure. Dans le vallon, il y a un petit verger d’orangers ; Ce sont les premiers que je vois depuis notre arrivée dans les Cyclades. Je passe un petit ruisseau sur un pont de bois, des lauriers roses fleuris, une petite église Panaghiatisa et une aute annoncent l’arrivée aux villages de Potamia . Ce nom m’évoque des rivières, des fleuves, peut être à cause des hippopotames, j’oublie les petites rivières et les ruisseaux. Potamia porte bien son nom avec ses ruisseaux et ses sources. Potamia est composée de trois hameaux Kato Potamia (Potamia du bas, Mesi Potamia (du milieu) et Ano Potamia. Le sentier court de l’un à l’autre sans croiser la route qui frôle Potamia par le haut. Je passe donc sous les maisons de lavoir en source, puis deuxième source, troisième…entre deux murettes, parfois entre les maisons et les jardins. Promenade rafraîchissante.

A l’intérieur du village, le balisage s’interrompt. Je passe par des ruelles blanches, des marches, arrive devant une grande église. Un homme qui balaie la place me remet dans la bonne direction. J’ai eu la bonne idée de photographier la carte sur mon téléphone portable. Je tends le téléphone et mes interlocuteurs comprennent ce que je cherche puisque la carte est écrite en grec.

Le sentier n°6 traverse la route pour rejoindre Melanes. C’est à cette intersection que je devrais retrouver Dominique. Elle m’appelle pour me dire qu’elle est garée devant une maison de pierre qui a un bougainvillée particulièrement fleuri. Ici, toutes les maisons sont en pierre ; elles sont toutes fleuries de bougainvillées ! Après une dizaine de téléphonages (heureusement que les frais de roaming sont abolis dans l’Union européenne depuis 2017), nous renonçons à la rencontre ; On se retrouvera à la fin de la promenade à Melanes. Je continue donc vers le kouros de Flerio. Le sentier est maintenant bien tracé et bien balisé. A mesure que je monte sur la colline, la végétation se rabougrit, le sol devient pierreux, les bergeries sommaires, les crottes de chèvre signalent une activité pastorale intense. A une fourche j’ai le choix ente le Kouros Melanon ou le kouros de Flerio. Lequel choisir ? Au hasard Flerio ! La descente est rapide sur un chemin dallé. Les dalles ont été piquetées pour éviter les glissades. Qui a construit ce chemin avec tant de soin ? A la fin de la descente : le parking du Parc archéologique avec une dizaine de voiture mais pas Dominique qui m’attend ailleurs à Melanes. Il faudra une bonne demi-heure pour se trouver.

Le Parc archéologique de Flerio est vaste et très intéressant.

Le Kouros de Flerio est couché sous les arbres et beaucoup plus fini que celui d’Appolonas. La statue de marbre repose depuis 26 siècles à côté du « jardin du paradis » je n’invente pas, c’est un verger planté d’arbres fruitiers : agrumes, pruniers, abricotiers…La route qui conduit au deuxième Kouros de Potamia ou de Melanes est deabord sous de grands arbres. Il faut grimper dans la colline pour le trouver ; C’est encore un géant allongé de 5m pour 6 tonnes. IL paraît encore plus fin. On reconnait une parenté avec les statues archaïques avec la chevelure longe les épaules larges. Le sentier passe par les anciennes latomies (carrières de marbre antiques).  . Dans la région de Flerio affleurait une state de marbre de bonne qualité permettant le développement de l’architecture et de la sculpture en marbre :  les plus importants monuments de Naxos et de Délos.

Dans le parc archéologique de Flerio, un panneau signale l’ancien aqueduc de Flerio :

Mélanes rappelle par son nom que le site était ombragé :  mélanes = noir = sombre = ombragé. Dans cette région il y a de nombreuses sources et du 6-me siècle avJC au 8ème après JC un aqueduc de 11km de long apportait l’eau à Naxos. Un tunnel avait été creusé.

Sanctuaire Flerio Melanes

Kouros de Melanes

Au 8ème siècle on rendait déjà un culte au-dessus d’une source où des traces de burin ont été identifiées, on a retrouvé une petite construction contre un bâtiment d marbre imposant. Au 7ème siècle on construisit un temple plus grand ; Il semble qu’on vouait un culte à une déesse de la fertilité qui assurait aussi la protection des carriers. Le culte était rendu à l’air libre avec des foyers qu’on a reconnu à la roche rougie. On creusait ensuite un puits dans lequel les cendres des offrandes étaient enterrées recouvertes de plaques de schiste.

Carrières modernes

Carrières modernes

Nous rentrons pas le chemin des écoliers par Kinidharos, Moni,  Halki et Sagri.  Sous le ciel gris les paysages déserts sont sévères, dominés par l’impressionnant front de taille des carrières modernes du marbre de Naxos qui parait gris. On exploite le marbre jusqu’au sommet. Les chutes de la taille forment un gigantesque pierrier blanc au-dessus des boules caractéristiques du granite altéré.

le vent des Cyclades

Le vent a chassé les nuages, la mer est agitée d’un vent frais qui convient aux kite-surfers. Les véliplanchistes ont aussi sorti leurs voiles. Joli spectacle mais baignade impossible. Ce soir, la météo promet une légère brise ; Peut-être aurais-je le plaisir de nager le long de la plage. En attendant il faut être vigilantes, fermer la fenêtre quand on ouvre la porte si on veut éviter la casse.

 

 

Eglises Byzantines autour de Halki, sentier de Khoronidha à Apollonas

CARNET DES CYCLADES – NAXOS

Halki – Aghios Giorgios

Au réveil, la météo annonce une « jolie brise » venant du nord. Je viens de découvrir la météo marine sur le téléphone et cela m’amuse. Meltemi ou Boreas ? En tout cas, le miroir noir et doré du lever de soleil est en éclat et je naurai pas ma baignade de l’ »aurore au voile orangé » comme l’aurait chanté Homère dans l’Iliade ou l’ »aurore aux doigts de rose » de l’Odyssée ? je lis le Sourire d’Homère de Jean Soler qui m’enchante.

Nous cherchons une crique abritée pour une baignade tranquille. Pourquoi ne pas retourner à Apollonas avec sa mini-plage de sable fin abritée par la digue du petit port (3 bateaux) .

A l’envers de la carte SKAI, une randonnée de Koronidha à Apollonas,  5km, 1h30, convient tout à fait ;

La randonnée étant notée « très facile » nous prenons notre temps, passons à la Tour Bazeos entre Sagri et Halki, fermée à 9h. Une file de chèvres avance à la queue-leu-leu, peut être vont-elles à la traite ? Un paysan donne à boire à ses vaches. Seuls les agriculteurs sont matinaux. Toutes les boutiques sont fermées. Dans la jolie lumière du matin, je me propose de faire des photos dans les rues de Halki, l’ancienne capitale de l’île, que nous avons traversée à nombreuses reprises mais pas encore visitée et dont le centre historique est piétonnier.

Halki : Aghios Giorgios diasoritis

Un panneau « Eglise byzantine Aghios Giorgios Diasoritis» me conduit hors de Halki par une rue dallée entre les murs des jardins débordant de bignonias,  bougainvillées et jasmin odorant, puis une allée passe dans un tunnel de verdure. Les cognassiers portant des fruits se sont rejoints d’un verger à l’autre, puis un lierre a suivi le même parcours. La campagne est plantée d’oliviers très grands et très vieux aux troncs noueux. De petites murettes délimitent les parcelles. Aghios Giorgios est dans un écrin d’oliviers : vielle église de pierre à la coupole couverte de tuiles, précédée d’un narthex surmonté d’un clocher. Une autre église, se trouve à 6 minutes sur un chemin encore plus sombre qui emprunte le lit d’un ruisseau bordé de lauriers roses géants. Des plaques de marches forment un escalier pour monter à l’église à deux nefs jumelles. Elle est peinte à fresque comme Aghios Giorgios mais il faut faire le circuit entre 11h et 14h30 pour avoir une chance de les trouver ouvertes. Ce circuit des églises byzantines est long de 6.5 km autour de Halki. Malheureusement il ne figure pas sur notre carte SKAI.

La Panaghia Drossani, se touve sur la route de Moni. Elle aurait été fondée entre le 5ème et le 7ème siècle et serait l’une des plus anciennes églises byzantines des Balkans (selon le Petit Futé). Son nom, Notre Dame de la Rosée lui aurait été attribué de ce que ses murs perleraient de rosée quand Moni serait en danger. Elle n’ouvre pas avant 11h, en revanche elle ferme tard dans l’après-midi. Nous sommes repassées au retour et j’ai pu admirer ses fresques et me promener dans le couloir menant à une toute petite chapelle. La fresque de la Vierge est pas mal abimée ; on reconnait mieux les saints Cavaliers Saint Georges et Saint Demetrios. 4 Personnages  debout en très bon état restent pour moi un mystère.

De Moni à Koronos la route panoramique m’enchante toujours autant. Les parfums complètent l’enchantement du spectacle qui se déroule sous mes yeux. Mieux, les odeurs permettent d’anticiper. Enivrée du parfum sucré et entêtant des genêts, je perçois l’approche d’un figuier ou d’une terrasse plantée de vigne. Depuis que le vent s’est levé la visibilité est meilleure. Au carrefour Stavros Karomotis où le panorama est à 360° je reconnais même les villages de Tholaria et Lagkada au dessus d’Aegiali (éclipsé par une petite île)sur Amorgos. Entre Koronos et Skadho des cerisiers portent des cerises.

Le sentier N°9 passe à la sortie de Koronidha (1h40, 6km) un peu plus qu’annoncé sur la carte SKAI.

le sentier à la sortie de Koronidha

Au début la promenade correspond au descriptif : un beau sentier en balcon, parfois dallé, parfois terreux. Aucun balisage mais le parcours est évident. Malheureusement cela ne va pas durer ! Sympathique rencontre une femme et un homme tiennent un âne à la bride chargé de seaux, de courses et de fromages. Salutations « kalo dhromo ! ».

Je croise une grosse piste de terre qui ne figure pas sur la carte et je suis perplexe. Je consulte mon smartphone sur lequel j’ai photographié la carte, je peux zoomer sur la photo, vraiment pas de piste ! Heureusement un panneau me dissuade de l’emprunter, il pointe vers les broussailles. Au début on devine le sentier mais quelques centaines de mètres plus tard il a complètement disparu mangé par les coussins épineux. Au bout de 10 minutes je suis perdue au milieu de nulle part. je viens sur mes pas jusqu’à la piste, vérifie bien la direction de la flèche, c’est bien la direction que j’ai prise tout à l’heure. En étant très attentive je retrouve des dalles et des marches d’un chemin qui a existé autrefois, il faut donc chercher ses vestiges. Le banc promis par la carte SKAI existe ! Sans balises, envahi par les épines, l’itinéraire est bien là. Ma progression est ralentie par les buissons, il ne faut pas m’accrocher. Les dalles inégales sont parfois descellées. Je marche sur du schiste. Heureusement, les chèvres sont de bonnes débroussailleuses et, sur le chemin il y a deux bergeries. Petite appréhension à cause des chiens. Je m’étais fait une belle frayeur à Lesbos. A Naxos, il semble que les troupeaux se gardent tout seuls, je n’ai pas encore rencontré de chiens. Confortée par la présence de dalles et de marche, j’avance plus vite. Certains poteaux sont calcinés. Un incendie a dû ravager la montagne et on n’a pas remplacé les poteaux indicateurs du sentier. Enfin ! une balise rouge et blanche confirme que je suis bien sur le N°9 je n’ai même pas de retard sur l’horaire prévu.

la maison avec sa treille de vigne

Dominique m’attend sur la route devant une maison ornée d’une treille de vigne.

Apollon à Apollonas

Nous retrouvons « notre » table à la taverne Apollon. Aujourd’hui, il y a des roses dans les vases. La serveuse nous reconnaît. Le serveur nous apporte une carafe d’eau gratuite au lieu de nous imposer l’eau minérale payante. Nous sommes devenues des habituées ! Le téléphone retrouve sa connexion Wifi. Nous commandons de la moussaka et des côtelettes d’agneau servie avec des frites de patato naxou et du tzatzíki tellement aillé qu’il brûle presque les lèvres, mais ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre. Les imitations françaises de tzatzíki manquent toujours d’ail, je m’en souviendrai pour en ajouter !

le kouros d’Apollonas

Comme nous l’avions prévu la petite crique est tranquille et je peux nager. Je fais plusieurs fois le tour de la « piscine » délimitée par la digue, la plage et une barre rocheuse, sans m’aventurer aujourd’hui dans la mer ouverte agitée. Je suis ravie ; la journée d’hier sans baignade m’avis frustrée