CARNET DES CYCLADES – MILOS

Le vent du nord a rafraîchi l’atmosphère. Il agite l’eau de la Baie de Pachaina : pas de bain matinal pour cause de vagues.

Les catacombes se trouvent entre le village de Tripiti et Klima, bien fléchées avec un grand parking. Un escalier descend au guichet. La visite est guidée. Certaines tombes à ciel ouvert permettent d’observer les arcosolia qui sont éclairés dans les galeries. Ils ont été creusés dans la roche : un tuf gris à granulométrie assez grossière facile à creuser. Les tombes sont alignées dans des galeries, trois sont ouvertes à la visite. Connues avant que les archéologues ne s’y intéressent, elles ont été pillées et n’on livré qu’un médaillon et quelques lampes. Une seule porte encore une inscription en grec : le nom des occupants. Une autre est décorée avec une bordure verte et orange. Des graffitis proviennent du vandalisme. C’est une courte visite. Il y a peu de choses à voir après avoir visité des catacombes à Syracuse, Malte, Paphos sans parler de Rome, bien entendu.
L’Aphrodite de Melos

En remontant la route on voit une grosse tour en épaisses pierres de taille : la Tour Est des remparts de l’antique Melos. Une stèle en ciment marque l’emplacement où Vénus de Milo du Louvre a été exhumée en 1820 par George Kentrotas qui piochait son champ. Cette découverte est le sujet du livre de Theodoropoulos : L’Invention de la Venus de Milo. Des sources écrites décrivent le site antique : la Vénus/Aphrodite se trouvait dans une niche ouverte dans l’exèdre du gymnase dédié à Bacchus, Hermès et Héraclès.

L’antique ville de Melos fut fondée environ 1.000 av JC Cette cité d’importance avait son port sur l’emplacement de Klima. Des fouilles ont mis à jour des remparts et des tours ainsi que divers bâtiments ainsi qu’un stade. Au Musée des Antiquité on offre gracieusement une brochure illustrée avec un plan.
Continuant le chemin, on découvre le Théâtre de marbre qui contraste par sa blancheur aves les roches volcaniques gris foncé ou noirâtres des tours et des murs de Melos. Melos était une ville riche qui pouvait importer du marbre de Paros ou de Naxos. Ce théâtre est plus romain que Grec d’après la conception du Proscaenium à deux niveaux portant de beaux frontons triangulaires ou arrondis dont on a retrouvé plusieurs exemplaires. Il cessa son activité au 4ème après JC ?


Comme pour l’invention de la Vénus, l’invention de ce théâtre et ses restaurations est romanesque : Le site du théâtre fut reconnu en 1735 par un Jésuite de passage qui avait reconnu trois rangées de sièges de marbre. Carl Haller von Hallerstein réalisa les fouilles en 1817 et acheta le théâtre pour son roi Louis 1 de Bavière qui, après de nouvelles fouilles en fit don à son fils Othon de Grèce, roi de Grèce. De nouvelles fouilles eurent lieu en 1990 – 1995 – 2010 – 2015. Le théâtre fut reconstruit avec des pièces modernes.
Plaka

Plaka fut la capitale de Milos depuis 1207. Les Vénitiens construisirent citadelle : le Kastro sur une hauteur dominant la ville. Aujourd’hui, Plaka se voit de loin, formant une couleur d’une blancheur éblouissante comme une couronne de neige – nous avons eu la même impression à l’arrivée du bateau à Santorin en découvrant la crête blanche des maisons de Oia et de Fira . depuis lors, c’est à Plaka que se trouvent le Lycée, le Stade, la poste et les services officiels.
Nous arrivons par les ruelles de la ville ancienne. . Une rue très pentue puis de nombreuses marches grimpent au Kastro ; je fais une première halte pour découvrir la « petite mer intérieure de Milos » , puis arrêt devant la belle église de pierre (comme la pierre de Volvic) avec les parements en marbre ciselés. Une date sur le linteau 1669. De la citadelle, il ne subsiste de que des morceaux de muraille, remparts ou bâtiments irreconnaissables.
Musée des Antiquités

Il est logé dans un bâtiment néo-classique précédé d’une loggia.
La visite dans l’ordre chronologique commence par une série d’outils en obsidienne.
La salle suivante présente les céramiques de Phylakopi
Le site de Phylakopi se trouve à proximité de notre gite de Pachaina. L’occupation du site a été datée de 3300 av.JC à 1400 av JC. De 1400 à 1300 il était sous influence mycénienne.


Dans les vitrines se trouvent des céramiques « géométriques » , une très belle jarre décorée de vagues et de boutons en relief. Une baignoire avec des vagues et des spirales. Mon préféré est un plat à trois anneaux au décor marin.
Tout un troupeau de bovins à robe tachetée et rayée, rhytons en forme de bovin au museau percé de 2 trous, des figurines, et la star du musée : La Dame de Phylakopi .
Une autre curiosité est présentée : l’alphabet mélien


Dans une autre salle sont présentées de grandes statues de marbre provenant de la ville de Melos, des stèles gravées en grec, des bas-reliefs funéraires.


Histoire de Melos
Fondée en 1000 av JC par les Doriens venant de Laconie
6ème siècle : la ville s’entoure de remparts, on a retrouvé des inscriptions avec un alphabet spécifique
5ème siècle : situation florissante. La ville refuse d’entrer dans la Ligue d’Athènes ce qui a entraîné sa destruction en 416 av JC par les Athéniens.
405 av JC : défaite d’Athènes et reconstruction de Melos
338 av JC : Melos tombe sous domination macédonienne le commerce reprend, basé sur l’exportation des minéraux.
2ème et 1er siècle av JC : grandes sculptures (Venus de Milo, Poséidon (Athènes)
1er après JC statue de généraux romains
4ème siècle Catacombes




























































































